5e armée (France)
La 5e armée française est une unité de l'armée de terre française qui a combattu durant la Première et la Seconde Guerre mondiale.
| 5e armée | |
|   Des tirailleurs sénégalais de la 5e armée fin 1939 en Alsace. | |
| Création | |
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| Dissolution | |
| Pays |  France | 
| Branche | Armée de terre | 
| Type | Armée | 
| Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale | 
| Batailles | 1914 - Bataille de Charleroi 1914 - Bataille de Guise 1914 - Première bataille de la Marne (Bataille des Deux Morins) 1914 - Bataille de l'Aisne 1917 - Chemin des Dames 1918 - 3e bataille de l'Aisne 1918 - 4e bataille de Champagne 1918 - Seconde Bataille de la Marne 1918 - Bataille de Champagne et d'Argonne (Bataille de Saint-Thierry) 1918 - Bataille de la Serre 1918 - Poussée sur la Meuse | 
C'est l'une des cinq armées créées et mises sur le pied de guerre par le Grand quartier général lors du déclenchement du plan XVII en réponse à l’attaque allemande d'.
Création et différentes dénominations
    
- 1914 : création de la 5e armée le , en application du Plan XVII.
Commandement
    
    Chefs de la 5e armée
    
- - : général Lanrezac
- - : général Franchet d'Espèrey
- - : général Mazel
- - : général Micheler
- - : général Buat
- - : général Berthelot
- - : général Guillaumat
- .
- 2 septembre 1939 - 26 juin 1940 : général Bourret
Chefs d'état-major
    
- - : général Hély d'Oissel
- - : lieutenant-colonel de Lardemelle
- - : colonel Daydrein
- - : lieutenant-colonel Madelin
- - : lieutenant-colonel Spire
- - : colonel Belhague
- - : général Putois
Première Guerre mondiale
    
    Composition à la mobilisation
    
À la mobilisation, en , cette armée comprenait les 1er, 2e, 3e, 10e et 11e corps d'armée, quatre divisions de cavalerie et trois divisions de réserve.
1er corps d’armée (Lille)
    
| 1re division d'infanterie (Lille) (Général Gallet) 
 
 | 2e division d'infanterie (Arras) (Général Deligny) 
 
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Le 2e corps d’armée (Amiens)
    
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 | 4e division d'infanterie (Compiègne) 
 
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Le 3e corps d’armée (Rouen)
    
| 5e division d'infanterie (Rouen) 
 
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Le 10e corps d'armée (Rennes)
    
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Le 11e corps d’armée (Nantes)
    
| 21e division d'infanterie (Nantes) 
 
 | 22e division d'infanterie (Vannes) 
 
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Éléments d'armée
    
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Éléments organiques d'armée
    
- artillerie lourde
génie
- Cie sapeurs télégraphistes no 9
- Détachement radio G
- Cie de pontonniers 24/2 du 7e régiment du génie
 
Aéronautique
- Dorand : DO 4, DO 6
- Caudron : C.11
- Nieuport: N 12
- Robert Esnault-Pelterie : REP 15
- Voisin : V 24
 
Changements au cours de la guerre
    
Fin  à Arcis-sur-Aube (Aube), le 2e corps de l'armée italienne du général Albricci est intégré à la 5e armée. Il se compose de deux divisions d'infanterie et de diverses troupes de corps d'armée.
| 3e division d'infanterie : général Vittorio Emanuele Pittaluga 
 
 
 
 
 | 8e division d'infanterie : général Giovanni Beruto 
 
 
 
 
 La brigade Alpi est commandée par le colonel-brigadier Peppino Garibaldi, petit-fils du « héros des deux mondes » Giuseppe Garibaldi (1807-1882), qui s'était déjà battu sur le front français en 1914/1915, avant l'entrée en guerre de l'Italie, à la tête de la "Légion garibaldienne" (4e régiment de marche du 1er régiment de la Légion étrangère). | 
Au total, le 2e corps d'armée compte environ 60 000 hommes, aguerris par plusieurs années de combats sur le front italien.
1914
    
- 2 - : concentration dans la région de Vouziers, Rethel et Aubenton ; couverture par le 2e corps d'armée jusqu'au et le corps de cavalerie Sordet sur le front Givet, Mouzon (4e armée).
- 13 - : mouvement vers le nord-est, puis à partir du vers le nord jusqu'à la ligne Jeumont (armée britannique), Charleroi, Floreffe, Dave, Dinant, Givet, Revin (4e armée).
- 21 - : bataille de Charleroi, puissante attaque allemande sur tout le front de la Sambre.
- 24 - : repli jusqu'au sud de l'Oise par les lignes successives Mariembourg, Solre-le-Château, Maubeuge () ; Rocroi, Avesnes-sur-Helpe, Maroilles (armée britannique) le ; Any, Hirson, La Capelle, lisière sud de la forêt du Nouvion (armée britannique).
- - : arrêt du repli et regroupement sur les hauteurs sud de l'Oise entre Autreppes et Moy.
- : bataille de Guise, offensive en vue de retarder la progression allemande. Puis poursuite du repli.
- : la Serre.
- : Chemin des Dames.
- 1er septembre : l'Aisne.
- : abords de Reims, Fère-en-Tardenois, Oulchy-le-Château.
- : Épernay, Condé-en-Brie.
- : La Ferté-Gaucher, Montmort.
- : forêt de Jouy (en liaison avec l'armée britannique), Villiers-Saint-Georges, La Villeneuve-lès-Charleville (en liaison avec le détachement d'armée Foch, appelé ensuite 9e armée).
 
- 6 - : engagée dans la bataille de la Marne (bataille des Deux Morins) en liaison avec l'armée britannique : résistance à la poussée allemande (combats d'Esternay, de Courgivaux, de Montceaux-lès-Provins) ; puis à partir du , offensive française, franchissement du Grand Morin le , du Petit Morin le ; franchissement de la Marne sur le front Château-Thierry (armée britannique), Condé-en-Brie et Baye (9e armée).
- 10 - : poursuite des troupes allemandes en retraite (l'aile droite de l'armée refusée) vers Ville-en-Tardenois ; vers la Vesle le ; vers l'Aisne le jusqu'à la ligne : Cerny-en-Laonnois (armée britannique), Craonne, Berry-au-Bac, Bétheny, Prunay (9e armée).
- 15 - : engagée dans la bataille de l'Aisne, tentatives de ruptures du front allemand, violents combats le à Craonne et à Brimont. Puis stabilisation et occupation d'un secteur sur le front précité.
- : limite droite ramenée à La Neuvillette.
 
- : extension du front à droite jusqu'à la ferme des Marquises (4e armée) à la suite de la suppression de la 9e armée.
- 12 - : attaque française sur tout le front.
- : extension du front à gauche jusqu'à l'écluse de Moussy-sur-Aisne.
- : extension du front à gauche jusqu'à Condé-sur-Aisne (6e armée).
- 3 - : contre-attaques françaises, dans la région de Vailly-sur-Aisne.
1915
    
- : extension du front à gauche jusqu'à Pernant (6e armée).
1916
    
- : combats au bois des buttes.
- : introduction de la 10e armée à gauche de la 5e armée.
- : la 3e armée est introduit sur le front, entre la 5e armée à droite et la 10e armée à gauche.
- : la 1re armée remplace la 3e armée, à gauche de la 5e armée.
1917
    
- : réduction du front, à gauche, par suite de l'introduction de la 6e armée ; limite gauche ramenée à Troyon, puis le à la ferme d'Hurtebise.
- - : engagée dans la bataille du Chemin des Dames, offensive sur tout le front, prise de Berméricourt, de La Ville-aux-Bois-lès-Pontavert et de la cote 108 ; avance jusqu'à la ligne Brimont, cote 108, abords de Juvincourt-et-Damary et de Craonne et jusqu'au Chemin des Dames.
- : limite gauche ramenée à l'Aisne, par l'introduction de la 10e armée.
 
- : à partir de cette date, organisation et défense des positions conquises.
- : limite gauche portée sur la Miette (10e armée).
- : la 6e armée est à gauche de la 5e armée sur la Miette, à la suite du retrait de la 10e armée.
1918
    
- : à partir de cette date, retrait du front ; mouvement vers Beauvais. Tenue dans cette région prête à intervenir.
- 29 - : engagée sur le front Prunay (4e armée) Arcis-le-Ponsart (5e armée) dans la 3e bataille de l'Aisne. Repli entre Reims et la Marne.
- : limite droite ramenée au fort de la Pompelle (4e armée).
- juin : stabilisation et organisation du front : fort de la Pompelle (4e armée), Reims, Vrigny, Verneuil, Trélou-sur-Marne (6e armée).
- : limite droite ramenée à Prunay (4e armée).
- : limite gauche ramenée vers Troissy.
- 15 - : engagée dans la 4e bataille de Champagne : combats dans la vallée de l'Ardre ; repli jusqu'à la ligne Vrigny, Nanteuil-la-Forêt, Venteuil, Festigny.
- : introduction de la 9e armée à gauche de la 5e armée, limite vers Festigny.
 
- - : engagée dans la 2e bataille de la Marne : progression au nord de la Marne, combats sur l'Ardre et à l'ouest de Reims.
- - : organisation et défense du front entre Prunay (4e armée) et Unchair (6e armée).
- : extension du front, à gauche jusque vers Presles (10e armée), par suite du retrait de la 6e armée.
- 16 - : combats vers Glennes et l'arbre de Romain.
 
- - : engagée dans la bataille de Champagne et d'Argonne, jusqu'au bataille de Saint-Thierry, progression depuis le front : la Vesle, Romain, Glennes, Villers-en-Prayères jusqu'au canal de l'Aisne à la Marne.
- 4 - : exploitation de la bataille de Saint-Thierry : offensive sur tout le front de l'armée, franchissement de la Suippe et de l'Aisne ; progression vers la région de Rethel (4e armée), Nizy-le-Comte, camp de Sissonne (10e armée).
- - : engagée dans la bataille de la Serre jusqu'au : attaque de la Hundings Stellung, progression sur Herpy-l'Arlésienne, Recouvrance, Banogne, puis organisation des positions conquises.
- : liaison à gauche, avec la 3e armée qui remplace la 10e armée retirée du front.
 
- 5 - : engagée dans la poussée sur la Meuse : progression depuis la ligne Rethel, Banogne-Recouvrance, La Selve, Novion-Porcien, Château-Porcien (), puis par Signy-l'Abbaye (), jusqu'à la ligne Charleville, Château-Regnault-Bogny, sud de Revin, atteinte lors de l'armistice.
Seconde Guerre mondiale
    
    Composition au 10 mai 1940
    
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Notes et références
    
Voir aussi
    
    Bibliographie
    
- Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
- AFGG, vol. 1, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : grands quartiers généraux, groupe d'armées, armées, corps d'armée, , 966 p. (lire en ligne).
 
Lien externe
    
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