Marguerite Frey-Surbek

Marguerite Frey-Surbek, de son vrai nom Jeanne Marguerite Surbek-Frey, née le à Delémont et morte le à Berne, est une artiste peintre suisse.

Biographie

Jeanne Marguerite Frey est la fille de Jean-Albert Frey, forestier et descendant d'une famille de conseillers bâlois, et de Lisa Juliette, née Calame. Pendant ses premières années, elle grandit à Delémont[1]. La famille déménage à Berne en 1893. Elle fréquente l'École des Arts et Métiers pendant deux ans, puis devient l'élève du peintre allemand Paul Klee de 1904 à 1906[2],[3].

Sur les conseils de Paul Klee, elle intègre l'Académie Ranson de 1906 à 1911, où elle fréquente Lucien Simon, Félix Vallotton, Maurice Denis et Édouard Vuillard. Elle y rencontre également son futur mari, le peintre Victor Surbek. Le couple se marie en 1914. De 1915 à 1931, ils dirigent ensemble une école de peinture à Berne, où ont notamment enseigné Serge Brignoni, Max Böhlen et Ernst Braker[2],[4],[5].

Marguerite Frey-Surbek est engagée socialement et politiquement. Elle fonde la première crèche pour jeunes filles à Berne, et milite pour le droit de vote des femmes. Elle s’engage auprès des camps de réfugiés pendant la guerre, et se mobilise pour le patrimoine local quant à la protection de la vieille ville de Berne, et pour la préservation de l’environnement autour du lac de Brienz[1].

Carrière artistique

À ses débuts, Marguerite Frey a surtout peint des portraits et des nus, tout comme des paysages et natures mortes. Ses travaux impliquent des fresques et peintures murales[6],[7]. À travers ses travaux graphiques et peintures à l'huile, l'artiste exprime son vif intérêt pour les mouvements impressionnistes, fauvistes et nabis[2],[8].

Au printemps et en été, elle s’installe à Iseltwald, au bord du lac de Brienz, le reste de l'année, elle réside à Berne. L’artiste voyage beaucoup, et passe également de longues périodes dans d'autres pays européens et en Amérique[9]. Elle est fortement influencée par son séjour en Calabre en 1932, qui lui permet de trouver de nouvelles tonalités de couleurs[1],[10].

À Berne, Marguerite Frey réalise notamment des fresques dans la cage d'escalier de la Gewerbeschule Bern[11],[12],[13].

De 1942 à 1948, Marguerite Frey-Surbek est membre de la Commission fédérale des arts (EKK). Elle est également membre de la section bernoise de la Société suisse des femmes artistes (SGBK)[14].

Bibliographie

  • Marguerite Frey-Surbek & Viktor Surbek, Scheidegger, 207p, 1999, (ISBN 978-3858816030)
  • Die Surbeks: Victor & Marguerite: Ein Berner Künstlerpaar, Scheidegger und Spiess AG, Verlag, 2014, (ISBN 978-3858814418)

Notes et références

  1. (en) « Jeanne Marguerite Frey-Surbek Biography | Annex Galleries Fine Prints », sur www.annexgalleries.com (consulté le )
  2. « Frey-Surbek, Marguerite », sur hls-dhs-dss.ch (consulté le )
  3. (de) Christian Geelhaar, Paul Klee, Berlin, Band 11, Duncker & Humblot, Neue Deutsche Biographie (NDB), Digitale Bibliothek - Münchener Digitalisierungszentrum, (ISBN 3-428-00192-3, lire en ligne), p. 722-727
  4. Collection d’art de la Mobilière, « Marguerite Frey-Surbek (1886 – 1981) », sur art.mobiliere.ch (consulté le )
  5. (de) Bhattacharya-Stettler, Therese 1949-, Frey-Surbek, Marguerite 1886-1981, Surbek, Victor 1885-1975 et Verlag Scheidegger & Spiess, Marguerite Frey-Surbek & Viktor Surbek "Als Künstler sind wir nicht verheiratet" (ISBN 978-3-85881-603-0 et 3-85881-603-5, OCLC 1037887332, lire en ligne)
  6. « [École suisse]. Marguerite FREY-SURBEK (1886-1980). - Nu... | lot 94 | Magritte, Ensor, Militaria, Livres & Tableaux Anciens... chez LHOMME », sur www.auction.fr (consulté le )
  7. « Jeanne Marguerite Frey-Surbek | artnet | Page 5 », sur www.artnet.fr (consulté le )
  8. (de) ETH-Bibliothek Zuerich, « Marguerite Frey-Surbek », sur E-Periodica (consulté le )
  9. « Jeanne Marguerite Frey-Surbek - Manhattan - lot 1114 - auction.fr »
  10. (de) « Frey-Surbek, Jeanne Marguerite [Frey, Marguerite; Surbek-Frey, Marguerite] - SIKART Lexikon zur Kunst in der Schweiz », sur www.sikart.ch (consulté le )
  11. (de) ETH-Bibliothek Zuerich, « Kunstgewerbe von M. Baer, Ignaz Epper, Mischa Epper, Jakob Flach, Robert Hartung, Sasha Morgenthaler, Roy Moser, W. Müller, A. Schitzler-Lipsi », sur E-Periodica (consulté le )
  12. (de) ETH-Bibliothek Zuerich, « Wettbewerb zur Ausschmückung des Treppenhauses in der Gewerbeschule Bern », sur E-Periodica (consulté le )
  13. (de) ETH-Bibliothek Zuerich, « Neubau der Gewerbeschule und Erweiterung der Lehrwerkstätten der Stadt Bern: Architekt Hans Brechbühler, Bern; Bauleitung in Verbindung mit den Architekten Dubach & Gloor, Bern », sur E-Periodica (consulté le )
  14. « La SSFA se présente », sur www.sgbk.ch (consulté le )

Liens externes

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