Jofi
Le Jofi est une race de chevaux yéménite élevée dans le gouvernorat d'Al Jawf, au nord-Ouest du pays. De haute réputation, en particulier dans la ville de Dhamar, il est surtout utilisé pour le travail. La race est signalée comme proche de l'extinction en 2020.
|  Jofi  al-Jawf   | |
| Région d’origine | |
|---|---|
| Région |  Yémen | 
| Caractéristiques | |
| Morphologie | Cheval de selle | 
| Taille | 1,55 m à 1,60 m environ | 
| Poids | 318 à 320 kg | 
| Robe | Gris possible | 
| Autre | |
| Utilisation | Travail | 
Histoire
    
Cette race de chevaux est nommée « Jofi », ou « al-Jawf »[1]. Elle constitue l'une des variétés de chevaux répertoriées au Yémen par les al-Hamdānī ; la ville de Dhamar est par ailleurs historiquement connue pour ses chevaux[2].
Ces animaux ont leur propre généalogie, l'histoire de leur élevage se mêlant étroitement à celle de leurs propriétaires et éleveurs humains[3].
Description
    
D'après la base de données DAD-IS, les femelles toisent 1,55 m pour un poids de 318 kg, tandis que les mâles toisent 1,60 m, pour un poids de 320 kg[4]. CAB International le classe comme une variante locale du cheval yéménite[5], tandis que le guide Delachaux le classe comme une variété de l'Arabe[1].
La robe grise est possible, d'après la photographie d'une jument prise à Dhamar[4].
Utilisations
    
Comme tous les chevaux yéménites, il est surtout utilisé pour le travail, et peu pour les loisirs[1].
Diffusion de l'élevage
    
Le Jofi est classé comme une race locale yémenite[4]. Son berceau se situe dans le Nord-Ouest du pays[5]. D'après la Dr en sciences culturelles Marieke Brandt, qui réside au Yémen de 2003 à 2008, certaines tribus locales du gouvernorat d'Al Jawf élèvent toujours des chevaux[6]. La haute réputation de cet élevage est perceptible à travers les variétés répertoriées de chevaux du Yémen, telles que les al-Hamdānī, al-khayl al-jawfī et alkhayl al-ʿansī[3].
Le niveau de menace pesant sur la race est indiqué comme inconnu sur DAD-IS ; il n'existe pas de relevé de population[4]. L'étude menée par l'université d'Uppsala, publiée en août 2010 pour la FAO, signale le Jofi comme race de chevaux asiatique locale, dont le niveau de menace est inconnu[7]. Cependant, l'édition 2020 de l'encyclopédie de CAB International signale le Jofi comme étant proche de l'extinction[5].
Notes et références
    
- Rousseau 2014, p. 292.
- (en) Daniel Martin Varisco, « Agriculture in al-Hamdānī's Yemen: A Survey from Early Islamic Geographical Texts », Journal of the Economic and Social History of the Orient, vol. 52, no 3, , p. 382–412 (ISSN 1568-5209 et 0022-4995, DOI 10.1163/156852009X458205, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Marieke Brandt, « Heroic History, Disruptive Genealogy: al-Ḥasan al-Hamdānī and the Historical Formation of the Shākir Tribe (Wāʿilah and Dahm) in al-Jawf, Yemen », Medieval worlds comparative & interdisciplinary studies, vol. 2016.3, , p. 127 (ISSN 2412-3196, lire en ligne).
- DAD-IS.
- Porter 2020, p. 201.
- (de) Marieke Brandt, « Rückblick auf das Goldene Zeitalter des Jawf: Das Beduinenfestival Mahrajān Qarnāw als eine bemerkenswerte Friedensinitiative in einer krisengeschüttelten Provinz des Jemen », Jemen-Report, vol. 42, no 1, , p. 34-39.
- (en) Rupak Khadka, « Global Horse Population with respect to Breeds and Risk Status », Uppsala, Faculty of Veterinary Medicine and Animal Science - Department of Animal Breeding and Genetics, , p. 57 ; 69.
Annexes
    
    Article connexe
    
Lien externe
    
- (en) « Jofi / Yemen (Horse) », sur fao.org, Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS) (consulté le )
Bibliographie
    
- [Porter 2020] (en) Valerie Porter, Mason's World Dictionary of Livestock Breeds, Types and Varieties, CAB International, , 6e éd., 448 p. (ISBN 1-78924-153-7)
- [Rousseau 2014] Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Tous les chevaux du monde, Delachaux et Niestlé, , 544 p. (ISBN 2-603-01865-5)
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