Sonneries de la Rose+Croix
Les Sonneries de la Rose+Croix sont une œuvre d'Erik Satie composée en 1891.
| Sonneries de la Rose+Croix | |
  Couverture de la première édition (1892).  | |
| Genre | Pièces pour piano | 
|---|---|
| Nb. de mouvements | 3 | 
| Musique | Erik Satie | 
| Durée approximative | 12 min 30 s | 
| Dates de composition | 1891 | 
| Création | |
Présentation
    
En 1891, Satie fait la connaissance de Joséphin Peladan, grand maître de la « Rose-Croix du Temple et du Graal »[1], et devient maître de chapelle attitré de l'ordre[2]. C'est dans ce cadre qu'il écrit plusieurs partitions destinées à accompagner les cérémonies de la confrérie, dont les Sonneries de la Rose+Croix, au nombre de trois[3].
Ces Sonneries, « austères et majestueuses »[1], sont originellement composées pour harpes et trompettes[2], mais seule une version pour piano subsiste aujourd'hui, de la main de Satie, publiée en 1892 à l'initiative de l'ordre[1]. La couverture de la partition présente un frontispice de Puvis de Chavannes, Fragment de la Guerre[1].
La création de l’œuvre est donnée à l'occasion de l'ouverture du premier salon de la Rose-Croix, le , à la galerie parisienne Durand-Ruel[4].
Structure
    
L’œuvre, d'une durée moyenne d'exécution de douze minutes trente environ[5], comprend trois mouvements[6] :
- Air de l'Ordre — Lent et détaché sans sécheresse
 - Air du Grand Maître (Joséphin Peladan) — Lent
 - Air du Grand Prieur (Antoine de La Rochefoucauld) — Détaché Lent
 
Analyse
    
Les trois pièces sont composées en 1891 et, outre la première édition sous l'égide de la Rose+Croix, sont publiées en 1910 chez Rouart-Lerolle[3].
Alfred Cortot leur attribue, avec d'autres œuvres de la période dite « mystique » de Satie, « une impression de secret et indéfinissable envoûtement »[7]. Une atmosphère que Guy Sacre, constatant que les Sonneries marquent, après le mélodisme des Gymnopédies et des Gnossiennes, un retour « à une écriture essentiellement verticale », considère pour sa part distiller « beaucoup d'ennui »[3].
Discographie
    
- Satie: Complete Piano Music, Jeroen van Veen (piano), Brilliant Classics 95350, 2016.
 - Tout Satie ! Erik Satie Complete Edition[8], CD 6, Aldo Ciccolini (piano), Erato 0825646047963, 2015.
 
Notes et références
    
- Adélaïde de Place 1987, p. 630.
 - Christian Rebisse, « Érik Satie, maître de chapelle des Rose-Croix », sur Rose-Croix.org, (consulté le )
 - Guy Sacre 1998, p. 2383.
 - (en) Mary E. Davis, Erik Satie, Reaktion Books, (ISBN 978-1-86189-321-5, lire en ligne), p. 49
 - (en) Alexander Carpenter, « Sonneries de la Rose + Croix, for… | Details », sur AllMusic (consulté le )
 - Erik Satie, « Sonneries de la Rose+Croix », sur Gallica, (consulté le )
 - Alfred Cortot 1981, p. 732.
 - Camille De Joyeuse, « Tout Satie !… en 10 cd », sur classiquenews.com, (consulté le )
 
Bibliographie
    
    Ouvrages généraux
    
- Guy Sacre, La musique pour piano : dictionnaire des compositeurs et des œuvres, vol. II (J-Z), Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 2998 p. (ISBN 978-2-221-08566-0).
 - Adélaïde de Place, « Erik Satie », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de piano et de clavecin, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 867 p. (ISBN 978-2-213-01639-9, OCLC 17967083).
 - Alfred Cortot, La musique française de piano, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Quadrige », , 762 p. (ISBN 2-13-037278-3).
 
Monographies
    
- Vincent Lajoinie, Erik Satie, Lausanne, Éditions L'Âge d'Homme, (ISBN 978-2-8251-3228-9).
 - (en) Robert Orledge, Satie the composer, New York, Cambridge University Press, coll. « Music in the 20th Century », , 394 p. (ISBN 978-0-521-35037-2).
 - Anne Rey, Satie, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Solfèges », 1974, rééd. 1995, 192 p. (ISBN 978-2-02-023487-0 et 2-02-023487-4).
 - Ornella Volta, Satie et la danse, Paris, Éditions Plume, , 206 p. (ISBN 978-2-7021-2160-3)
 
Liens externes
    
- Ressources relatives à la musique :
 
- Portail de la musique classique
 
