Roger Poupon

Roger Poupon, né le à Clermont-Ferrand et mort le à Nice[1], est un as de l'aviation français de la Première Guerre mondiale. Ayant remporté huit victoires, il finit la guerre avec le grade de capitaine[2].

Biographie

Roger Poupon est né dans une famille aisée de bijoutier du Puy-de-Dôme. Il reçoit une éducation qui lui permet d’obtenir une très bonne maîtrise de l’anglais, l’allemand et l’italien[3].

De 1909 à 1911, il effectue son service militaire au 10e régiment de chasseurs à cheval à Moulins où il est nommé maréchal des logis[3],[4].

Première Guerre mondiale

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il se bat avec son régiment en Lorraine puis participe à la bataille de la Marne[3].

Le , il est nommé sous-lieutenant et muté au 3e régiment de chasseurs à cheval. Au sein de ce dernier, il se bat dans le secteur de Verdun et dans la Somme[3],[4].

Premier insigne de la SPA 37
Premier insigne de la SPA 37

En , il demande son intégration dans l’armée d’active et demande à être affecté dans l’aviation. Sa demande est acceptée et en il rejoint une école de pilotage dont il sort breveté en . Il est affecté à l'escadrille SPA 37[3].

Il réalise ses premières missions de combat pendant la bataille du Chemin des Dames puis dans la région de Verdun sans remporter de victoire. À l'automne 1917, il est nommé lieutenant[3].

Un Drachen de l'armée impériale allemande.

Au début de l’année 1918 son unité est intégrée à la Division Aérienne du général Marie Charles Duval. Le lieutenant Roger Poupon remporte ses premières victoires lors de missions de mitraillage des troupes allemandes. Le , il abat un ballon captif Drachen. Quatre jours plus tard il détruit un chasseur Albatros D[3].

Le , il est nommé à la tête de son unité et obtient trois nouvelles victoires puis deux autres en août. Le , il remporte son 8e succès[3].

Entre-deux-guerres

Après l'armistice, il est affecté avec son unité en Allemagne avec les troupes françaises d'occupation[3].

En 1920, il est muté au 1er régiment d’aviation de chasse à Thionville. Grâce à sa connaissance des langues étrangères, il est affecté à la mission de contrôle aéronautique de Bulgarie. En 1921, il est nommé capitaine et muté à l'état major du maréchal Ferdinand Foch jusqu'en 1929[3].

En 1930, il est nommé commandant et lieutenant-colonel en 1933. En 1935, il est attaché de l’air à l’ambassade de France en Italie. À ce poste, en 1937, il est promu colonel[3].

Seconde Guerre mondiale

Le , pendant la drôle de guerre, il rentre en France. Le , il est détaché à la commission aéronautique du Sénat où il assistera à l’effondrement du pays[3].

Après l'armistice, il est mis en congé et refuse de servir le gouvernement de Vichy. Il se retire au Mont Dore[3].

Le , à Monaco, Geneviève Grojean[3].

Pendant les combats de la Libération, il se met à la disposition des Forces françaises de l'intérieur (FFI) du Mont-Dore, mais ces dernières le trouvent trop âgé. Fin 1944, il propose ses services au ministère de l'air mais sa demande est rejetée.

Le , il est admis à la retraite[3].

Liste des victoires

Date Revendiqué Lieu Notes
1 Drachen Avec Sgt Louis Marot
2 Albatros D Rollot Avec Lt Barny de Romanet, MdL Coupillaud - Jasta 63, Vfw Friedrich Neubauer tué
3 Biplace NE. Ambleny Avec Sgt Morin, Sgt Francisquet
4 Fokker D.VII Chouy Avec S/Lt Barny de Romanet
5 Fokker Avec Sgt Morin
6 Avion Mortemer Avec Lt Barny de Romanet, Lt Fernand Guyou, Sgt Coupillaud
7 Biplace Soissons Avec S/Lt Barny de Romanet
8 Avion Champagne Avec MdL Léon Daniel, Sgt Augustin Lecomte

Distinctions

« Officier d’élite ayant servi au début de la guerre avec la cavalerie où il a agi avec brio. Un commandant d’escadrille remarquable, donnant un exemple de courage rare et de l’esprit le plus élevé. Risquant le danger en menant toujours ses patrouilles, il a créé chez ses pilotes une camaraderie au combat qui assure que sa patrouille d’escadrille est une arme offensive puissante qui permet d’obtenir un maximum de résultats. Il a récemment abattu successivement deux avions ennemis, ce qui a porté à cinq le nombre de ses victoires. Six citations. »


Références

  1. Archives départementales du Puy-de-Dôme, commune de Clermont-Ferrand, année 1888, acte de naissance no 835, avec mention marginale de décès
  2. « Roger Poupon », sur theaerodrome.com (consulté le ).
  3. « Roger Poupon », sur www.as14-18.net (consulté le )
  4. « Base des Personnels de l'aéronautique militaire - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  5. « Roger Poupon », sur www.theaerodrome.com (consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

« Roger Poupon », sur as14-18.net (consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

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