Les Dragueuses

Les Dragueuses[1] (titre original : Laß jucken, Kumpel) est un film allemand réalisé par Franz Marischka, sorti en 1972.

Il s'agit d'une adaptation du roman du même nom de Hans Henning Claer (de)[2]. Le succès du film donnera lieu à une série.

Synopsis

Le mariage de Heiner et Gisela Lenz bat de l'aile en raison de la santé de Heiner (le disque intervertébral) et des difficultés professionnelles à la mine Reichskanzler. De plus, il y a de nombreuses "aventures" dans le cercle de connaissances du couple.

Fiche technique

Distribution

  • Michel Jacot : Heiner Lenz
  • Anne Graf : Gisela Lenz
  • Gunter Wallace : Thomas Lenz (fils)
  • Willy Krause : Ernst Wagner (grand-père)
  • Ruth Eiben : Pauline Wagner (grand-mère)
  • Marc Nissimoff : Adolf Eichel, le porion
  • Elke Boltenhagen : Rosemarie "Rosi" Gernot
  • Walter Kraus : Georg Gernot
  • Birgit Bergen : Ingrid Gerlach
  • Astrid Frank : Lilo
  • Manuela Widman : Ute Sabrowski
  • Rinaldo Talamonti (de) : Lucky
  • André Eismann : Fritz Roggartz
  • Marius Aicher : Klaus Gärtner
  • Renate Kasché : Lore Gärtner
  • Hans Henning Claer (de) : Boxer Karli
  • Ulrike Butz : une fille en robe de papier

Titre

En allemand de la Ruhr, Lass jucken est une demande de terminer une action de toute urgence et signifie quelque chose comme "Fais-le rapidement", "Fais-le venir", "Laisse tomber". Dans le film, le porion utilise cette réputation pour encourager les mineurs à travailler. D'autre part, le mot Kumpel a deux sens : gueule noire et copain-copine[3].

Production

Le producteur Ludwig Waldleitner acquiert d'abord les droits du roman de Hans Henning Claer (de). Mais face à Aktion Saubere Leinwand (de), un mouvement pour que le sexe soit moins représenté au cinéma et à la télévision, il ne veut plus adapter le roman et vend les droits à Gunter Otto pour 30 000 deutsche marks, cependant Waldleitner conserve les droits à l'étranger en échange[4]. Le producteur Otto, sous le pseudonyme de F.G. Marcus, écrit la première ébauche du scénario, mais est également chef opérateur. Aux États-Unis, un producteur rachète les droits pour son pays pour 150 000 dollars et insère des images de pornographie[4].

Certaines scènes doivent avoir lieu dans les mines de charbon de Bochum, mais lors des négociations avec les autorités compétentes, il s'avère que le roman de Claer est souvent perçu comme une diffamation[5]. La production trouve donc un tunnel désaffecté à Penzberg, en Haute-Bavière. Les autres lieux de tournage sont Pasing, Memmingen, Kufstein, Freilassing et Ulm. Des plans extérieurs sont tournés à Kamen et Bergkamen.

Le réalisateur Franz Marischka présente d'abord aux journalistes son prochain film comme un documentaire socialement critique, puis doit rassurer les propriétaires de cinéma déçus avec une bande-annonce claire[6].

La première a lieu le . Le film se classe cinquième du box-office allemand en 1972[6] avec quatre millions de spectateurs et reçoit le Goldene Leinwand en 1973 pour son succès commercial[7]. Ce succès incite à tourner une série.

Critique

Le film est diffusé le par Tele 5 dans le cadre de la série de diffusion de films Die schlechtesten Filme aller Zeiten (de) (Les Pires Films de tous les temps)[8].

Série

  • 1972 : Les Dragueuses (Laß jucken, Kumpel)
  • 1973 : Les Minettes font la queue (de) (Laß jucken, Kumpel 2. Teil – Das Bullenkloster)
  • 1974 : Laß jucken, Kumpel 3. Teil - Maloche, Bier und Bett (de)
  • 1974 : Deux Compères sur l'alpage (de) (Liebesgrüße aus der Lederhose 2. Teil: Zwei Kumpel auf der Alm ou Laß jucken, Kumpel 4 – Zwei Kumpel auf der Alm)
  • 1975 : Der Kumpel läßt das Jucken nicht (de)
  • 1981 : Laisse tomber, compère ! (de) (Laß laufen, Kumpel)

Notes et références

  1. « Les Dragueuses », sur Encyclociné (consulté le )
  2. (de) Klaus M. Schmidt, Ingrid Schmidt, Lexikon Literaturverfilmungen : Verzeichnis deutschsprachiger Filme 1945-2000, J.B. Metzler, , 650 p. (ISBN 9783476027276, lire en ligne), p. 347
  3. (de) « Kumpel », sur Larousse (consulté le )
  4. (de) « Laß jucken, Kumpel », sur splattertrash.wordpress.com, (consulté le )
  5. (de) Philipp Sanke, Der bundesdeutsche Kinofilm der 80er Jahre : Unter besonderer Berücksichtigung seines thematischen, topographischen und chronikalischen Realitätsverhältnisses, Université de Marbourg, , 531 p. (lire en ligne), p. 26-27
  6. (de) Danny Kringiel, « Auf der Alm, da gibt's koan Sinn », sur Der Spiegel, (consulté le )
  7. (de) Philip Siegel, Drei Zimmer, Küche, Porno : Warum immer mehr Menschen in die Sex-Branche einsteigen, Campus Verlag, , 275 p. (ISBN 9783593435879, lire en ligne), p. 58
  8. (de) « Die schlechtesten Filme aller Zeiten - SchleFaZ », sur Archive (consulté le )

Liens externes

  • icône décorative Portail du cinéma allemand
  • icône décorative Portail des années 1970
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons – Attribution – Partage à l’identique. Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.