Le Temps (groupe)

Le Temps est un groupe de folk rock québécois (Canada) à géométrie variable fondé en 1975 par les deux auteurs-compositeurs Pierre Cloutier et René Grimard.

Histoire

En 1974, le gérant d'artistes Yves Ladouceur rencontre Pierre Cloutier et René Grimard grâce au propriétaire du Café du Quai à Magog[1]. Intéressé par les compositions qu'ils lui présentent, Ladouceur devient leur premier gérant et leur fait enregistrer un démo de quatre pistes au printemps 1975, qu'il présentera à différentes importantes entreprises du disque au Canada[1],[2]. Le Temps verra son premier album éponyme sortir en au sein du label Parapluie (filiale de Warner)[1]. Un second paraîtra en 1977 chez Célébration (filiale de Quality Records (en)), puis le groupe se sépare peu après. Leur style musical, très proche de celui du groupe Harmonium, leur a été reproché par certaines critiques[3].

Les deux albums du groupe ont été réédités en CD au sein du label Unidisc en 1999[4],[5].

Membres

Le groupe étant à géométrie variable, sa composition a considérablement changé d'un album à l'autre, à l'exception de Pierre Cloutier et dans une moindre mesure de René Grimard, qui a composé certaines chansons du deuxième album[6].

Membres principaux
  • Pierre Cloutier (guitare/voix)
  • René Grimard (guitare/voix)

Sur le premier album
  • Andy Grober (guitare)
  • Fernand Durand (contrebasse)
  • Philippe Bech (piano)
  • Pierre Daigneault (flûte)

Sur le deuxième album
  • Alain Grenier (contrebasse)
  • Jean Desautels (batterie)

Discographie
1975 : Le Temps
  1. Le vieil arbre (6:24)
  2. Aujourd'hui (3:13)
  3. Je te regarde (4:47)
  4. Sourire (1:47)
  5. Vibrations (3:16)
  6. L'ami (6:23)
  7. Une image vous salue (3:57)
  8. L'éveil (5:52)
1977 : Ailleurs avec...
  1. Oh! matin (4:30)
  2. L'aïeul (3:52)
  3. Sourire (1:58)
  4. Les roses et l'eau (6:55)
  5. Aller-retour (3:53)
  6. Racontes (3:59)
  7. L'aube ancestrale (6:12)
  8. Juste raison (5:40)

Réception critique

Leur premier album sorti en 1975 fait l'objet de critiques plutôt positives dans la presse québécoise : il est qualifié de « réussite » dans Le Soleil[7], tandis que Le Devoir lui décerne une « mention spéciale »[8] et le fait figurer dans son bilan musical de l'année[9]. La critique mentionne la structure musicale pastorale et bucolique ainsi que l'apport de l'Orchestre de chambre d'Ottawa, tout en soulignant l'influence de groupes comme Harmonium ou Séguin[8]. Selon La Tribune, les débuts du groupe sont prometteurs et l'album « s'enlève rapidement »[10]. Des émissions de radio leur sont alors consacrées[11].

En 1976, la carrière du Temps est qualifiée de « reluisante » par La Tribune, alors que les membres du groupe viennent de sortir quasiment indemnes d'un grave accident de voiture[12].

Leur second album, paru en 1977, ne rencontre toutefois pas le même succès et est qualifié de « résultat moyen » qui ne « vole pas très haut » par Le Nouvelliste[13].

Notes et références
  1. Ladouceur, Yves, Automne 1975 – Je fonde les DISQUES MAGIQUE ou MAGIC RECORDS in De St-Jérôme à l'Alabama sur les ailes de la musique, 14 février 2015, consulté en ligne le 2 juin 2019
  2. Décès de Yves Ladouceur, premier impresario d'Harmonium, Pop-Rock 2.0, 2016, consulté en ligne le 2 juin 2019
  3. « ProgQuebec : Le Temps », sur www.progquebec.com (consulté le )
  4. (en) « Le Temps », sur Unidisc (consulté le )
  5. (en) « Ailleurs Avec », sur Unidisc (consulté le )
  6. « Artistes T », sur quebecpop.com (consulté le )
  7. Louis-Guy Lemieux, « Deux heureuses nouveautés : du Brassens rock et Le Temps », Le Soleil,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  8. Christine L'Heureux, « Nos bons vieux chansonniers », Le Devoir,‎ , p. 17 (lire en ligne)
  9. Christine L'Heureux, « Des Québécois pour toutes les têtes », Le Devoir,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  10. Bertrand Gosselin, « Des Magogois à Showbizz », La Tribune,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  11. Pierre Francoeur, « Suggestions », La Tribune,‎ , p. 32 (lire en ligne)
  12. Bertrand Gosselin, « Heure difficile pour Le Temps », La Tribune,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  13. André Gaudreault, « Un Maneige beaucoup moins hermétique », Le Nouvelliste,‎ , p. 17 (lire en ligne)

Voir aussi
  • [vidéo] sur YouTube (consulté le )

Liens externes
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