Tetralonia berlandi

Tetralonia berlandi est une espèce fossile d'insectes hyménoptères abeille dites "vraies" du genre Tetralonia, de la famille Apidae et de la sous-famille Apinae.

Classification

L'espèce Tetralonia berlandi est décrite en 1937 par le paléontologue français Nicolas Théobald (1903-1981) dans sa thèse[1]^,[2]^,[3].

Fossiles

L'holotype C31 de l'ère Cénozoïque, et de l'époque Éocène (38 à 33,9 Ma) a été découvert dans la formation de Célas dans le Gard, et est conservée au Muséum d'histoire naturelle de Marseille[2].

Étymologie

L'espèce est dédiée à M. Lucien Berland, alors sous-directeur du Muséum national d'histoire naturelle[1].

Citation

En 1976 l'appartenance de l'espèce Tetralonia berlandi au genre Tetralonia a été confirmée par « l'opinion » des paléontologues allemand F. E. Zeuner (d) (1905-1963) et Francis Joseph Manning (d)[2]^,[4].

Homonymie

The Taxonomicon en 2023 signale une espèce homonyme Tetralonia berlandi Dusmet y Alonso, 1926 renommée en Eucera grandis (Fonscolombe, 1846)[5].

Description

Tetralonia berlandi 1937 N. Th. aile de C31 x8 p. 131 Pl. X Insectes du Sannoisien de Célas (Gard).

Femelle Tetraloniella, un genre soeur de Tetralonia dans la tribu des Eucerini.

Femelle Tetraloniella, un genre frère de Tetralonia dans la tribu des Eucerini.

Caractères

La diagnose de Nicolas Théobald en 1937[1]^,[note 1] : Cette abeille a le

« corps noir ; ailes claires, ne dépassant pas l'extrémité de l'abdomen. Tête grosse, transversale, un peu moins large que le thorax ; yeux composés très gros, placés sur les côtés, les bords internes parallèles ; antennes longues, formées de segments subsphériques. On voit l'antenne gauche, recourbée sur le côté de la tête ; elle est très longue ♂. Thorax large, déprimé. Abdomen court, gros, comprimé, quatre segments. Pattes robustes. Ailes transparentes ; nervation bien conservée (voir figure) ; cellule radiale en pointe à l'apex, lequel est écarté du bord costal ; trois cellules cubitales, la seconde est la plus étroite ; la première nervure transversale cubitale est oblique, la seconde verticale, la troisième fortement tendue ; la troisième cellule cubitale est deux fois plus longue en bas qu'en haut. Les deux nervures récurrentes rejoignent les 2^e. resp. 3^e cellules cubitales près de leur apex. »[1].

Dimensions

La longueur totale du corps est de 10 mm et celle de l'aile antérieure de 6 mm[1].

Affinités

« T. Berlandi se rapproche le plus de T. duvaucelii Lepel. des Indes. »[1].

Biologie

« Les Tetralonia sont des abeilles des steppes, nombreuses dans le Sud et l'Est de l'Europe et en Asie. Elles fréquentent de préférence les Papilionacées et les Borraginées. »[1].

Galerie

Fleur du haricot commun (Phaseolus vulgaris).
Fleurs de fèves à l'étendard pourpre et aux ailes tachetées.
Fleur du pois (Pisum sativum) à l'étendard rose et aux ailes pourpres.
Fleurs de luzerne cultivée (Medicago sativa), la colonne staminale est visible sur la fleur centrale.
Anchusa officinalis de la famille des Boraginaceae.

Bibliographie

: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

[1976] (en) Frederick Everard Zeuner (d) et Francis Joseph Manning, « A monograph on fossil bees (Hymenoptera: Apoidea) », Bulletin of the British Museum (Natural History), Geology, vol. 27, n^o 3,‎ 1976, p. 149-268 (lire en ligne).

Publication originale

[1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas,‎ 1937, p. 1-473 (ISSN 1155-1119 et 2263-6439, OCLC 786027547).

Voir aussi

Lucien Berland (1888-1962) entomologiste et arachnologiste français.
le muséum d'histoire naturelle de Marseille
le Muséum national d'histoire naturelle de Paris
la formation de Célas

Liens externes

Ressources relatives au vivant :

Notes et références

Notes

La diagnose est faite en français. En botanique, la diagnose devait être en latin jusqu'en 2011 ; elle est depuis aussi autorisée en anglais.

Références taxonomiques

(en) Référence Paleobiology Database : †Tetralonia berlandi Theobald, 1937 (bee) (consulté le 15 juin 2021)
(fr + en) Référence GBIF : Tetralonia berlandi Theobald, 1937 (consulté le 15 juin 2021)

Références

Théobald 1937, p. 131-132.
(en) Référence Paleobiology Database : †Tetralonia berlandi Theobald, 1937 (bee) (consulté le 30 mars 2021).
(fr + en) Référence GBIF : Tetralonia berlandi Theobald, 1937 (consulté le 30 mars 2021).
Frederick Everard Zeuner et F. J. Manning 1976, p. 149-268.
(en) Référence Taxonomicon : Tetralonia berlandi Dusmet y Alonso, 1926 (consulté le 21 septembre 2023).

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[6] La diagnose est faite en français. En botanique, la diagnose devait être en latin jusqu'en 2011 ; elle est depuis aussi autorisée en anglais.

[Théobald1937131-132-1] Théobald 1937, p. 131-132.

[tpdb-2] (en) Référence Paleobiology Database : †Tetralonia berlandi Theobald, 1937 (bee) (consulté le 30 mars 2021).

[3] (fr + en) Référence GBIF : Tetralonia berlandi Theobald, 1937 (consulté le 30 mars 2021).

[Frederick_Everard_ZeunerF._J._Manning1976fezfjm149-268-4] Frederick Everard Zeuner et F. J. Manning 1976, p. 149-268.

[taxonomicon-5] (en) Référence Taxonomicon : Tetralonia berlandi Dusmet y Alonso, 1926 (consulté le 21 septembre 2023).