Marion Milner

Nina Marion Milner Blackett est une psychanalyste, écrivaine et peintre britannique, née le à Londres et morte dans la même ville le [1].

Biographie

Née dans une famille de scientifiques (son frère Patrick Blackett reçoit le Prix Nobel de physique en 1948), Marion Milner obtient un diplôme de psychologie à l'université de Londres, puis s'intéresse à l'éducation, publiant notamment un premier ouvrage intitulé The Human Problem in Schools (1938). Elle se marie à un avocat, Dennis Miller[2], et ils ont un fils.

Elle reçoit comme cadeau d'anniversaire de ses 28 ans l'Introduction à la psychanalyse de Sigmund Freud[3], puis se forme comme psychanalyste dans les années 1940, réalisant une analyse avec Sylvia Payne, puis en 1943, avec Donald Winnicott[4] et, tout en exerçant une activité de peintre, devient membre de la Société britannique de psychanalyse en 1943, où elle rejoint le Groupe des Indépendants[5].

Elle a théorisé des idées proches de celles de Winnicott, avec qui elle dialoguait régulièrement, ainsi qu'avec Melanie Klein. Sa contribution à la théorie repose sur les liens primaires à la mère, le processus de séparation et celui de symbolisation qui complète et enrichit notamment les apports de Winnicott.

C'est également à elle que l'on doit le concept de medium malléable, singulière approche du médium thérapeutique qui sera par la suite développée par René Roussillon.

Voir aussi

Ouvrages

  • Les Mains du dieu vivant : compte rendu d'un traitement psychanalytique, trad Roger Lewinter, Gallimard, « Connaissance de l'inconscient », 1975 (ISBN 2-07-029095-6)
  • L'Inconscient et la Peinture : une approche psychanalytique du dessin chez l'enfant et l'adulte, Presses universitaires de France, « Le Fil rouge », 1976
  • La Folie refoulée des gens normaux : quarante-quatre années d'explorations psychanalytiques, Erès, « La Maison jaune », 2008 (ISBN 2-7492-0993-5)
  • Rêver peindre, préface d'Anna Freud, Presses universitaires de France, « Le Fil rouge », 1999 (ISBN 2-13-050346-2)
  • Une vie à soi, Gallimard, « Connaissance de l'inconscient », 1988 (ISBN 2-07-071312-1)

Bibliographie

  • Michael Brearley, Obituary: Marion Milner, Wednesday 10 June 1998, The Independent [lire en ligne].
  • Michael Parsons, “Marion Milner”, International Journal of Psycho-Analysis, 82, 2001, p. 609.
  • Didier Rabain, « Milner-Blackett, Marion », p. 1012-1013, in Alain de Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse 2. M/Z. Calmann-Lévy, 2002, (ISBN 2-7021-2530-1) Document utilisé pour la rédaction de l’article.
  • Jean-Pierre Lehmann, Marion Milner et Margaret Little : actualité de leur travail avec des psychotiques, 2012[6].

Notes et références

  1. Michael Brearley, Obituary: Marion Milner, Wednesday 10 June 1998, The Independent.
  2. Ou Derm Miller (F. Robert Rodman)
  3. Michael Parsons, “Marion Milner”, International Journal of Psycho-Analysis, 82, 2001, p. 609.
  4. F. Robert Rodman (trad. de l'anglais par Danièle Faugeras & Sonia Hermellin), Winnicott, sa vie, son œuvre, Toulouse, Érès, coll. « La maison jaune », , 538 p. (ISBN 978-2-7492-0991-3), p. 181
  5. Didier Rabain, « Milner-Blackett, Marion », cf. bibliographie.
  6. Francine Caraman-Bena, « Jean-Pierre Lehmann, Marion Milner et Margaret Little, actualité de leur travail avec des psychotiques », Essaim, no 30, , p. 185–194 (ISSN 1287-258X, DOI 10.3917/ess.030.0185, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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