Sarah Akanji

Sarah Akanji est une footballeuse et une personnalité politique suisse (binationale suisso-nigériane), membre du parti socialiste, née le à Neftenbach.

Elle siège au Conseil cantonal de Zurich de 2019 à 2023.

Biographie

Origines et famille

Sarah Akanji naît le à Neftenbach, dans le canton de Zurich[1],[2]. Ses parents se rencontrent en 1980 aux États-Unis : son père, nigérian et footballeur amateur, étudiait l'économie à Boston et sa mère, suissesse et joueuse de volleyball[2], y faisait un voyage au terme de son apprentissage à La Poste. Ils emménagent en Suisse en 1982. Son père y travaille dans le domaine de la finance[3].

Elle a une sœur aînée, Michelle Akanji, éditrice culturelle à Zurich et auteur en 2019 d'un reportage radio primé sur leur père[4],[5], et un frère cadet, le footballeur Manuel Akanji[1].

Elle possède les nationalités suisse et nigériane[6].

Enfance et formation

Sarah Akanji grandit à Wiesendangen, près de Winterthour, dans le canton de Zurich[3].

Elle étudie la politique et l'histoire à l'Université de Zurich[3] et travaille comme employée de campagne électorale au secrétariat du parti socialiste[6].

Parcours politique

En 2019, Sarah Akanji est élue au Conseil cantonal de Zurich : elle obtient le meilleur résultat du district de Winterthour[1] et le quatrième meilleur résultat du canton[7]. Elle siège au sein de la commission de l'éducation et de la culture[3]. Elle combat en vain en 2021 une initiative cantonale de l'UDC visant à ce que la police doive « systématiquement mentionner la nationalité des suspects, des auteurs et des victimes dans leurs communiqués et lors de conférences de presse. »[8].

En , elle annonce qu'elle ne se représentera pas en 2023[7]. Elle explique sa décision par le fait qu'elle a été attaquée verbalement et diffamée à plusieurs reprises dans des courriers et des commentaires en ligne à caractère raciste et sexiste. Elle a également expliqué qu'elle souhaitait se concentrer sur ses études de master[9].

Parcours sportif

Sarah Akanji commence à jouer au football en 2002, dans des équipes de garçons[1].

Elle joue une saison en ligue nationale A, avec le FC Saint-Gall, mais doit mettre un terme à sa carrière au plus haut niveau après deux opérations de la hanche et une rupture des ligaments croisés[3].

En , elle cofonde la première équipe féminine du FC Winterthur[3].

Fin mai 2019, elle exige des excuses de la part des supporters du club de football du FC Schaffhouse, qui avaient ouvertement appelé à la violence contre les femmes sur une banderole[10],[11].

Vie privée

Sarah Akanji vit à Winterthour[6].

Notes et références

  1. Patrick Oberli, « Plus qu’une sœur de star – « En football, la « neutralité » est un message politique » » Accès payant, Tribune de Genève, (consulté le )
  2. (de) Heinz Bächinger, « Sarah Akanji », sur Winterthur Glossar (de), (consulté le )
  3. (de) Elia Blülle, « Sarah kämpft », Republik, (lire en ligne, consulté le )
  4. (de) « Vaterland » (reportage radio, 56 min.), sur Schweizer Radio und Fernsehen, (consulté le )
  5. (de) « «Frauenfussball ist automatisch politisch!» », Blick, (lire en ligne)
  6. (de) Chris Winteler, « Verteidigerin in allen Lebenslagen », Tages-Anzeiger, (consulté le )
  7. Gabriel Sassoon, « Racisme et sexisme en politique – Écœurée par les attaques, Sarah Akanji jette l’éponge » Accès payant, sur 24 heures, (consulté le )
  8. Gabriel Sassoon, « Votation sensible à Zurich – La police doit-elle donner la nationalité des suspects ? » Accès payant, 24 heures, (consulté le )
  9. (de) Miguel Pereiro, « Sarah Akanji tritt wegen Rassismus & Sexismus zurück », sur Nau, (consulté le )
  10. (de) « Sexismus in der Fankurve - Nun ermitteln Polizei und Fussball-Liga gegen den FC Schaffhausen », sur Schweizer Radio und Fernsehen, (consulté le )
  11. (de) hwe, « Schaffhausen-Fans rufen zu Gewalt gegen Frauen auf », Tages-Anzeiger, (consulté le )

Liens externes

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