Mu Orionis

μ Orionis (latinisé Mu Orionis, abrégé μ Ori) est un système stellaire quadruple[8],[6] de la constellation d'Orion, similaire à Mizar et Epsilon Lyrae, d'une magnitude apparente combinée de 4,13[2]. Il est localisé au nord de Bételgeuse, et marque l'épaule droite (à gauche dans le ciel) du chasseur[6]. L'ensemble du système est situé à environ  155 a.l. ( 47,5 pc) de la Terre[5].

Les quatre étoiles du système sont désignées Mu Orionis Aa, Mu Orionis Ab, Mu Orionis Ba et Mu Orionis Bb. Toutes les quatre sont détectables uniquement spectroscopiquement, les sous-systèmes A et B n'étant en effet séparés que de quelques dixièmes de seconde d'arc, soit environ 12,6 UA étant donné leur distance de la Terre[6].

μ Orionis est localisée juste à l'extérieur de la nébuleuse planétaire Abell 12, mais leur proximité apparente n'est que fortuite. L'étoile, brillante, rend difficile la détection de la faible nébuleuse et elle a été surnommée pour cette raison la « nébuleuse planétaire cachée ».

Sous-système de Mu Orionis A

Mu Orionis Aa est une étoile blanche de la séquence principale de type spectral A1Vm[3], de magnitude apparente +4,30[10]. C'est une étoile Am[3], qui présente des raies d'absorption particulièrement marquées de certains métaux dans son spectre. Elle est 2,4 fois plus massive que le Soleil[6], et son rayon est de 2,9 rayons solaires[8]. Sa luminosité est 32 fois supérieure à celle du Soleil[8] et sa température effective est de 8 350 K.

Mu Orionis Ab est une naine probablement de type K tardif qui orbite autour de Aa à une distance de 0,077 UA, ce qui est équivalent à 20 % de la distance de Mercure au Soleil. Sa masse vaut 65 % celle du Soleil[6]. Ab accomplit son orbite autour de Aa avec une période de 4,44 jours et elle présente une excentricité quasiment nulle[6].

Sous-système de Mu Orionis B

Mu Orionis Ba et Bb sont des naines jaunes-blanches de type spectral F5V[8], d'une magnitude apparente combinée de +6.27[10]. Elles séparés l'une de l'autre de 0,078 UA et elles bouclent une orbite l'une autour de l'autre selon une période de 4,78 jours. Leur excentricité est quasiment nulle[6].

Les deux étoiles sont quasiment identiques, chacune ayant une masse de 1,4 M[6]. Leur rayon est de 1,33 R et elles sont toutes les deux trois fois plus lumineuses que le Soleil[8]. Leur température de surface est de 6 600 K.

Notes et références

  1. (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2, , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. (en) E. Høg et al., « The Tycho-2 catalogue of the 2.5 million brightest stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 355, , L27-L30 (DOI 10.1888/0333750888/2862, Bibcode 2000A&A...355L..27H)
  3. (en) T. W. Edwards, « MK classification for visual binary components », The Astronomical Journal, vol. 81, , p. 245-249 (DOI 10.1086/111879, Bibcode 1976AJ.....81..245E)
  4. (en) D. Pourbaix et al., « SB9: The ninth catalogue of spectroscopic binary orbits », Astronomy & Astrophysics, vol. 424, , p. 727-732 (DOI 10.1051/0004-6361:20041213, Bibcode 2004A&A...424..727P, arXiv astro-ph/0406573)
  5. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5, , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971, lire en ligne)
  6. Muterspaugh (2008)
  7. (en) * mu. Ori -- Spectroscopic binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  8. Fekel (2002)
  9. (en) C. Fabricius et al., « The Tycho double star catalogue », Astronomy & Astrophysics, vol. 384, , p. 180–189 (DOI 10.1051/0004-6361:20011822, Bibcode 2002A&A...384..180F)
  10. (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6, , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M)
  11. (en) Francis C. Fekel, « Rotational Velocities of B, A, and Early-F Narrow-lined Stars », The Publications of the Astronomical Society of the Pacific, vol. 115, no 809, , p. 807–810 (DOI 10.1086/376393, Bibcode 2003PASP..115..807F)

Bibliographie

Liens externes

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