La Pendaison

La Pendaison (絞死刑, Kōshikei) est un film japonais réalisé par Nagisa Ōshima, sorti en 1968.

Synopsis

Dans le quartier d'exécution de la maison de détention de Tokyo, un jeune coréen R., condamné à mort pour le viol et le meurtre de deux lycéennes japonaises, est pendu… mais ne meurt pas. Il demeure vivant, mais amnésique. Des geôliers, un procureur, un médecin, un prêtre s'efforcent de lui faire retrouver la mémoire afin de finir l'exécution, puisque la loi japonaise n'admet pas l'exécution d'un homme atteint de démence.

Dans une pièce à côté de la potence, ils lui montrent la scène de son premier viol pour lui rafraîchir la mémoire, sans succès. Les officiers essayent d'une autre façon en tentant de lui représenter son enfance et interprètent une famille coréenne. Mais c'est un stéréotype japonais qu'ils montrent et le stratagème échoue également. Désespérés, ils rejouent son deuxième crime.

Puis une femme apparaît dans la chambre, R. l'appelle sœur. Elle accuse l'impérialisme japonais d'être la cause de son crime, mais après le débat elle se pend elle-même. Les officiers fêtent la pendaison et s'enivrent. Tandis que R. reste à côté de sa sœur, il retrouve la mémoire et la culpabilité grâce à son amour pour elle, acceptant enfin l'exécution.

Fiche technique

Distribution

  • Kei Satō : le directeur de la prison
  • Fumio Watanabe : l'éducateur
  • Toshirô Ishido : le prêtre
  • Masao Adachi : le gardien chef
  • Rokkō Toura : le médecin
  • Hosei Komatsu : le procureur
  • Masao Matsuda : le secrétaire du procureur
  • Akiko Koyama : la femme coréenne
  • Do-yun Yu : le prisonnier
  • Nagisa Ōshima : le narrateur
  • Masayuki Hoshi
  • Yuki Osaka
  • Daiji Ozeki
  • Keiko Sakurai
  • Shizui Sato : un garde
  • Kurumi Suzuki
  • Akiko Terayima
  • Takashi Ueno : un garde
  • Takao Usui

Autour du film

  • La Pendaison est basé sur une affaire qui a eu lieu à Tokyo. En 1958, Un jeune coréen zainichi a tué deux jeunes filles. Il a été condamné à mort et exécuté en 1962, malgré les objections des intellectuels comme Shōhei Ōoka.
  • Bien qu'il ait maintenant plus de 40 ans, le film décrit une procédure d'exécution encore utilisée au Japon, où la peine de mort est toujours en vigueur. La majorité des scènes se déroulent dans une reproduction exacte du site d'exécution de la prison de Tokyo. Le film débute sur une vue aérienne de ce site.
  • La seule femme du film, née de l'imaginaire du condamné à mort, est interprétée par Akiko Koyama, compagne et « actrice fétiche » du réalisateur depuis le début des années soixante.

Distinctions

Le film a été présenté à la Quinzaine des réalisateurs, en sélection parallèle du festival de Cannes 1969[3].

Il a également reçu le prix Kinema Junpō 1969 du meilleur scénario pour Nagisa Ōshima, Mamoru Sasaki, Tsutomu Tamura et Michinori Fukao[4]

Notes et références

  1. (ja) La Pendaison sur la Japanese Movie Database
  2. « Les films japonais sortis en France en salle », sur www.denkikan.fr (version du sur Internet Archive)
  3. Édition 1969, site officiel de la Quinzaine des réalisateurs.
  4. (en) Stuart Galbraith, Japanese Filmography : A Complete Reference to 209 Filmmakers and the Over 1250 Films Released in the United States, 1900 Through 1994, Mcfarland, , 509 p. (ISBN 9-780786-400324), p. 476

Voir aussi

Bibliographie

  • Entretien sur le film avec Nagisa Ōshima, propos recueillis par Anne Cappelle, La Quinzaine littéraire, n°81, 16 octobre 1969

Article annexe

Articles connexes

Liens externes

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