TGV PBKA

Les TGV PBKA (pour Paris Bruxelles Köln Amsterdam) sont des TGV quadricourant, aptes à circuler à 320 km/h, exploités pour le compte de Thalys, aujourd'hui filiale d'Eurostar Group (qui utilise désormais uniquement la marque Eurostar). Ils peuvent circuler en France, en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne (à la différence des TGV PBA qui ne sont pas dotés des équipements nécessaires pour circuler dans cette dernière).

Construites en 1996 et 1997, elles ressemblent aux rames TGV POS : les deux motrices reprennent l'esthétique des motrices de TGV Duplex et encadrent huit voitures à un niveau, similaires aux remorques des TGV Réseau.

Description

Ils supportent quatre systèmes d'électrifications différents :

  • 25 kV alternatif (50 Hz) pour la France et les lignes à grande vitesse belges et néerlandaises ;
  • 1500 V continu pour certaines lignes françaises et le réseau classique néerlandais ;
  • 3000 V continu pour le réseau classique belge ;
  • 15 kV alternatif (16 2/3 Hz) pour le réseau allemand.

Techniquement, les TGV PBKA sont très proches des TGV Réseau, avec lesquels ils sont utilisables en unité multiple (UM) de deux rames.

Ils possèdent également plusieurs systèmes de signalisation en cabine ou de contrôle de la vitesse :

  • la TVM pour les lignes à grande vitesse en France et en Belgique (LGV 1) ;
  • le KVB pour les lignes classiques françaises ;
  • un système appelé ATBL qui reprend les fonctions de l'ATB (Pays-Bas) et de la TBL (Belgique) ;
  • l'Indusi et le LZB pour respectivement les lignes classiques et celles à grande vitesse en Allemagne.
  • depuis 2009, de l'ETCS pour circuler à grande vitesse sur les lignes belges LGV 3 et LGV 4 et la ligne néerlandaise HSL-Zuid.
La rame no 4343 (SNCF), en livrée d'origine, à Cologne.

Les motrices des TGV PBKA doivent être équipées de six puis sept systèmes de signalisations différents (avec chacun leurs propres capteurs, leurs propres informatiques). Elles ont un transformateur électrique dimensionné pour fonctionner en entrée sous les quatre systèmes d'électrification mentionnés ci-dessus, soit deux tensions continues et deux tensions alternatives de fréquence différente ; en outre, elles sont équipées d'une interface homme-machine (IHM) en plusieurs langues. Toutes ces spécificités supplémentaires par rapport à une rame TGV domestique engendrent un surcoût de 60 % dans la construction des rames PBKA. Initialement, le parc Thalys ne devait être constitué que de rames PBKA, mais en raison de leur fort surcoût, la SNCF a décidé de substituer en partie à sa commande initiale de TGV PBKA des rames TGV Réseau tri-tension continu / alternatif auxquels elle a ajouté les équipements de signalisation en cabine nécessaires pour circuler en Belgique et aux Pays-Bas. Ces rames transformées par mesure d'économie deviendront les TGV PBA qui n'ont pas l'aptitude pour circuler en Allemagne. Les TGV PBKA se distinguent facilement extérieurement des TGV PBA par le carénage aérodynamique des motrices : les premiers ont le même que celui des TGV Duplex tandis que les seconds ont celui, moins arrondi, des TGV Réseau.

Intérieur

De 2009 à 2010, les rames Thalys ont connu une rénovation avec une nouvelle livrée Thalys, un nouvel aménagement intérieur comprenant des prises électriques 220 V individuelles et, en cabine, l'installation de la signalisation ETCS et une nouvelle interface homme machine.

Ruby

Depuis 2021, les rames connaissent une nouvelle rénovation Ruby, dotée d'un Kiosk avec des distributeurs au lieu du bar classique, de 28 sièges supplémentaires et de plus d'espaces pour les bagages.

En , Eurostar annonçait que quatre rames Ruby étaient prêtes. La possibilité d'accepter deux vélos non démontés par rame sera disponible avec suffisamment de rames Ruby[4],[5].

Dépôts titulaires

La répartition du parc figure dans l'état du matériel ci-dessous. Actuellement, toutes les rames dépendent du dépôt de Forest-Voitures, situé entre la gare de Bruxelles-Midi et celle de Forest-Midi. Dans le passé, certaines d'entre elles ont été affectées au technicentre du Landy (en région parisienne).

État du matériel au 06/11/2023
Rame Motrices Mise en service Radiation Livrée Dépôt Baptême (date)
SNCB
430143010/43019//ThalysForest
430243020/43029//Thalys RubyForest
430343030/43039//ThalysForest
430443040/43049//ThalysForest
430543050/43059//ThalysForest
430643060/43069//ThalysForest
430743070/43079//Thalys RubyForest
DB
432143210/43219//ThalysForest
432243220/43229//Thalys RubyForest
NS
433143310/43319//ThalysForest
433243320/43329//ThalysForest
SNCF
434143410/43419/Thalys RubyForest
434243420/43429/Thalys Ruby[6]Forest
434343430/43439/ThalysForest
434443440/43449/ThalysForest
434543450/43459/ThalysForest
434643460/43469/Thalys RubyForest

Rames particulières

Modélisme

La rame PBKA a été reproduite en HO par les firmes Jouef, Lima, Mehano et Märklin/Trix.

Notes et références

  1. Denis Redoutey, Le matériel moteur de la SNCF, page 132, 133, 141, 163, La Vie du Rail, 2007 (ISBN 978-2-915034-65-3)
  2. Revue bimestrielle Voies Ferrées, Le matériel moteur de la SNCF, en plusieurs articles sur plusieurs numéros par année
  3. Revue mensuelle Rail Passion, État trimestriel du matériel moteur SNCF, un article par trimestre
  4. Fanny Bouvry, « Dans les coulisses de la rénovation du Thalys », sur weekend.levif.be, (consulté le ).
  5. Belga, « Les nouvelles rames Thalys officiellement lancées sur le rail », sur lalibre.be (consulté le ).
  6. « [TGV Thalys PBA et PBKA] Sujet Officiel », sur Le Web des Cheminots (consulté le )
  7. « CM 2017. Thalys dévoile une rame aux couleurs de la compétition », sur hockeyfrance.com, (consulté le ).
  8. Sylvain Lucas, « Thalys : objectif Tintin », Rail Passion, no 170, , p. 6 (ISSN 2264-5411).
  9. « Thalys vous surprend : Partenariat Tintin-Thalys », sur thalys.com, (consulté le ).
  10. « Un train Thalys aux couleurs du Tour », sur thalys.com, (consulté le ).
  11. Christophe Recoura, « Pour fêter l'intronisation », Rail Passion, no 188, , p. 7 (ISSN 2264-5411).
  12. « Thalys PBKA 4345 Tribute to the Netherlands », sur trainsfrançais.com, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Denis Redoutey, Le matériel moteur de la SNCF, Paris, La Vie du Rail, , 5e éd., 399 p. (ISBN 978-2-915034-65-3).
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