Siège de Cheikh Souleimane
Le siège de Cheikh Souleimane ou siège du bataillon 111 a lieu lors de la guerre civile syrienne.
Déroulement
    
À l'automne 2012, les forces de l'opposition syrienne commencent le siège de la base du bataillon 111, dite « Cheikh Souleimane », qui s'étend sur près de 200 hectares de collines caillouteuses au nord-ouest d'Alep[1],[3].
La base, encerclée, est ravitaillée par hélicoptère, tandis que l'aviation bombarde régulièrement les positions des rebelles. Mais isolés et démoralisés, beaucoup de soldats loyalistes désertent ou rejoignent les insurgés[1].
Le , le Front al-Nosra et les rebelles lancent un premier assaut. Mais les assaillants se heurtent à des champs de mines et sont repoussés, ils laissent au moins 25 morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH)[4],[5].
Le , un hélicoptère est abattu alors qu'il était en train de bombarder les alentours de la base militaire de cheikh Souleimane ; selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), c'est alors la première fois que les rebelles abattent un hélicoptère avec un missile sol-air[6]. Selon le général de l'ASL Ahmad Faj, plusieurs missiles sol-air avaient été saisis par l'opposition lors de la prise de la Base 46[6]. L'attaque est revendiquée par plusieurs groupes, dont le Harakat Nour al-Din al-Zenki[6].
Le , les rebelles lancent un nouvel assaut. Celui-ci est mené principalement par le Front al-Nosra, qui est la force dominante dans la zone. Le bataillon Ahrar Darret Ezza de l'Armée syrienne libre, la Katiba al-Mouhajirine, la katiba al-Battar et le Conseil des moujahidines participent également à l'offensive[3],[7],[8],[9],[10].
Selon l'OSDH, le bilan pour les loyalistes est d'au moins 36 soldats tués et environ 60 blessés ou prisonniers, dont sept officiers, tandis que 40 à 50 hommes sont parvenus à s'échapper[3]. Les rebelles s'emparent également de huit à dix véhicules militaires et d'un ou deux chars[7].
Pendant le siège, les rebelles ont affirmé que la base abritait un centre de recherche scientifique[1]. Mais après l'avoir prise, ils reconnaissent qu'aucune arme chimique n'a été découverte[8]. Cependant selon Foreign Policy, le Front al-Nosra se serait bien emparé de stocks de chlore, de sarin et de gaz moutarde[9]. Cet arsenal pourrait ensuite être tombé, au moins en partie, aux mains de l'État islamique[9].
Notes et références
    
- AFP, « Syrie: les rebelles préparent l'assaut final de la base Cheikh Souleimane », L'Obs,
- Christophe Ayad, L'avancée inexorable des rebelles syriens, Le Monde, 27 novembre 2012.
- AFP, « Prise de la base Cheikh Souleimane: 36 soldats syriens tués », La Presse,
- AFP, « Syrie: l'armée repousse une attaque rebelle, Ankara demande des missiles Patriot », La Depeche,
- « Syrie : les rebelles prennent une base militaire à l’Est », RFI,
- AFP, « Syrie: un hélicoptère syrien abattu pour la première fois par un missile », La Depeche,
- « Syrie : des islamistes prennent la base Cheikh Souleimane », Le Point avec AFP,
- « Syrie : pas d’armes chimiques sur la base Cheikh Souleimane », Le Soir avec AFP,
- Harald Doornbos et Jenan Moussa, « Comment Daech s’est procuré ses armes chimiques », Foreign Policy,
- Bill Roggio, « Chechen commander leads Muhajireen Brigade in Syria », The Long War Journal,
- Portail de l’histoire militaire
- Portail de la Syrie
- Portail des années 2010

.svg.png.webp)
