Paul Véronge de La Nux

Paul Véronge de La Nux est un pianiste et compositeur français né le à Fontainebleau[1] et mort le à Paris[2].

Biographie

Fils de Marc Véronge de La Nux (1830-1914), qui fut le professeur de piano d'André Gide, Paul baigne enfant dans la musique et prend ses premières leçons auprès de son père[3],[4].

Il entre ensuite au Conservatoire de Paris où il est l'élève de Georges Mathias en piano et de François Bazin en composition[5]. Premier accessit d'harmonie et accompagnement en 1870, il obtient un premier prix de contrepoint et fugue en 1872 ainsi que deuxième accessit de piano[6],[7],[8].

En 1874, il se présente au concours du Prix de Rome et est récompensé d'un premier Second Grand prix[9]. En 1876 il est lauréat du Premier Grand prix, qu'il partage avec Paul Hillemacher, pour sa cantate Judith, sur des paroles de Paul Alexandre[10].

Comme envois de Rome il écrit une Ouverture symphonique ainsi que des fragments de deux opéras, David Rizzio (1877) et Lucréce (1878)[11]. À son retour de la Villa Médicis en 1881, il est chef de chant au théâtre de la Renaissance.

En 1903, il est nommé Inspecteur de l'enseignement musical à la suite de Gustave Canoby et le reste jusqu'à sa retraite en 1925[12]. Il est remplacé à ce poste par Paul Vidal[4].

Comme compositeur, il est l'auteur de nombreuses mélodies, de pièces pour piano et de musique de chambre, et d'un grand opéra créé le à l'Opéra de Paris, Zaïre[13].

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1892[14].

Œuvre

La mort de Zaïre, acte 2 scène 8, de l'opéra Zaïre de Véronge de La Nux, 1890.

Parmi ses œuvres figurent notamment[15] :

  • 10 mélodies pour chant et piano, en recueil
  • plusieurs autres mélodies
  • 3 pièces pour piano
  • Suite orientale pour piano à 4 mains
  • Solo de concours pour trombone avec accompagnement de piano, morceau de concours du Conservatoire en 1900[16]
  • Morceau de concours pour clarinette avec accompagnement de harpe ou piano, morceau de concours du Conservatoire en 1906[17]
  • Zaïre, opéra en 2 actes, sur un livret d'Édouard Blau et Louis Besson, d'après Voltaire, création à l’Opéra de Paris le [18]
  • Musique de scène pour Isora, drame d'Adolphe Aderer représenté en 1895 au théâtre de l'Odéon[19]

Distinctions

Liens externes

Notes et références

  1. « Archives numérisées d'état civil de Seine-et-Marne, commune de Fontainebleau, 1853, acte de naissance n° 93, vue 33/73 » (consulté le )
  2. « Archives numérisées d'état civil de Paris, 1928, 6e arr., acte de décès n° 1247, vue 8/23 » (consulté le )
  3. Anne-Claire Gignoux, « Les figures de l’interprète dans Si le grain ne meurt d’André Gide », Fabula Colloques, (lire en ligne, consulté le )
  4. « Prix de Rome 1870-1879 », sur www.musimem.com (consulté le )
  5. Constant Pierre, Le Conservatoire national de musique et de déclamation : documents historiques et administratifs, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 865
  6. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  7. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  8. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  9. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  10. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  11. « VÉRONGE DE LA NUX, Paul », sur artlas.huma-num.fr (consulté le )
  12. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  13. « La France internationale / directeur H. Ganem », sur Gallica, (consulté le )
  14. « Cote 19800035/211/27724 », base Léonore, ministère français de la Culture
  15. « Paul Véronge de La Nux (1853-1928) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  16. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  17. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  18. « operas », sur www.artlyriquefr.fr (consulté le )
  19. « Le Rappel / directeur gérant Albert Barbieux », sur Gallica, (consulté le )
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