Saint-Laurent-des-Eaux

Ancienne commune du Loir-et-Cher, la commune de Saint-Laurent-des-Eaux a fusionné en 1972 avec celle de Nouan-sur-Loire pour former la commune actuelle de Saint-Laurent-Nouan.

Toponymie

Le vocable hagiotoponymique fait référence à Laurent de Rome, un saint important de la chrétienté ayant vécu au IIIe siècle. Le suffixe des-Eaux (initialement d'Aireaux) fut probablement ajouté afin de différencier la commune de celle de Saint-Laurent-des-Bois, également en Loir-et-Cher.

Son appellation au cours des siècles telle que citée dans les chartes a beaucoup évolué :

  • Sanctus Laurentius de Ereaus, 1176 (Archives Départementales du Loiret-H, prieuré de La Madeleine d’Orléans) ;
  • Sanctus Laurentius de Areolis, XIIe s. ;
  • In furno Sancti Laurencii de Areolis, 1236 (Cartulaire de Beaugency, charte 78, p. 91) ;
  • Apud Sanctum Laurencium de Areolis, (Cartulaire de Beaugency, charte 131, p. 149) ;
  • Sainct Laurent des Réaux, (Archives Nationales-JJ 110, n° 277, fol. 165) ;
  • Andree Sancti Laurencii de Areolis, XIVe s. (Cartulaire de Beaugency, p. 178) ;
  • In parochia Sancti Laurencii apud Evreoux, iij arpenz [vinearum], XIVe s. (Cartulaire de Beaugency, p. 183) ;
  • Sanctus Lorens Déreaux, XVe s. ;
  • Saint Laurent des Eaux, en 1740 (Bibliothèque Municipale d’Orléans, Ms 995, fol. 214).

Sous la Révolution, la volonté de déchristianiser la société française requiert un changement du toponyme : par délibération du conseil général de la commune, et en application du décret du 25 vendémiaire an II (), Saint-Laurent-des-Eaux devient ainsi Briou-sur-Ime[1],[Note 1], du nom d'un des ruisseaux arrosant la commune.

La commune reprit son nom traditionnel à la Restauration, en 1814[2].

Histoire

Nouvelle organisation territoriale

Le décret de l'Assemblée nationale du décrète qu'« il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne »[3], mais ce n'est qu'avec le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II () que la paroisse de Saint-Laurent-des-Eaux devient formellement « commune de Saint-Laurent-des-Eaux »[3],[4].

En 1790, dans le cadre de la création des départements, la municipalité est rattachée au canton d'Avaray et au district de Mer[4]. Les cantons sont supprimés, en tant que découpage administratif, par une loi du , et ne conservent qu'un rôle électoral, permettant l'élection des électeurs du second degré chargés de désigner les députés[5],[6]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, considérés comme des rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance en retrouvant une fonction administrative[5]. Enfin, sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons en Loir-et-Cher de 33 à 24[7]. Saint-Laurent-des-Eaux est alors rattachée au canton de Bracieux et à l'arrondissement de Blois par arrêté du 5 vendémiaire an X ()[8],[4],[9]. Cette organisation va rester inchangée pendant près de 150 ans.

XXe siècle

La centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux est inaugurée en 1963.

En 1969, un premier accident nucléaire a lieu et provoque la fusion d'un des deux réacteurs. Un second eut lieu en 1980.

Depuis 1972

Le , un arrêté préfectoral annonce le démembrement des paroisses de Saint-Laurent-des-Eaux et de Nouan-sur-Loire et la réunion des deux communes sous le nom de Saint-Laurent-Nouan. Leur fusion association est entrée en vigueur le [10], avant d'être requalifiée en simple fusion le [11].

Notes et références

Notes

  1. La commune de Briou, qui n'a pas changé de nom lors de la Révolution, se trouve aussi en Loir-et-Cher, à proximité de Saint-Laurent-des-Bois.

Références

  1. Roger de Figuères, Les noms révolutionnaires des communes de France : listes par départements et liste générale alphabétique, , 125 p. (lire en ligne Accès libre [PDF]), p. 34
  2. Xavier Maréchaux, « République et « laïcité » : le nom révolutionnaire des communes de France sous le Consulat et l’Empire (et au-delà), essai de recensement et d’interprétation », Napoleonica, no 25, , p. 94-122 (lire en ligne Accès libre)
  3. Motte 2003, p. 23-24.
  4. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Laurent-Nouan », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  5. Gérard Lang, « Le Code officiel géographique (COG) - 4.3. : l'œuvre révolutionnaire », sur http://projetbabel.org/, (consulté le ).
  6. « Historique de la décentralisation », sur http://www.collectivites-locales.gouv.fr/ (consulté le ), p. 6.
  7. Christian Poitou 1997, p. 48.
  8. « Arrêté du 5 vendémiaire an IX portant réduction des justices de paix du département du Loiret - Bulletin des lois de 1801 - page 32 », sur https://gallica.bnf.fr (consulté le ).
  9. Gérard Lang, « Le Code officiel géographique (COG) - 4.4. : le Consulat et l'Empire », sur http://projetbabel.org/, (consulté le ).
  10. « Modifications aux circonscriptions administratives territoriales (fusion de communes) », Journal officiel de la République française, , p. 1854 (lire en ligne)
  11. « Historique des communes », sur insee.fr (consulté le )

Voir aussi

Article connexe

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