Mathilde Franck

Mathilde Franck, née Mathilde Deymier le à Paris et morte le à Coulommiers, est une pionnière de l'aviation française.

Elle effectue son dernier vol le dans un biplan Farman, en décollant de Bolden Flats dans le nord-est de l'Angleterre. L'avion s'écrase après avoir heurté le mât d'un drapeau, tuant un enfant.

Biographie

Jeunesse

Mathilde Gabrielle Augusta Deymier naît en 1885 dans le 17e arrondissement de Paris[1]. En 1903, devenue couturière comme sa mère, elle épouse Frank Hewartson, un journaliste anglais du New York Herald[2], plus tard spécialisé dans l'aéronautique. Elle continue un temps son activité de couturière sous le nom de Mme Hewartson-Deymier.

Vols

La première expérience aérienne de Mathilde Franck est un vol en compagnie de Michel Efimoff, qui détient une licence depuis [3]. Peu après, son mari Frank Hewartson et elle embarquent pour un vol d'une heure et quart avec Henri Farman, qui cherche à battre le record de durée dans les airs avec deux passagers. Tentée par l'aventure, c'est à l'usine des frères Farman près de Paris que Mathilde Franck apprend à piloter au début de l'été 1910. À Mourmelon-le-Grand, elle porte à 14 miles le record de distance d'un vol sans escale et le elle tente de traverser la Manche, mais renonce à cause du mauvais temps.

Mathilde Franck, sur biplan Henri Farman, envergure 10,50 m, longueur 13 m, moteur Gnôme 50 HP, 7 cylindres actionnant une hélice en bois de 2,30 m. Cet appareil est muni de patins, de quatre roues à l'avant et deux à l'arrière.

À la fin du mois de , elle arrive dans le nord de l'Angleterre, où le manager du théâtre de Sunderland l'a invitée pour le meeting aérien de la ville. Le , son vol d'un mile et demi est la première distance significative couverte par une femme au Royaume-Uni. Le , elle s'embarque pour un nouveau vol : son avion heurte le mât d'un drapeau et s'écrase au sol. Un jeune garçon est mortellement blessé par le moteur[4],[5]. Mathilde s'en sort avec une jambe cassée[6], mais met fin à sa carrière de pilote. Dans un article publié dans Colliers Magazine en , elle raconte ses expériences aéronautiques[6].


Mathilde Franck devient cultivatrice à Jouy-sur-Morin, en Seine-et-Marne, avec son mari[1]. Divorcée en 1932 puis remariée en 1939, elle meurt en 1968 à Coulommiers.

Références

  1. Dominique Salva, « Mathilde Franck, une fin sur le plancher des vaches », sur Enquêtes d'identité, (consulté le )
  2. Acte de mariage n° 1067 du 19 décembre 1903, Paris 8e arrondissement, cote 8M 173, Archives de Paris
  3. « Michel Effimoff 1881-1917 », The Early Birds of Aviation (consulté le ).
  4. « Mathilde Franck 1866-1956 », The Early Birds of Aviation (consulté le ).
  5. « From triumph in the skies to a forgotten tragedy », The Shields Gazette, (consulté le ).
  6. Ralph S. Cooper, D.V.M., « Mathilde Franck », sur www.earlyaviators.com (consulté le ).

Liens externes

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