Paul Chrétien

Adrien Paul Alexandre Chrétien (1862 - 1948) est un général de division français dont le nom est associé à la Première Guerre mondiale.

Biographie

Né à Auxonne (Côte-d'Or) le , il sort de Saint-Cyr en 1883 comme sous-lieutenant au 1er régiment de tirailleurs algériens.

En 1892, il est capitaine au 3e régiment de tirailleurs algériens. À l'entrée en guerre, il est colonel, mais, dès le , on lui confie le commandement par intérim d'une brigade d'infanterie. Le , il est nommé général de brigade, puis général de division le . Il commande le 30e corps d'armée à partir du . Le , il alerte le haut commandement sur l'état déplorable des défenses dans le secteur de Verdun[2].

Deux fois blessé, d'abord défiguré par une balle qui l'atteignit dans l'oreille droite lors de l'expédition du Tonkin, puis touché au genou le , le général Chrétien est fait commandeur de la Légion d'honneur le .

En , lors du déclenchement de la bataille de Verdun, il commande le 30e corps d'armée, dont le quartier général se situait au fort de Souville[3].

Il se retire par la suite à Harcourt. En 1932, il devient président de la société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure. Membre par ailleurs de la société d'émulation des Côtes-du-Nord.

Grades

  • 24/03/1912 : colonel.
  • 18/12/1914 : général de brigade.
  • 23/12/1915 : général de division.

Décorations françaises

Décorations étrangères

Postes

  • -  : commandant du 39e régiment d'Infanterie de Ligne.
  • -  : commandant de la 77e brigade d'infanterie.
  • -  : commandant de la 3e division d'infanterie.
  • -  : commandant du secteur Nord de la région fortifiée de Verdun
    •  : 30e corps d'armée
    •  : groupement Chrétien
    •  : 30e corps d'armée
    •  : groupement E
    •  : 30e corps d'armée.
  • -  : en congé de repos.
  • -  : en disponibilité.
  • -  : commandant des troupes alliées d'occupation en Bulgarie.
  • -  : en disponibilité.
  • -  : en congé de repos.
  • -  : en disponibilité.
  •  : placé dans la section de réserve.

Famille

Marié à Jeanne Woitier. Leur fils unique Marcel Adrien (°) meurt au champ d'honneur le [4], sous-lieutenant au 3e régiment de zouaves[5].

Paul Chrétien est l'oncle du général Jean Chrétien (1897-1988)[6] qui fut l'une des grandes figures des services spéciaux de renseignements français pendant la Seconde Guerre mondiale[7].

Hommages

  • Une rue de Verdun porte son nom.
  • Une plaque apposée à hauteur d'un porche, 29 rue Charles-Corbeau à Évreux rappelle qu'il y vécut.

Notes

  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. Une chronologie Anovi de l'histoire de France en 1916
  3. 'Verdun' de Georges Blond, p. 80.
  4. Base mémoire.
  5. Annuaire des contemporains; notices biographiques.
  6. Acte de mariage no 907 du 18/07/1824 de Jean Chrétien et Suzanne-Marie-Gabrielle Labansat, 1924, Mariages, Côte 5M 272 - Paris Ve - cité « Paul Chrétien, général de division, Grand officier de la Légion d'Honneur »
  7. Notice nécrologique rédigée par Paul Paillole, « Mort du général Chrétien », Bulletin de l'amicale des anciens des services spéciaux de la Défense nationale (AASSDN), no 137, 1988. L'AASSDN a été créée par Paillole en 1953.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Annuaire officiel de l'armée française, Berger-Levrault, Paris, 1897, p. 103
  • « Le général Chrétien », in Le Pays de France, no 171, , p. 3 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Les armées françaises dans la grande guerre, Imprimerie nationale, 1934
  • Allain Bernède, Verdun 1916 : le point de vue français, Le Mans, Cénomane, coll. « Savoir pour comprendre », , 382 p. (ISBN 978-2-905596-85-7, OCLC 52158904)
  • G. Douare, Verdun sauvé par le général Chrétien et le 30e corps d'armée, 21-, Berger-Levrault, Paris, 1953, 144 p.

Références

  • Côtes S.H.A.T.: 9 Yd 652 (dossier vide) et 13 Yd 675.

Liens externes

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