Ralph Steinman

Ralph Marvin Steinman (né le à Montréal[1] et mort le à New York) est un spécialiste canadien en immunologie, rattaché à l’université Rockefeller (New York), de laquelle il détient son doctorat, après des études à l'université McGill (Montréal) et au Harvard Medical School (Boston)[2].

Il découvre en 1973 les cellules dendritiques, puis leur rôle dans le système immunitaire, et obtient pour cette découverte le prix Nobel de physiologie ou médecine, partagé pour moitié avec Bruce Beutler et Jules Hoffmann, le . Son décès, que le jury du Nobel ignorait, survient trois jours avant l'annonce de ce prix « non posthume ». Cependant, l'attribution est maintenue par le jury, car faite « de bonne foi ».

Biographie

Ralph Steinman grandit à Montréal[1],[3], second d'une famille de quatre enfants (Seymour, Ralph, Mark et Joni)[4]. Il passe son enfance à Sherbrooke, où ses parents tiennent boutique (Mozart's Department Store)[4]. Il manifeste assez tôt son indépendance : ainsi, à 7 ans, il part seul vers Montréal, pour rejoindre sa grand-mère puis, fâché que ses parents l'envoient passer l'été dans une colonie de vacances, il décide de rester muet lorsqu'ils l'y visitent[4].

Après ses études à l'école secondaire Sherbrooke High School[N 1] à Sherbrooke, il passe à Montréal un baccalauréat en sciences[N 2] à l'Université McGill (1963) puis, muni d'une bourse d'études adéquate, est reçu médecin, avec grande distinction, à Boston, au Harvard Medical School (1968)[2] et docteur en science (Ph.D.) à New York, à l’université Rockefeller.

Prix et distinctions

Membre de l'Institute of Medicine et de l'Académie nationale des sciences, Steinman a reçu de nombreux prix pour son travail sur les cellules dendritiques, dont :

Imbroglio posthume

La mort de Ralph Steinman, d'un cancer du pancréas trois jours avant de recevoir le prix Nobel de physiologie ou médecine, oblige l'institution à changer les statuts d'attribution du prix, qui jusqu'alors ne peut d'aucune façon être remis à titre posthume[5],[6] : la Fondation Nobel annonce, le au soir, que Steinman resterait lauréat du prix, vu que l'attribution a été faite en toute bonne foi et que le décès, très récent, était alors inconnu[3],[7].

Notes et références

Notes

  1. High School : nom donné en anglais aux établissements d'enseignement secondaire en Amérique du Nord anglophone : 5 ans d'études après six ou sept ans à l'école primaire.
  2. Baccalauréat dans les systèmes universitaires anglo-saxons. Jusqu'au milieu des années 1960 au Québec, pour être admis dans la plupart des facultés, les francophones devaient être diplômés du cours classique (13 à 15 ans d'études : après six ou sept ans d'école primaire et sept ou huit ans d'humanités gréco-latines) ou, pour gagner jusqu'à deux ou trois ans, être diplômés du High School et s'inscrire dans une université anglophone, telle McGill.

Références

  1. (en) « Biography of Ralph Steinman », The Rockefeller University, (lire en ligne).
  2. (en) Ralph M. Steiman, « Dendritic cells: from the fabric of immunology », Clin Invest Med, vol. 27, no 5, , p. 231-236 (retransmis sur lab.rockefeller.edu] (lire en ligne).
  3. Pierre-André Normandin, « Un Canadien meurt trois jours avant de recevoir le prix Nobel de médecine », La Presse, (lire en ligne).
  4. (en) Andy Blatchford, « Canada's posthumous Nobel Prize winner always did things his own way », La Presse canadienne, (lire en ligne).
  5. (es) Valeria Román, « Murió hace 3 días pero igual le dan el Nobel de Medicina », clarin.com, (lire en ligne).
  6. (en) « Late Nobel medicine laureate Ralph Steinman keeps award », BBC, (lire en ligne).
  7. Nobel Prize Facts, section « Posthumous Nobel Prizes ».

Liens externes

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