Nombre de Kimberling
Une liste de centres du triangle a été établie par le mathématicien américain Clark Kimberling dans son Encyclopédie des centres du triangle, disponible en ligne auprès de l'université d'Evansville[1]. Le rang d'un point remarquable dans la liste est appelé son nombre de Kimberling. Par exemple, le centre de gravité , noté X(2), est le numéro 2.
Au , la liste de Kimberling comptait 52 112 points remarquables.
Des paires de points bicentriques sont aussi répertoriées par la notation (P(n), U(n))[2].
Définition d'un centre du triangle
    
D'après Clark Kimberling, un centre du triangle est un point X tel qu'il existe une fonction f non nulle homogène symétrique par rapport à ses deuxième et troisième variable, telle que X ait pour coordonnées barycentriques (ou bien trilinéaires) en notant les longueurs des côtés du triangle :
Exemples
    

Les premiers points sont :
- Référence - Nom du point - X(1) - Centre du cercle inscrit - X(2) - Centre de gravité - X(3) - Centre du cercle circonscrit - X(4) - Orthocentre - X(5) - Centre du cercle d'Euler - X(6) - Point de Lemoine - X(7) - Point de Gergonne - X(8) - Point de Nagel - X(9) - Mittenpunkt - X(10) - Centre du cercle de Spieker - X(11) - Point de Feuerbach - X(13) - Point de Fermat ou premier point isogonique - X(14) - Deuxième point isogonique - X(15), X(16) - les deux points isodynamiques - X(17), X(18) - les deux points de Napoléon - X(20) - Point de Longchamps - X(21) - Point de Schiffler - X(485) - Point de Vecten - X(501) - Point de Miquel 
Obtention du nombre de Kimberling par la méthode 6-9-13
    
Pour obtenir le nombre de Kimberling d'un point dont on connait un système de coordonnées trilinéaires .
On calcule d'abord une valeur approchée de l'aire du triangle pour :
Puis, avec , on calcule une valeur approchée de , puis une valeur approchée de .
Ensuite grâce à la table de cette page de l'ETC, on obtient le nombre de Kimberling du point, à partir de la coordonnée .
Paires bicentriques
    
Une paire bicentrique de points dans le triangle est un couple de points (P, Q) tel qu'il existe une fonction f non nulle homogène mais non symétrique caractérisant les coordonnées barycentriques de P et Q[3]:
Kimberling répertorie les paires de points bicentriques sous la notation (P(n), U(n))[2]. Au , la liste comptait 210 paires bicentriques remarquables.
- Référence - Nom de la paire - Définition - P(1), U(1) - Points de Brocard - Intersections de trois céviennes isoclines[4] - P(2), U(2) - Points de Beltrami - Inverses des points de Brocard par rapport au cercle circonscrit - P(3), U(3) - Points d'Yff - Intersections des trois céviennes telles que les distances entre un sommet et le pied d'une cévienne soient égales[5] - P(4), U(4) - Intersections de Grinberg - Points d'intersection du cercle circonscrit et du cercle d'Euler du triangle (n'existent que si un des angles est obtus) - P(11), U(11) - Conjugués isotomiques des points de Brocard 
Références
    
- Encyclopedia of Triangle Centers
- (en) C. Kimberling, « Bicentric pairs of points »
- (en) Eric W. Weisstein, « Bicentric Points », sur MathWorld
- (en) Eric W. Weisstein, « Brocard Points », sur MathWorld
- (en) Eric W. Weisstein, « Yff Points », sur MathWorld
Voir aussi
    
- Éléments remarquables d'un triangle
- Centre du triangle
- (en) page d'accueil de Kimberling à l'université UE
- (en) Encyclopédie des points remarquables du triangle (Encyclopedia of Triangle Centers)
- (en) « Kimberling, Clark » (partitions libres de droits), sur le site de l'IMSLP
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