Léon Ehrhart

Léon Ehrhart est un organiste et compositeur français né le à Mulhouse[1] et mort subitement le à Porretta en Italie alors qu'il était pensionnaire à la Villa Médicis[2].

Biographie

C'est dans sa ville natale de Mulhouse que Léon Ehrhart prend ses premières leçons de musique auprès de Joseph Heyberger[3]. Il travaille ensuite avec Alexis Chauvet à Paris puis entre au Conservatoire, où il est l'élève de François Benoist en orgue et d'Henri Reber en composition[4].

En 1870, il obtient un deuxième accessit[5] de contrepoint et fugue ainsi qu'un premier prix d'orgue[6]. La même année, il est choisi pour tenir les orgues de l'église Saint-Pierre de Montrouge à Paris[7].

En 1872, il se présente au concours de composition pour le Prix de Rome et recueille un Second Grand prix[8]. Il est récompensé d'un Premier Grand prix deux ans plus tard, en 1874[9], avec sa cantate Acis et Galatée, sur un texte de Georges Adenis[10].

En janvier 1875, il devient donc pensionnaire à la Villa Médicis[11]. Quelques mois après, c'est au cours d'un voyage en compagnie de son camarade Marcel Lambert qu'il meurt subitement dans le train d'une rupture d'anévrisme[12].

Enterré en Italie, son corps est rapatrié en France[13], où une cérémonie d'obsèques est organisée en l'église de la Madeleine en mars 1876. Théodore Dubois dirige à cette occasion le chœur de la maîtrise de la Madeleine et fait exécuter un Kyrie et un Benedictus de la plume du jeune compositeur décédé[14]. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise[15].

Une plaque en son honneur est apposée en l'église Saint-Louis-des-Français à Rome[12].

Œuvres

La Bibliothèque nationale de France possède plusieurs manuscrits du jeune compositeur précocement décédé[16] :

  • Presto pour piano, 1869
  • Morceau symphonique pour l'orchestre, réduction piano, 1869
  • Pièces pour orgue, 1869-1870
  • Menuet en la majeur pour piano, 1870
  • Allegro scherzando pour piano, 1870
  • Romanze pour piano, 1870
  • Berceuse pour piano, 1870
  • Trio pour piano, violon et violoncelle, 1870
  • Gruss, lied pour voix et piano sur un poème de Heinrich Heine, 1871
  • Neuer Frühling, lied pour voix et piano sur un poème de Heine, 1872
  • Hymne à la nuit, mélodie pour voix et piano sur les quatre premières strophes du poème L'étoile de la lyre d'Amable Tastu, 1872
  • 4 mélodies pour voix et piano, 1872
  • Prestissimo pour piano, 1874
  • La muse populaire, prologue musical pour orchestre, soli et chœur, 1874

Notes et références

  1. « Archives numérisées d'état civil du Haut-Rhin, commune de Mulhouse, 1854, acte de naissance n° 406, vue 1194/1327 » (consulté le )
  2. « La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne] », sur Gallica, (consulté le )
  3. François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique. Supplément et complément. [vol. 1] publ. sous la dir. de M. Arthur Pougin, Paris, Firmin-Didot, 1878-1880 (lire en ligne), p. 301
  4. Constant Pierre, Le Conservatoire national de musique et de déclamation : documents historiques et administratifs, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 749
  5. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  6. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  7. « Musica et Memoria - Prix de Rome », sur www.musimem.com (consulté le )
  8. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  9. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  10. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  11. « EHRHART, Léon », sur acad-artlas.huma-num.fr (consulté le )
  12. « Bulletin du Musée historique de Mulhouse », sur Gallica, (consulté le )
  13. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  14. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  15. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  16. « Léon Ehrhart (1854-1875) », sur data.bnf.fr (consulté le )

Liens externes

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