Sanae Yamamoto

Zenjirō Sanae Yamamoto (山本 早苗, Yamamoto Zenjirō, Chiba, 1898-1981) était un producteur et réalisateur d'anime japonais. Il fut un acteur important de l'essor de l'animation japonaise d'avant-guerre, puis participa aux premiers pas du studio Toei Animation.

Biographie

Sanae Yamamoto effectue tout d'abord des études dans le domaine de la peinture traditionnelle japonaise à Tokyo. Puis il devient en 1918 assistant de Seitarō Kitayama, un pionnier de l'animation japonaise, et travaille avec lui dans son studio d'animation (Kitayama Eiga Seisakujo). Il y réalise ses premières œuvres sous le pseudonyme de Sanae Toda[1]. Mais le Tremblement de terre de Kantō de 1923 ayant détruit le studio, il fonde alors son propre studio : Yamamoto Manga Seisaku-jo (Yamamoto Manga Production). Il s'y fait remarquer notamment par le ministère de l'Éducation qui lui commandera plusieurs films éducatifs, dont notamment Nihon Itchi no Momotaro (Momotaro, roi du Japon)[2].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il réalise des œuvres de propagande pour le compte de l'État, caricaturant par exemple Roosevelt et Churchill dans Supai gekimetsu (Sus aux espions)[3].

En 1947, Sanae Yamamoto se lance dans la création d'un nouveau studio avec Kenzo Masaoka, un autre grand nom de l'animation japonaise et auteur du premier film parlant, et Yosuji Murato[2]. Sanae Yamamoto y est alors directeur et délaissera quelque peu l'animation. Ce studio - Nichidô Eiga-sha - sera racheté en 1956 par la compagnie Tōei Dōga pour former le célèbre studio Toei Animation[4].

Ainsi rattaché à Toei Animation, il reprend le chemin de l'animation et participe à plusieurs projets en tant que directeur de l'animation. Il est notamment producteur de Hakuja-den (La légende du serpent blanc), premier long métrage en couleur du Japon[4]. En 1965, il réalise avec Masao Kuroda son dernier projet Garibā no Uchū Ryokō (ガリバーの宇宙旅行, « Les voyages de Gulliver dans l'espace »). C'est sur ce film que le jeune Hayao Miyazaki, alors animateur, se fait remarquer.

Filmographie[1]

En tant que réalisateur
  • Garibā no uchū ryokō (1965)
  • Oyama no sodoin (1942)
  • Spy gekimetsu (1942)
  • Kodakara koshinkyoku (1942)
  • Tekki kitaraba (1942)
  • Nihon-ichi Momotarō (1928)
  • Kyoiku senga: Ubasute yama (1925)
  • Kyoiku otogi manga: Usagi to kame (1924)
En tant que directeur de l'animation
  • Wanpaku ōji no orochi taiji (1963)
  • Arabian naito: Shindobaddo no bōken (1962)
  • Anju to zushio-maru (1961)
  • Shōnen Sarutobi Sasuke (1959)
  • Oyama no sodoin (1942)
  • Kodakara koshinkyoku (1942)
  • Tekki kitaraba (1942)
  • Namakegitsune (1941)
  • Oira no hijoji (1936)
  • Kyodai koguma (1932)
  • Goichi jiisan (1931)
  • Nihon manga: Taro san no boken satsuei (1929)
  • Byodoku no denpa (1926)
  • Senga: Tsubo (1925)
En tant que producteur
  • Wanpaku ōji no orochi taiji (1963)
  • Shōnen Sarutobi Sasuke (1959)
  • Hakuja den (1958)
  • Tora-chan no boken (1955)
  • Kōsagi monogatari (1954)
  • Ari to hato (1953)
  • Otenki gakko (1952)
  • Kobito to aomushi (1950)
  • Poppo-ya san: Nonki ekicho no maki (1948)

Références

  1. « Sanae Yamamoto » (présentation), sur l'Internet Movie Database
  2. Stephane Ferrand, « L'animation avant la guerre », Animeland, (consulté le )
  3. Nathalie B., « La production pendant la guerre », Animeland, (consulté le )
  4. Jetblack, « Tôei animation, l’âge d’or des films d’animation », mata-web.com, (consulté le )

Liens externes

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