Martine Marignac

Martine Marignac, née Martine Bougon, le à Paris et morte le [1],[2] dans la même ville, est une productrice de cinéma française .

Biographie

Adolescente, Martine Marignac découvre le cinéma avec Les 400 Coups de François Truffaut et n'hésite pas à se maquiller pour paraître assez âgée pour aller voir les films de Jean-Luc Godard encore interdits au moins de 16 ans[3].

Après des études de philosophie, un diplôme d'esthétique du cinéma et un début de thèse sur La Grève de Sergueï Eisenstein, elle se destine à l'enseignement et crée sous l'égide de Jean Rouch une section d'enseignement du cinéma à la faculté de Besançon[3],[4]. Saisissant une opportunité, elle devient attachée de presse et travaille sept ans avec Simon Mizrahi, cinéphile et découvreur de talents, notamment auprès de réalisateurs de la Nouvelle Vague[3],[5].

Elle fonde « La Cecilia » au tout début des années 1980, sa première société de production. Le nom, suggéré par Bernardo Bertolucci, fait référence à une communauté d'anarchistes italiens partis au Brésil, à la fin du XIXe siècle, en espérant vivre leur utopie[3]. La société fonctionne comme une coopérative, avec dix-sept associés, essentiellement des scénaristes ou des metteurs en scène. Elle permet à des réalisateurs comme Jacques Rivette, Jean-Louis Comolli, Jean-Luc Godard ou Chantal Akerman, de réaliser des longs métrages[3].

Martine Marignac fonde seule une nouvelle société de production, « Pierre Grise Productions » en 1987, qu'elle codirige avec Maurice Tinchant[6],[7]. Elle produit notamment les films de Jacques Rivette, d'Otar Iosseliani, de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet, de Sophie Fillières et plus récemment de Jeanne Balibar, ainsi que Holy Motors de Leos Carax[7].

En 2009, elle est récompensée par le prix Raimondo Rezzonico du meilleur producteur indépendant au festival du film de Locarno[8],[9] et est nommée Chevalière de la Légion d'honneur en 2015[10].

Filmographie

Comme productrice exécutive ou déléguée de La Cecilia[11]
Comme productrice exécutive ou déléguée de Pierre Grise

Distinctions

Décoration

Récompense

Nomination

Notes et références

  1. Insee, « Extrait de l'acte de décès de Martine Georgette Bougon », sur MatchID
  2. « Martine Marignac, combattante éternelle d’un cinéma libre », sur liberation.fr, 17 juillet 2022
  3. Nicole Vulser, « Martine Marignac, l'enfant fidèle de la Nouvelle Vague », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  4. « Martine Marignac, en toute indépendance », sur cnc.fr, (consulté le ).
  5. Elisabeth Bouve, « Jacques Rivette, «Jeu de pistes» », sur rfi.fr, (consulté le )
  6. « Martine Marignac », sur verif.com (consulté le )
  7. Jean-Baptiste Morain, « Disparition de Martine Marignac (1946-2022), productrice de Rivette, Carax et Chantal Akerman », sur lesinrocks.com, (consulté le ).
  8. Carole Wälti, « Il faut inventer la nouvelle Nouvelle Vague », sur swissinfo.ch, (consulté le )
  9. (en) « Premio Raimondo Rezzonico », sur locarnofestival.ch (version du sur Internet Archive).
  10. « Ordre national de la Légion d'honneur : Décret du 31 décembre 2014 portant promotion » [PDF], sur legiondhonneur.fr, (consulté le ).
  11. « 3 - Les producteurs du cinéma d'auteur, Martine Marignac, l'enfant fidèle de la Nouvelle Vague - Éléments de filmographie », sur lemonde.fr, (consulté le )
  12. « Martine Marignac », sur academie-cinema.org (consulté le ).

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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