Ray Chen

Ray Chen, né le à Taipei (Taïwan), est un violoniste australien d'origine taïwanaise.

Biographie

Ray Chen est né en à Taipei[1],[2]. Ses parents s'installent en Australie quand il est encore jeune et il grandit à Brisbane[3],[1].

Il est rapidement repéré pour ses aptitudes au violon et se produit avec l'orchestre philharmonique du Queensland dès ses 8 ans[3]. À 16 ans, il intègre l'Institut de musique Curtis à Philadelphie où il y reçoit les enseignements d'Aaron Rosand[1].

Ray Chen reçoit en 2008 le premier prix au Concours international de violon Yehudi Menuhin. Il interprète à cette occasion le second concerto pour violon (mi mineur) de Félix Mendelssohn[1],[4].

En 2009, il remporte le Concours musical international Reine Élisabeth de Belgique en jouant le concerto pour violon (ré majeur) de Piotr Tchaïkovsky[1],[4].

Ray Chen mène une carrière de soliste international, se produisant régulièrement avec de grands orchestres de par le monde[3],[1],[5],[4].

Réputé pour son aisance à communiquer et sa personnalité charismatique, Ray Chen est également actif sur les réseaux sociaux comme Instagram[3],[2]. Il s'est également lancé dans l'entreprenariat en lançant une application mobile destinée à encourager la pratique musicale chez les enfants et adolescents[3]. Ces activités lui permettent de toucher un public plus jeune, habituellement peu intéressé par la musique classique, mais l'exposent également à des critiques et réserves de la part du milieu et d'un public plus réservé[6].

Instruments

Ray Chen bénéficie de prêts d'instruments de la part de la Nippon Music Foundation. Il a ainsi joué sur le Stradivarius Samazeuilh au début des années [7]. En , la Nippon Music Foundation lui prête un autre Stradivarius, le Dolphin[8].

Style

Ray Chen est connu pour son jeu énergique, plein de vitalité et de brillance[3],[2]. Maxime Vengerov a notamment loué les qualités musicales du jeune violoniste. Le jeune australien est d'ailleurs comparé au russe pour ses interprétations et sa technique[2].

Sur le plan technique, Ray Chen est réputé pour sa virtuosité et sa fluidité[4]. Pour Éric Dahan de Libération, son apprentissage auprès d'Aaron Rosand, lui-même familier des écoles russe et franco-belge, a permis à Ray Chen d'intégrer les différentes caractéristiques de ces approches dans son jeu[1]. Le critique du Washington Post Robert Battey note également la capacité du jeune violoniste à concilier des parties très engagées et énergiques avec d'autres demandant plus de profondeur et de lenteur[4].

Ray Chen explique notamment que ses interprétations visent une grande expressivité, celle-ci devant permettre la création d'un dialogue musical et émotionnel entre les musiciens et le public[5]. Son approche et ses interprétations sont parfois critiquées pour leur côté excessif et trop centré sur l'émotion, au détriment de la finesse et de la musicalité[6].

Ray Chen indique être inspiré notamment par le jeu engagé de Janine Jansen. Il admire également le violoncelliste Yo-Yo Ma dont il salue la capacité à allier les qualités musicales et humaines[1].

Discographie

Ray Chen enregistre notamment chez Sony Masterworks[2],[4].

  •  Stravinsky: Diversions - Music for Violin & Piano, Ray Chen, Timothy Young () Melba Recordings.
  •  Virtuoso, Ray Chen () Sony Classical.
  •  Tchaikovsky, Mendelssohn: Violin Concertos, Ray Chen, Swedish Radio Symphony Orchestra, Daniel Harding () Sony Classical.
  •  Mozart: Violin Concertos, K. 216 & 218; Violin Sonata, K. 305, Ray Chen, Christoph Eschenbach, Schleswig-Holstein Musik Festival Orchestra () Sony Classical.
  •  Ravel: Complete Orchestral Works, Ray Chen, Yuja Wang, Lionel Bringuier, Zurich Tonhalle Orchestra () Deutsche Grammophon.
  •  The Golden Age, Ray Chen () Decca.
  • What could have been, Sting, Ray Chen () Arcane League of Legends

Notes et références

  1. Éric Dahan, « Le défi mozartien selon Ray Chen », Libération, (lire en ligne Accès libre)
  2. (en) Julian Hargreaves, « Ray Chen » Accès libre, sur Medici TV (consulté le )
  3. (en) Phil Brown, « Brisbane-raised and world renowned, our rock-star virtuoso is a Ray of sunshine », In Queensland, (lire en ligne Accès libre)
  4. (en) Robert Battey, « In violinist Ray Chen’s Australian Embassy recital, virtuosity with room to grow », Washington Post, (lire en ligne Accès libre)
  5. (en) Park Ga-young, « 'Every performance becomes shared journey of musical exploration': Ray Chen », Korea Herald, (lire en ligne Accès libre)
  6. (en) Xavier Flory, « Giving Classical Music a New-Media Twist », The New-York Times, (lire en ligne Accès libre)
  7. (en) Violin Channel, « Ray Chen – 'One of The New Generation's Most Prodigiously Talented & Captivating Artists' », Violin Channel, (lire en ligne Accès libre)
  8. (en) Violin Channel, « VC Artist Ray Chen Acquires 1714 “Dolphin” Stradivarius Violin », Violin Channel, (lire en ligne Accès libre)

Liens externes

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