Win Tin

U Win Tin, né le à Kyaupinkauk, dans la région de Bago et mort le à Rangoun, est un journaliste birman[1].

WinTin lors d'une conférence au siège de la Ligue nationale pour la démocratie à Rangoun le 20 novembre 2011.

Âge et année de naissance

Son âge et son année de naissance ne font pas l'unanimité. Deux versions subsistent : mort à 84 ou à 85 ans, né le ou le .

Il est mort à 84 ans et né le , selon la Ligue nationale pour la démocratie (LND), parti historique de l'opposition qu'il a cofondé avec Aung San Suu Kyi, que citent l'Agence Thomson Reuters (Reuters)[2] et l'Agence France-Presse (AFP)[3] (son premier employeur comme journaliste, en 1951[4]), qui optent pour cette version, de même que The Los Angeles Times, section Obituaries[5] et The South China Morning Post[6] — et la plupart des sources, selon The Washington Post, section Asia & Pacific[7].

D'autres sources, telle l'Agence The Associated Press (AP)[8], à laquelle réfèrent notamment BBC News[9], le disent mort à 85 ans et né le , sans plus.

Biographie

Il était rédacteur du journal Hanthawati, vice-président de l'Association des écrivains birmans et cofondateur de la Ligue nationale pour la démocratie. Arrêté en juillet 1989 et condamné à 14 ans de prison pour appartenance au parti communiste birman, interdit, il a été emprisonné à la prison d'Insein (près de Rangoon). En 1996, sa peine a été rallongée de 5 ans pour violation des normes de la prison sur la possession de matériel d'écriture (possession d'un stylo et feuilles de papier).

Il a reçu en 2001 le Prix mondial de la liberté de la presse décerné par l'UNESCO, ainsi que la plume d'or de la liberté. Il a été libéré le avec 9 002 autres prisonniers pour bonne conduite alors qu'il devait être libéré uniquement s'il acceptait de renoncer à toute activité politique, ce qu'il refuse obstinément[10],[3]. Il continue à porter sa chemise bleue de prisonnier, pour rappeler que tous les prisonniers politiques n'ont pas été libérés, et reprend son activisme politique avec la Ligue nationale pour la démocratie[9].

Il a été un proche conseiller de Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la paix en 1991.

Hospitalisé au début de mars pour hémorragie interne[2] et le pour problèmes respiratoires[9], il meurt le , de déficience rénale[2].

Bibliographie

  • Sophie Malibeaux, et Claude Levenson, Une vie de dissident, Privé, (ISBN 978-2-35076-096-4)

Notes et références

  1. Gavroche et Reporters Sans Frontières, « Appel au gouvernement birman : Libérez Win Tin », Gavroche Thaïlande, no 62, , p. 25
  2. (en) Aung Hla Tun, pour Reuters à Yangon, « Win Tin, journalist and opponent of Myanmar's military, dies aged 84 », sur reuters.com du 21 avril 2014
  3. AFP, « Mort de Win Tin, figure de la lutte pour la démocratie en Birmanie », sur www.francetvinfo.fr le 21 avril 2014
  4. (en) « Burma: A tribute to Win Tin, Burma’s voice of reason », sur fidh.org (la Fédération internationale des droits humains), le 22 avril 2014
  5. (en) Simon Roughneen, « Win Tin dies at 84; respected Myanmar opposition leader », sur The Los Angeles Times, section Obituaries, le 21 avril 2014
  6. (en) Associated Press à Yangon et Agence France-Presse, « Myanmar’s Win Tin, who died at 84, a warrior for freedom to the end », sur The South China Morning Post, les 21 et 22 avril 2014
  7. (en) Adam Bernstein, « Burmese journalist Win Tin dies », sur The Washington Post, section Asia & Pacific, le 21 avril 2014
  8. Aye Aye Win, Associated Press, « Birmanie : une figure de la lutte pour la démocratie s'éteint », sur www.lapresse.ca du 21 avril 2014
  9. (en) « Myanmar democracy veteran Win Tin dies at 85 », sur BBC News, le 21 avril 2014
  10. Arnaud Vaulerin, « Birmanie: le dissident Win Tin condamné au silence », sur www.liberation.fr le 21 avril 2014

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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