Sophie Hicks

Sophie Hicks est une journaliste britannique de mode et une architecte notoire dans le domaine des boutiques de mode.

Biographie

Mode

Née à Londres en 1960, elle commence à travailler à dix-sept ans comme rédactrice de mode, invitée par le magazine Harpers & Queen’s. Par la suite, elle intègre le Vogue britannique alors tenu par Grace Coddington[1], puis, après son départ du Vogue en 1986[2], le magazine Tatler[3].

Quittant la presse, elle travaille pendant deux ans pour « organiser et styliser » une série de photographies pour Azzedine Alaïa[4] qu'elle connait depuis le début des années 1980[2]. Ce travail donne lieu à la publication d'un ouvrage[2].

Architecte

À 26 ans, après neuf ans passés dans la mode qu'elle voit, dit-elle, tourner en rond[4], elle change de cap[1],[5] : « J'aime bien vivre des expériences nouvelles et différentes, et j'aime bien prendre des risques » explique-t-elle[4].

Elle s'inscrit à la fin des années 1980[6], puis est diplômée en 1993 de l'Architectural Association[1] et devient architecte agréée l'année suivante[4]. Entre-temps elle fonde son agence en 1990, étant encore étudiante[4]. Elle travaille surtout sur des projets résidentiels[4] avec un style qualifié de « discret, sobre et durable »[6].

Mais loin de quitter la mode, son premier client est le styliste Paul Smith[6]. En 2002 elle dessine la boutique Chloé de Sloane Street à Londres, pour laquelle elle collabore avec Phoebe Philo pour le design du lieu[4],[7]. Elle réalise en 2008 la boutique parisienne de 600 m2, inspirée « de l'esthétique japonaise traditionnelle » pour le créateur Yohji Yamamoto, qu'elle connait pour avoir vu ses défilés à Paris lorsqu'elle était journaliste[4],[8],[9]. Elle dessine en 2015 un point de vente à la décoration minimaliste pour la marque suédoise Acne en Corée, dans le quartier des boutiques de luxe[10], puis travaille sur la boutique des produits de beauté Grown Alchemist en Australie en 2019.

Elle a trois enfants, Arthur, Olympia Campbell (en) et Edie Campbell[6],[11]. Elle travaillera pour cette dernière comme architecte, concevant sa maison[12]. Elle est également « examinatrice externe » pour l'Architectural Association[4] et scénographe d'expositions[3].

Références

  1. (en) Ned Beauman, « Architect Sophie Hicks is Applying Her Minimalist Style to Her Own Projects », sur wsj.com,
  2. (en) Sophie Hicks, « Azzedine Alaïa couldn’t give a damn what other people said was the new mood’ », sur theguardian.com, (consulté le )
  3. (en) Donatien Grau, « An Interview with Sophie Hicks, Fashion's Architect », sur anothermag.com, (consulté le )
  4. (en) IZZY BILKUS, « SOPHIE HICKS DISCUSSES THE FASHION INDUSTRY AND HER CAREER IN ARCHITECTURE », sur nrmagazine (consulté le )
  5. (en) « THE PIN–UP QUOTE: SOPHIE HICKS », sur pinupmagazine.org (consulté le )
  6. (en) Alice Rawsthorn, « How Architect Sophie Hicks Built Her Ingenious London House », sur wmagazine.com, (consulté le )
  7. (en) « CHLOE COMES TO LONDON », sur British Vogue, (consulté le )
  8. MARYSE QUINTON, « SOPHIE HICKS FAÇADE EN PAPIER » Accès payant, sur lemoniteur.fr, (consulté le )
  9. Sophie de Santis, « Les magasins cathédrales », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  10. (en) Mairi Beautyman, « Sophie Hicks’s Strikingly Minimalistic ACNE Boutique in Seoul is Far from Gangnam Style », sur interiordesign.net, (consulté le )
  11. (en) Jack Malvern, « Architect Sophie Hicks sues neighbours in underground home battle » Accès limité, sur thetimes.co.uk, (consulté le )
  12. Ellie Pithers, « Visite guidée de la maison de campagne d'Edie Campbell dans Northamptonshire », sur vogue.fr, (consulté le )

Article connexe

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