Jean Blume

Jean David Herman Blume (Dour, - ) est un journaliste et homme politique belge, membre du Parti communiste de Belgique.

Il résiste à l'Occupation nazie pendant la Seconde Guerre mondiale.

Biographie

Jean Blume a hérité de ses ascendants maternel (il est le fils d'Isabelle Blume) et paternel (David Blume)[1] un solide attachement aux causes sociales, au monde du travail, au pacifisme, à l'humanisme. Il est profondément allergique à tout esprit de secte[2].

Il poursuit ses études à Bruxelles où ses parents ont trouvé du travail après la guerre (1923), à l’Athénée d’Ixelles et dans d’autres établissements. Il entame une candidature en sciences à l’Université libre de Bruxelles (ULB). Sans grand succès puisque la lutte sportive l’intéresse davantage que les études[3].

Grand lecteur, il n'a jamais cessé de compléter des études, qui, après les humanités gréco-latines, se sont arrêtées après un bref passage à l'ULB. Il possède une connaissance passive suffisante de l'anglais, de l'allemand, de l'espagnol, du néerlandais, s'intéresse beaucoup à l'histoire ancienne et moderne. Ses goûts en littérature sont d'un éclectisme absolu, mais il aime particulièrement la littérature anglo-saxonne.

En janvier 1937, Jean Blume est poursuivi en justice pour une série d’articles sur les milices patronales dans de grandes entreprises[3].

Il se marie en 1945 avec Charra Teff (dite Lily), militante communiste du mouvement des femmes et a deux enfants, Edith et Paul[3].

Auteur de nombreux articles, documents et brochures politiques, il a publié deux plaquettes de poèmes : « Orthographe » et « 6 dont 1 », et « Drôle d'agenda » que nous pouvons considérer comme ses mémoires.

Parcours politique

Membre du Parti communiste de Belgique (PCB) à partir de 1936, Jean Blume y a rempli diverses fonctions : rédacteur à La Voix du Peuple (nl) de 1936 à 1939, dirigeant de la Fédération, puis de la régionale bruxelloise depuis la fin de la guerre jusqu'à son décès. Membre du Comité central à partir de 1951, il accède ensuite au Bureau Politique (1955) et au Secrétariat national (1957). Rédacteur au Drapeau Rouge de 1945 à fin 1949, il a dirigé ce journal de fin 1960 au début de 1966. Il a été conseiller communal à Saint-Gilles et à Anderlecht.

Commis au Ministère de la Reconstruction de fin 1949 à 1955, Jean Blume y a milité à la CGSP.

Résistant

Dirigeant du Rassemblement National de la Jeunesse (Front de l'Indépendance) durant la guerre, il a été arrêté par la Gestapo le . Il est emprisonné à Breendonck, début , tout le camp est transféré à Buchenwald[4]. Il y a d'autres Belges communistes comme Glineur, Beelen, Grippa, Van Hoorick, Hebbeleinck et Stan Tytgat, son ami borain, etc. Ils seront libérés le . Il est titulaire, pour faits de résistance, de diverses décorations. Il est nommé chevalier de l’ordre de la Couronne et a la Médaille du prisonnier politique[3].

Annexes

Sources

  • Fondation Joseph Jacquemotte
  • Cercle Jean Blume, Avenue de Stalingrad 21 à 1000 Bruxelles
  • "Drôle d'Agenda" par Jean Blume

Liens externes

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