Mireille Mialy Rakotomalala

Née le 16 mars 1952[1] elle a marqué l'histoire en devenant la première Malgache à remporter le Premier Prix du Conservatoire national supérieur de musique de Paris, en France puisque c'est une pianiste classique de formation. Sa carrière de concertiste a débuté dès l'âge de quinze ans[2]. Son parcours exceptionnel l'a également conduite à obtenir des diplômes des conservatoires nationaux de musique de Kiev, en Ukraine, et de Saint-Pétersbourg en Russie[2].

Mireille Rakotomalala a mené des recherches approfondies sur la culture malgache. En 1986, elle a fondé un laboratoire de recherche au sein du musée d'Art et d'Archéologie, aujourd'hui Institut de Civilisation de l'Université d'Antananarivo[2], où elle a dirigé des travaux de mémoire et de thèse, favorisant les échanges scientifiques tant locaux qu'internationaux[3].

Son engagement en faveur de la culture malgache l'a incitée à s'engager dans la sphère politique. Elle a été élue députée pour la ville d'Antananarivo[2] puis a occupé le poste de Ministre de la Culture et de la Communication[2].

Son engagement dans le dialogue culturel entre Madagascar et le Japon lui a valu d'être nommée Ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Madagascar au Japon[2]

En plus de ses fonctions politiques, elle a présidé de nombreuses associations à vocation culturelle et caritative, contribuant ainsi au rayonnement de la culture malgache à l'échelle nationale et internationale. Elle est également membre de l'Académie Nationale de la République de Madagascar, de l'Académie des Sciences d'Outre-Mer de la République française, et a été représentante de la République de Madagascar auprès de l'Organisation Internationale de la Francophonie.

Elle a été membre exécutif de l’Association des Anciens et Amis du Japon à Madagascar (AAAJM) où elle a été présidente pendant trois mandats consécutifs depuis (1986) et en 2021, elle était la présidente d’honneur[4].

En reconnaissance de son dévouement et de ses réalisations, Mireille Rakotomalala a été honorée de nombreux titres et distinctions, dont le titre de Chevalier de l'Ordre National Malgache et d'Officier de l'Ordre National Malgache[2].

Elle a également reçu l'Ordre du Soleil Levant, Étoile d'Or et d'Argent, une distinction honorifique japonaise[5]

Mireille Rakotomalala est une éminente ethnomusicologue dont les contributions à l'étude des musiques malgaches ont été remarquables. Parmi ses œuvres notables figurent la Bibliographie critique d'intérêt ethnomusicologique sur la musique malgache, Musique à Madagascar : son évolution selon les divers courants d'influence[6].

Ses publications telles que The Traditional Dances of Madagascar (Canada, 1995), Drums of Madagascar (Canada, 1996), Performance in Madagascar (New York, 1998) et Madagascar, la musique dans l'histoire (2003) ont enrichi notre compréhension de la richesse et de la diversité musicales de Madagascar[6].

Son travail a contribué de manière significative à la préservation et à la promotion du patrimoine musical de l'île.

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