Laurence Boisson de Chazournes

Laurence Boisson de Chazournes, née le 28 décembre 1958 à Douala, est une juriste, avocate et professeure d'université franco-suisse.

Spécialiste d'arbitrage international, de droit de l'environnement et, en particulier, des questions de droit international de l'eau, elle est professeure ordinaire à l'Université de Genève et directrice du Center for international dispute settlements, un centre de recherche et d'enseignement commun à l'Institut de hautes études internationales et du développement et à l'Université de Genève.

Biographie

Origines et enfance

Laurence Boisson de Chazournes naît le [2] à Douala, au Cameroun[3]. Elle est binationale franco-suisse[4].

Après avoir vécu quelques années au Cameroun et au Nigeria, elle grandit à Lyon[3].

Études et parcours professionnel

Elle accomplit des études en science politique et sociologie à l'Université Lyon II et en droit à l'Université Lyon III[3]. En 1980, elle obtient à Lyon le certificat d'aptitude à la profession d'avocat[4]. En 1991, elle finit sa thèse de doctorat auprès de l'Institut de hautes études internationales et du développement intitulée Les contre-mesures dans les relations internationales économiques, sous la direction de Georges Abi-Saab[5]. Son frère de thèse (en) est Marcelo Kohen[2]. La même année, elle obtient l'habilitation à diriger des recherches auprès de l'Université Paris-Panthéon-Assas[3].

Entre 1995 et 1999, elle est conseillère principale de la Banque mondiale pour les questions de droit international et de droit de l’environnement[6].

En 1999[réf. nécessaire], elle est nommée professeure ordinaire de droit international aux facultés de droit et de traduction et d'interprétation de l'Université de Genève.

En parallèle à ses activités d'enseignement, elle agit comme experte ou conseillère auprès d'États, d'organisations internationales ou d'autres entités. Entre 2011 et 2017, elle est notamment membre du Comité consultatif du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies[7]. Elle agit également en qualité d'arbitre auprès de diverses institutions et tribunaux ad hoc ou permanents, notamment la Cour permanente d'arbitrage, le Tribunal arbitral du sport et le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements.

En sa qualité d'avocate, elle est active au sein de l'étude britannique Matrix Chambers (en)[8].

En 2022-2023, elle est titulaire de la chaire annuelle "Avenir commun durable" du Collège de France[3].

Distinctions

Notes et références

  1. « Décret du 15 mai 2015 portant promotion et nomination », sur www.legifrance.fr (consulté le )
  2. « Boisson de Chazournes, Laurence », sur Base de données des élites suisses (consulté le )
  3. Stéphane Bussard, « Laurence Boisson de Chazournes et ce droit international qui lui coule dans les veines », Le Temps, (consulté le )
  4. « CV de Laurence Boisson de Chazournes », sur www.college-de-france.fr (consulté le )
  5. « Publications de la professeure Laurence Boisson de Chazournes », sur www.unige.ch, (consulté le )
  6. « OMC | Forum - Biographie — Laurence Boisson de Chazournes », sur www.wto.org (consulté le )
  7. Comité consultatif du Conseil des droits de l'homme, « Le Comité consultatif du Conseil des droits de l'homme se réunit à Genève du 7 au 11 août 2017 », sur www.ohchr.org, (consulté le )
  8. « Profil de la prof. Boisson de Chazournes », sur www.matrixlaw.co.uk (consulté le )
  9. « Communiqué de presse du 31 décembre 2023 », sur www.legiondhonneur.fr (consulté le )
  10. « Légion d’honneur : Bernard Arnault, Liane Foly, Jean-Louis Borloo... Découvrez la liste des promus du 1er janvier », sur www.lefigaro.fr (consulté le )
  11. « AMU a rendu hommage aux chercheurs », sur www.laprovence.com (consulté le )
  12. « Elisabeth Haub Award for Environmental Law and Diplomacy », sur law.pace.edu (consulté le )


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