Daniil Granine

Daniil Alexandrovitch Granine (en russe : Дании́л Алекса́ндрович Гра́нин, de son vrai nom de famille Herman), né le près de Volyn (Oblast de Koursk) et mort le à Saint-Pétersbourg[1], est un homme de lettres soviétique et russe.

Un certain nombre de ses livres ont été traduits dans différentes langues étrangères, dont le français. Il a reçu de nombreuses décorations soviétiques et russes dont le Ordre de Saint-André ainsi que le prix Bounine en 2011.

Biographie

Il termine la faculté d'électro-mécanique de l'institut polytechnique de Léningrad (aujourd'hui: Université polytechnique de Saint-Pétersbourg) à la veille de la guerre, en 1940. Il travaille à l'usine Kirov, puis il est mobilisé au front. Il combat notamment lors du siège de Léningrad[2]. Plus tard, il combat dans une unité de chars où il commande une compagnie de chars lourds. Il entre au PCUS en 1942. De 1945 à 1950, il travaille comme ingénieur à la compagnie énergétique Lenenergo de Léningrad et dans un institut de recherches.

Il est membre de l'Union des écrivains soviétiques.

Daniil Granine est élu député du peuple à la fin de l'URSS en 1989-1991. Il signe en la « Lettre des Quarante-Deux » à l'adresse de Boris Eltsine. Il demande l'érection d'un monument aux victimes des goulags, dont son père fit partie.

Il écrit dès sa jeunesse et commence à être publié en 1949 dans le journal Zvezda [L'Étoile] avec Variant dvoï (Variante deux). Le thème principal de son œuvre est le réalisme dans le milieu qu'il a pratiqué, celui de la technique, et l'étude des caractères humains dans le travail et la recherche: carriéristes, ambitieux, personnages peu doués, bureaucrates, etc. C'est en effet depuis Iskateli (Les Chercheurs), paru en 1955, qu'il atteint le succès. Ce roman décrit la vie d'un ingénieur en butte à l'étouffement dû à la bureaucratie soviétique. Il a été adapté pour le théâtre, ainsi entre autres que son récit Après le mariage (1958) qui décrit la vie d'un membre du Komsomol envoyé à la campagne. Granine signe plusieurs scénarios des films adaptés de ses œuvres.

Mort à Saint-Pétersbourg le , l'écrivain est enterré au cimetière de Komarovo.

Scénarios

Œuvres

  • 1949 «Победа инженера Корсакова» [La Victoire de l'ingénieur Korsakov] (récit sur le thème idéologique de la supériorité de l'URSS par rapport à l'occident)
  • 1954 «Искатели» [Les chercheurs] (roman, paru en français en 1958, traduction de Paul Kolodkine)
  • 1956 Dombrowsky, biographie de Jarosław Dombrowski (1836-1871), parue en français en 1956
  • 1956 «Собственное мнение» [Propre pensée] (récit sur la technocratie)
  • 1958 «После свадьбы» [Après le mariage] (roman)
  • 1962 «Иду на грозу» [Je vais au-devant de l'orage] (roman), roman paru en français en 1967 (traduction Lily Denis)
  • 1968 «Наш комбат» [Notre commandant de bataillon] (nouvelle)
  • 1969 «Кто-то должен» [Quelqu'un devrait] (récit sur le choix moral et la science)
  • 1970 «Прекрасная Ута» [Magnifique Outa] (remarques et réflexions biographiques)
  • 1972 «Сад камней» [Le Jardin de pierres]
  • 1973 «Дождь в чужом городе» [Pluie dans une ville étrangère] (récit)
  • 1974 «Эта странная жизнь» [Cette vie étrange] (biographie d'Alexandre Lioubichtchev)
  • 1975 «Однофамилец» [L'Homonyme] (récit dont le héros, ingénieur, rencontre un jeune homme qui s'avère être lui-même dans sa jeunesse, lorsqu'il devait faire face à des critiques injustes), ce récit a été porté à l'écran
  • 1975 «Клавдия Вилор» [Claudia Vilor] (récit documentaire, prix d'État de l'URSS)
  • 19771981 «Блокадная книга» [Le Livre du blocus] (chronique sur le siège de Léningrad; en collaboration avec Alès Adamovitch. Ce livre a été interdit à la vente à Léningrad. La première partie a été publiée avec des coupures en 1977 dans Novy Mir. Il ne paraît à Léningrad qu'en 1984)
  • 1980 «Картина» [Le Tableau] (roman)
  • 1984 «Ещё заметен след» [Une trace encore visible] (récit)
  • 1984 «Тринадцать ступенек» [Treize pas][3]
  • 1987 «Зубр» [Le Bison] (roman biographique sur le généticien Nikolaï Timofeïev-Ressovski)
  • 1990 «Наш дорогой Роман Авдеевич» [Notre cher Roman Avdeïevitch] (satire sur Grigori Romanov)
  • 1990 «Неизвестный человек» [L'Inconnu]
  • 1991 «Повесть об одном ученом и одном императоре» [Récit à propos d'un savant et d'un empereur]
  • 1994 «Бегство в Россию» [Fuite en Russie] (à propos des espions Joel Barr (en) et Alfred Sarant)
  • 1997 «Страх» [La Peur] (essai)
  • 2000 «Оборванный след» [La Trace interrompue] (récit)
  • 2000 «Вечера с Петром Великим» [Une soirée avec Pierre le Grand ] (roman historique, porté à l'écran)
  • 2009 «Причуды моей памяти» [Les singularités de ma mémoire] (souvenirs)
  • 2010 «Все было не совсем так» [Tout n'était pas entièrement ainsi]
  • 2011 «Мой лейтенант» [Mon lieutenant] (roman) (Prix Bolchaïa Kniga en 2012)
  • 2012 «Заговор» [La Conspiration]

Notes et références

  1. (en) Associated Press, « Russian author Daniil Granin dies at 98 », The Boston Herald, (lire en ligne, consulté le )
  2. « à lire Des combattants soviétiques témoignent », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le )
  3. (ru) Информация об издании Лаборатория на сайте Фантастики

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