Johann Friedrich Funk (1706)

Johann Friedrich Funk I, baptisé le à Morat et mort le à Berne, originaire de Nidau, est un sculpteur suisse.

Biographie

Funk était le second fils de Johann Lorenz Funk, expéditeur postal de Francfort-sur-le-Main, et d’Anna Margaritha, née Sergant. L’ébéniste Mathäus Funk est son frère aîné. Johann Friedrich Funk apprend la sculpture à Berne. Dès ses jeunes années, Funk est lié d’amitié à Johann August Nahl, qui réside à Berne de 1746 à 1755. À Berne, Funk crée des enseignes, des portails, des reliefs de frontons, des fontaines, des statues et un nouveau trône d’avoyer. Mais il a été actif dans un plus large rayon ; on trouve ses monuments funéraires, épitaphes et sculptures notamment à Bâle, où il a décoré la maison Wildt (Wildt’sches Haus), ou à l'hôtel de ville d'Avenches, où il réalise la sculpture du fronton[1]. Son atelier produisait également des miroirs, des cadres et des consoles à dessus de marbre.

En 1749, le Conseil de Berne l’autorise à établir une scie à marbre dans le quartier de la Matte. Il y détaille des calcaires prenant un beau poli et provenant de l’Oberland bernois (Grindelwald, Rosenlaui, Zweilütschinen) et du Pays de Vaud (carrières du Chablais entre Yvorne et Roche, notamment à Truchefardel[2]. Jean David Fatio, homme d’affaires en relation avec les marbriers Doret, lui procure aussi des commandes remarquables, notamment pour l’hôpital bourgeoisial (Burgerspital), à la Waldau, à la galerie de la bibliothèque ainsi que l’hôtel de musique à Berne[3]. Peu avant sa mort, il cède son atelier à son fils homonyme, Johann Friedrich Funk II.

La plus importante collection d’œuvres de Johann Friedrich Funk I se trouve aujourd’hui au château de Jegenstorf.

Bibliographie

  • Paul Bissegger, « Une dynastie d'artisans vaudois: les marbriers Doret (prédécesseurs de la marbrerie Rossier à Vevey) », Revue suisse d’art et d’archéologie, 1980/2, p. 97-122.
  • Gilles Brodard, Alessio Christen: Le monument funéraire de Jean-Frideric de Diesbach à Torny-le-Grand. In: Patrimoine fribourgeois. Nr. 19, 2010, p. 4–9.
  • Peter Felder: Barockplastik der Schweiz (= Beiträge zur Kunstgeschichte der Schweiz; 6). Wiese, Basel 1988, (ISBN 3-9091-5806-4).
  • Hermann von Fischer: Fonck a Berne. Möbel und Ausstattungen der Kunsthandwerkerfamilie Funk im 18. Jahrhundert in Bern. 2. Auflage. Stämpfli, Bern 2002, (ISBN 3-7272-9115-X).
  • Manuel Kehrli: Mobiliar und Raumausstattungen der Grande Société von 1766 bis 1834. In: Claudia Lehmann (Red.): Hôtel de Musique und Grande Société in Bern. 1759–2009. Licorne-Verlag, Murten u. a. 2009, (ISBN 978-3-85654-181-1), S. 169–210.
  • Dave Lüthi: L'œuvre funéraire de Johann Friedrich Funk I. État de la question et nouvelles attributions. In: Dave Lüthi, Nicolas Bock (Hrsg.), Petit précis patrimonial. 23 études d'histoire de l'art, offertes à Gaëtan Cassina (= Études lausannoises d'histoire de l'art. Vol. 7). Edimento, Lausanne 2008, (ISBN 978-2-8399-0459-9), p. 279–296.
  • Robert L. Wyss: Die Ratsstube des äusseren Standes von Bern, in: Unsere Kunstdenkmäler Nr. 25 (1974), p. 183—195. DOI 10.5169/seals-393160

Collections

Références

  1. Guide artistique de la Suisse : Jura, Jura bernois, Neuchâtel, Vaud, Genève, vol. 4a, Berne, Société d'histoire de l'art en Suisse, , 642 p. (ISBN 978-3-906131-98-6), p. 405.
  2. Paul Bissegger, «Noir, brun, rouge, violet et jaspé: les marbres du Chablais vaudois», M. Hering-Mitgau, B. Sigel, J. Ganz et A. Morel, Von Farbe und Farben. Albert Knoepfli zum 70. Geburtstag, Veröffentlichungen des Instituts für Denkmalpflege an der Eidgenössischen Technischen Hochschule Zürich, 4 Zurich 1980, p. 79-84. − Toni P. Labhart, Manuel Kehrli: Kamine aus bernischen Marmoren. Stiftung Schloss Jegenstorf, 2003 (ISBN 3-9522728-0-9)
  3. Kunstführer durch die Schweiz : Basel-Landschaft, Basel-Stadt, Bern, Solothurn, vol. 3, Berne, Gesellschaft für schweizerische Kunstgeschichte, , 916 p. (ISBN 3-906131-97-1), p. 208.

Liens externes

Source

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