Luigi Tomasini

Alois Luigi Tomasini (Pesaro, le - Eisenstadt, le ) est un violoniste et compositeur italien, qui a passé la plus grande partie de sa longue carrière en Autriche, comme un musicien de la cour de la famille Esterházy.

Biographie

Luigi Tomasini a probablement reçu sa première éducation musicale à Pesaro. À 16 ans, il a été découvert par le prince Paul II Anton Esterházy, au cours d'un voyage en Italie: embauché comme domestique, il rejoint l'orchestre de la cour des Esterházy à Eisenstadt (1757)[1]. Le talent démontré par le jeune musicien a encouragé le prince à l'envoyer à Venise en 1759 où il a perfectionné sa technique du violon[1]. Retourné à Eisenstadt vers 1761, au moment où Joseph Haydn est devenu maître de chapelle chez les Esterházy, il est devenu Konzertmeister (premier violon) à la cour des Esterházy[2]. Il sera maître de chapelle en 1766, lorsque Haydn a pris la place de Gregor Joseph Werner pour la direction de l'orchestre de la cour[3].

Tomasini a eu deux épouses: la première, Josepha Vogl, avec qui il a eu douze enfants. Josepha Vogl est morte en 1793[4]. Tomasini a alors épousé en 1799 Barbara Feichtinger âgée de vingt-quatre ans, avec qui il a eu un autre fils[5]. Parmi ses enfants, on connaît :

  • Antonio (Edmund) (1775-1824) qui était comme son père violoniste dans l'orchestre de la famille Esterházy[6].
  • Luigi (1779-1858), élève de Haydn, a également été membre de l'orchestre d'Esterházy à partir de 1796. Il a été congédié pour avoir épousé sans la permission du prince la chanteuse Sophie Groll; cependant, il a été repris grâce à l'intercession de Haydn[6] (qui avait été le parrain[7]).
  • Giuseppe et Elisabetta: tous deux devenus chanteurs et ont travaillé pour la Esterhazy.

Tomasini est principalement un violoniste. On croit que Haydn a écrit pour Tomasini ses trois concertos pour violon, des symphonies concertantes pour violon (surtout la Sinfonia concertante en si bémol numéro 105) et des parties de violon des quatuors[5].

L'estime des Esterházy à l'égard de Tomasini a été toujours très élevée: Tomasini est le musicien le mieux payé[8]. Il était l'un des rares musiciens qui avaient le droit d'être accompagné à la Cour par sa femme[9], ainsi que le précise le testament de Nicolas Ier Esterházy (1790 ) avec une pension à vie de 400 Gulden[10]. Il a eu le privilège d'être enterré dans la crypte des Capucins à Eisenstadt, où étaient enterrés les Esterhazy et où Haydn sera enterré.

Œuvres

Parmi ses compositions, citons:

  • Plusieurs symphonies (au moins 2, perdues)
  • 3 concertos pour violon (un perdu)
  • Des concertos pour deux violons
  • Plusieurs sonates pour violon
  • 30 Quatuors à cordes (six de perdus), dont les trois quatuors à cordes bien connus Op. 8 (1808)
  • 24 Trios pour viola da bordone, l'instrument favori du prince Nicolas

Source

Références

  1. Karl Geiringer, Haydn : a creative life in music; in collaboration with Irene Geiringer, Berkeley : University of California Press, 1982, (ISBN 0520043162), p. 52 (on-line)
  2. Hans-Josef Irmen, Joseph Haydn: Leben und Werk, Wien : Böhlau Verlag Köln Weimar, 2007, (ISBN 3412200204), p. 97 (on-line)
  3. Neil Butterworth, Haydn : his life and times, Tunbridge Wells : Midas Books, 1978, (ISBN 0859360709), p. 144
  4. Anne Mischakoff Heiles,America's concertmasters, Detroit : Harmonie Park Press, 2007, (ISBN 0899901395), p. 564
  5. David Mason Greene, Greene's biographical encyclopedia of composers, Reproducing Piano Roll Fnd., 2007, (ISBN 0385142781), pp. 373-4 (on-line)
  6. Eric Blom, Dictionary of Music, Delhi : Bharatiya Kala Prakashan, 2007, (ISBN 9788180901720), p. 609 (on-line)
  7. Don V. Moses, Robert W. Demaree, Allen F. Ohmes, Face to face with orchestra and chorus: a handbook for choral conductors, 2nd edition, Bloomington : Indiana University Press, 2004, (ISBN 0253216990), pp. 154-155 (on-line)
  8. John Spitzer, Neal Zaslaw, The birth of the orchestra: history of an institution, 1650-1815, Offord : Oxford University Press, 2004, (ISBN 0198164343), p. 402 (on-line)
  9. «Haydn». In : Carles P. Barry, Louis Shores, Arthur N. Hosking (ed.), Collier's encyclopedia : twenty volumes with bibliography and index, Vol. 11 (INT-KOY), New York : P. F. Collier, 1953, Vol. 11, p. 726
  10. Herta Singer (ed), The Haydn yearbook: Das Haydn Jahrbuch, King of Prussia : T. Presser Co., 1971, Volume 8, p. 54

Bibliographie

Liens externes

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