Paul Joseph Corta

Paul (Joseph) Corta, né le à Dax et mort le à Tercis-les-Bains, est un artiste peintre, militaire et propriétaire terrien français.

Biographie

Paul Joseph Corta naît le à Dax, dans les Landes. Il est le second enfant de deux membres de l'aristocratie dacquoise : Charles Corta, propriétaire terrien, avocat, sous-préfet de Dax, futur député et sénateur et fils de Domingo de Corta, et Julie Bertrand-Geoffroy, fille du maître des forges d'abesse à Dax. Il étudie à l'école centrale. En 1855, il intègre l'armée pour voyager. Au sein d'un régiment de tirailleurs algériens, il participe à des opérations de pacifications en Algérie et au Sénégal. Il combat pendant la guerre franco-allemande de 1870 et est fait prisonnier à Erfurt jusqu'en 1871. C'est à cette période qu'il développe son goût pour la peinture. De retour dans les Landes, il se consacre à l'art[1]. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le pour son engagement militaire dans le 28e régiment d'infanterie de ligne[2]. En 1870, il hérite de son père d’une parcelle de terre à Capbreton, tout comme son frère et une de ses sœurs, dont il rachète les terrains en 1882. De 1883 à 1885, il y fait construire une tour d’observation (sevrant également de phare) de douze mètres de haut pour quatre mètres de large. Son neveu René de Castéra en hérite à sa mort en 1900[3],[4]. Il est grand propriétaire terrien, bâtisseur du château de Lartigue et maire de Tercis-les-Bains[5],[6], où il meurt le à l'âge de 63 ans[7].

Œuvre

Il est l’élève d’Achille Zo et Léo Drouyn[7],[5],[6]. En 1862, il peint sur les murs du chœur de l’église Sainte-Eulalie d'Angoumé une théorie des prophètes aujourd'hui disparue et dessine une bannière de procession représentant Marie et Joseph, également disparue[8]. En 1871, il effectue une copie de La Mise au tombeau du Caravage pour l’église Saint Jean-Baptiste de Mées. N’étant jamais allé à Rome, il n’a pu voir l’œuvre originale et a donc effectué la copie à partir d’une estampe où une photographie. On peut noter de nombreux détails qui diffèrent et entre les deux œuvres : l’absence de la Sainte Femme aux bras levés (à l’arrière plan à droite), le coloris de la tenue des protagonistes, le format, passant de 300 × 203 centimètres au carré[5]. Il réalise en 1891 une copie de la moitié supérieure de La Transfiguration de Raphaël pour le mobilier de l’église Saint-Pierre de Tercis-les-Bains[6].

Arbre généalogique[9]

  • Domingo de Corta (1750-1810) - Rose de Echeandia (1797-1861)
    • Isidore Celedonio Corta (1803-1873)
    • Charles Corta (1805-1870) - Julie Bertrand-Geoffroy (1815-1852)
      • Adolphe Corta (1835-1885) - Charlotte Gounod (1848-1879, fille de Charles Gounod)
        • Marie Corta (1872-1959)
        • Édith Corta (1874-1954)
        • Charles Corta (1876-1944)
        • Henry Corta (1879-1932)
      • Paul Joseph Corta (1837-1900)
      • Inès Corta (1840-1841)
      • René Corta (1843-1845)
      • Léonie Corta (1845-1919) - Armand d'Avezac de Castéra (1835-1906)
    • Paul-Polycarpe Corta (1807-1883)

Notes et références

  1. Beaupuy et Lacrouts 2019, p. 8-10.
  2. « Paul Joseph Corta », sur Base Léonore.
  3. Michel Dupin, « Capbreton : la Tour Corta se dévoile aux visiteurs », Sud Ouest, (lire en ligne).
  4. « Découverte de la tour d'observation de l'artiste peintre Paul Corta - Journées du Patrimoine 2022 », Le Parisien étudiant, (lire en ligne).
  5. « Tableau : Mise au tombeau », sur Inventaire général du patrimoine culturel (Base Palissy), .
  6. « Tableau : La Transfiguration », sur Inventaire général du patrimoine culturel (Base Palissy), .
  7. « Paul Joseph Corta (1837-1900) », sur Catalogue général de la BnF, .
  8. « Le mobilier de l’église paroissiale Sainte-Eulalie », sur Inventaire général du patrimoine culturel (Base Palissy), .
  9. Beaupuy et Lacrouts 2019, p. 11.

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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