Lady Sarashina (opéra)

Lady Sarashina est un opéra du compositeur hongrois Péter Eötvös sur un livret de Mari Mezei, créé en 2008 à Lyon. L'histoire est adaptée de la vie de Sugawara no Takasue no Musume dite Sarashina, via son journal, Sarashina nikki (Le Journal de Sarashina), qui a vécu au Japon au début du xie siècle.

Historique

Lady Sarashina, quatrième opéra de Péter Eötvös, est une commande de l'Opéra national de Lyon[1]. Le compositeur s'est déjà inspiré de l'œuvre de Sarashina en 1999 en l'adaptant en une version scénique allégée en forme de théâtre musical, As I Crossed a Bridge of Dreams[2].

Lady Sarashina est créé le à l'Opéra national de Lyon à l'occasion de la biennale de Musiques en Scène[3], sous la direction du compositeur avec l'orchestre de l'Opéra national de Lyon et mis en scène du chorégraphe japonais Ushio Amagatsu[1], déjà présent lors de la création du premier opéra de Péter Eötvös, Trois sœurs[4]. La mise en scène, sobre, présente un décor muni de deux cercles d'aciers bougeant lentement, et les costumes et le maquillage rappellent le kabuki et le [2]. L'opéra est par la suite représenté en février 2009 au théâtre national de l'Opéra-Comique de Paris[5].

Description

Lady Sarashina est un opéra en un acte et neuf tableaux en anglais d'une durée d'environ une heure et vingt minutes[6]. La partition est dédiée à l'actrice japonaise Sayoko Yamaguchi[6]. Le livret est adapté du journal de Sarashina, un des tout premiers récits de voyage de la littérature, et se déroule dans le Japon du xie siècle[1]. En plus du personnage principal, Sarashina, un trio vocal, qui l'accompagne en jouant les souvenirs qu'elle évoque[4], interprète tous les autres rôles[2]. La partition évoque des sonorités japonaises sans employer d'instruments traditionnels[2]. Par ailleurs, les voix sont amplifiées par un système de micros et de hauts-parleur[4].

Rôles

Les rôles de Lady Sarashina sont les suivants :

Rôle Tessiture Créateur
Lady Sarashina soprano Mireille Delunsch
Le garde, le bouffon, les messager, le père, le chat; le bonze, le gentilhomme baryton Peter Bording (de)
La Princesse, La Jeune Dame, une Dame du rêve sopranoIlse Eerens (de)
L’Impératrice la mère, la sœur, une dame du rêve, la dame d’honneur Mezzo-soprano

Salome Kammer (de)

Instrumentation

L'instrumentation de comprend l'effectif détaillé suivant[6] :

  • Vents : 2 flûtes, hautbois, 3 clarinettes, 2 bassons ;
  • cuivres : 3 cors, 2 trompettes, 2 trombones, tuba ;
  • 2 percussionnistes, harpe, célesta ;
  • cordes : 6 violons, 5 violons II, 4 altos, 3 violoncelles, 2 contrebasses.

Références

  1. « Lady Sarashina - Opéra Comique », sur Theatre Online, (consulté le )
  2. Diane Raillard, « Lady Sarashina — Paris (Opéra Comique). Une calligraphie musicale », sur Forumopera.com, (consulté le )
  3. Michèle Tosi, « Lady Sarashina de Péter Eötvös, l’épure du rêve », sur ResMusica, (consulté le )
  4. Maxime Kaprielian, « Lady Sarashina de Péter Eötvös, tension extatique », sur ResMusica, (consulté le )
  5. Nicole Duault, « Lady Sarashina, bijou lyrique », sur Le Journal du dimanche, (consulté le )
  6. « Lady Sarashina (opéra) », sur le site de l'Ircam.

Liens externes

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