Louise Filliaux-Tiger

Louise Filliaux-Tiger est une pianiste, compositrice et pédagogue française née le [1] à Paris et morte le [2] à Nice.

Biographie

Louise Sophie Tiger naît le 22 mai 1848 dans le 8e arrondissement de Paris[3]. Elle est la fille de l'architecte Alexandre-Joseph-Jean-Baptiste Tiger et de son épouse, la peintre Félicie Tiger.

Louise Tiger fait ses études au Conservatoire de musique et de déclamation à Paris, où elle obtient un deuxième prix d'harmonie et accompagnement en 1869[4]. À l'issue de sa scolarité, elle se produit en soliste et donne des cours de piano, tandis que ses compositions remportent du succès[5], en particulier Source capricieuse pour piano (ou dans sa version pour harpe[6]), très régulièrement à l'affiche des concerts.

Louise Filliaux-Tiger est aussi une artiste engagée et crée en 1897 la « soirée confraternelle »[7], concert annuel à la salle Pleyel dont la vocation est de ne jouer que des œuvres de femmes compositrices. La première année, sont par exemple données des pièces de Marguerite Balutet, Hélène Collin[8], Louise Comettant, Isabelle Delâge-Prat[9], Hélène Krzyżanowska, Alice Sauvrezis[10] et Marie-Louise Seveno.

Le rendez-vous de l'année suivante est consacré aux compositrices lauréates d'un premier prix de contrepoint et fugue du conservatoire[11]. Au programme s'affichent ainsi les noms de Joséphine Boulay, Hedwige Chrétien, Hélène Gonthier, Madeleine Jossic et Marie Prestat.

Elle est aussi active à l'U.F.P.C. (Union des Femmes Professeurs et Compositeurs de musique)[12],[13] et dans d'autres associations : à la Protection française des animaux domestiques[14],[15], ou encore à l'Association des Enfants de la Seine, comme fondatrice d'une chorale[16] ou présidente du comité des dames patronnesses[17].

Pour son engagement et ses activités pédagogiques, elle est nommée officier d'académie dans l'ordre des Palmes académiques en 1896[18], puis promue officier d'instruction publique en 1905[19].

Comme compositrice, elle a écrit plusieurs mélodies et pièces pour piano, ainsi que de la musique de chambre et quelques pièces symphoniques. Elle est aussi l'auteure de diverses transcriptions pour piano à 4 mains-d’œuvre de son ami Jules Massenet[20].

Décédée à Nice le 28 novembre 1916, ses obsèques se déroulent le 13 décembre à Paris en l'église de la Trinité[21].

Œuvres

Parmi ses compositions figurent notamment[22] :

Mélodies

Musique de chambre

  • Lento pour violoncelle ou violon et piano ou harpe
  • Capriccietto pour violon et piano
  • 2 Pièces pastorales pour flûte, hautbois et piano
  • Promenade, trio pour piano, violon et violoncelle
  • Gavotte pour piano, violon et violoncelle
  • Défaillance pour piano et violon
  • Lassitude pour piano et violon

Musique pour piano

  • Source capricieuse
  • En allant à la chapelle
  • Dans les brandes
  • Lassitude
  • Lamento
  • Un mot musical
  • Rengaine
  • Deux pièces pastorales
  • Pièces d'études
  • Gavotte
  • Menuet

Musique symphonique

  • Gavotte pour orchestre
  • Lento pour instruments à cordes[23]

Distinctions

Hommages

  • La ville de Clamart a nommé une rue en son hommage en 1923[24]

Bibliographie

  • Dictionnaire national des contemporains : contenant les notices des membres de l'Institut de France, du gouvernement et du parlement français, de l'Académie de médecine, T. 2, sous la dir. de C.-E. Curinier, Office général d'édition de librairie et d'imprimerie, Paris, 1899-1919, .
  • Pierre Constant, Le Conservatoire national de musique et de déclamation : documents historiques et administratifs, Paris, Imprimerie nationale, 1900.

Notes et références

  1. « Archives reconstituées d'état civil de Paris, acte de naissance, vue 39/51 » (consulté le )
  2. « Archives numérisées d'état civil des Alpes-Maritimes, commune de Nice, acte de décès n° 3183, vue 351/501 » (consulté le )
  3. Acte de naissance de Louise Sophie Tiger, Actes de l'état-civil reconstitué de Paris (22/05/1848-23/05/1848), cote 5Mi1 639, Archives de Paris, 51 p. (lire en ligne), p. 29
  4. Pierre Constant, Le Conservatoire national de musique et de déclamation : documents historiques et administratifs, Paris, Imprimerie nationale, , 1031 p. (lire en ligne), p. 859
  5. Dictionnaire national des contemporains. Tome 2 / sous la dir. de C.-E. Curinier, 1899-1919 (lire en ligne), p. 318-319
  6. « Paris musical et dramatique », sur Gallica, (consulté le )
  7. « La Liberté », sur Gallica, (consulté le )
  8. « Category:Collin, Hélène - IMSLP », sur imslp.org (consulté le )
  9. « Isabelle Prat (1860-1945) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  10. « Category:Sauvrezis, Alice - IMSLP », sur imslp.org (consulté le )
  11. « La Liberté », sur Gallica, (consulté le )
  12. « Le XIXe siècle : journal quotidien politique et littéraire / directeur-rédacteur en chef : Gustave Chadeuil », sur Gallica, (consulté le )
  13. « La Chronique des arts et de la curiosité : supplément à la Gazette des beaux-arts », sur Gallica, (consulté le )
  14. « L'Intransigeant », sur Gallica, (consulté le )
  15. « La Semaine vétérinaire : revue des travaux français & étrangers », sur Gallica, (consulté le )
  16. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  17. « La Lanterne : journal politique quotidien », sur Gallica, (consulté le )
  18. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le )
  19. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le )
  20. « Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical », sur Gallica, (consulté le )
  21. « L'Intransigeant », sur Gallica, (consulté le )
  22. « Louise Filliaux-Tiger (1848-1916) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  23. « Le Radical », sur Gallica, (consulté le )
  24. « Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris », sur Gallica, (consulté le )

Liens externes

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