Jean-Jacques Bouya

Jean-Jacques Bouya est un homme politique congolais né le à Mouembé (Cuvette). Il est Ministre de l’Aménagement du territoire, des infrastructures et de l’entretien routier depuis , et député de Tchikapika depuis le .

Jean-Jacques Bouya
Illustration.
Fonctions
Ministre d'État,
Ministre de l'Aménagement du territoire, des infrastructures et de l’entretien routier
En fonction depuis le
(11 ans, 7 mois et 11 jours)
Président Denis Sassou-Nguesso
Premier ministre Clément Mouamba
Anatole Collinet Makosso
Gouvernement Mouamba I
Mouamba II
Makosso
Prédécesseur Pierre Moussa
Député de Tchikapika (Cuvette)
En fonction depuis le
(11 ans, 8 mois et 1 jour)
Élection 15 juillet 2012
Réélection 16 juillet 2017
Président Denis Sassou-Nguesso
Législature 13e - 14e
Prédécesseur Fulbert Ekondi
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Mouembé (Cuvette)
Nationalité Drapeau de la république du Congo Congolais
Parti politique Parti congolais du travail
Famille Denis Sassou-Nguesso (cousin)
Profession Pilote d'avion

Pilote de formation, il fut aux commandes du Boeing 727 du président Denis Sassou-Nguesso de 1989 à 1992, et pilota pour la compagnie aérienne Lina-Congo (en).

Il fut également conseiller aux Transports auprès de Denis Sassou-Nguesso (1997-2012), délégué général aux Grands Travaux (2003-2012) ainsi que coordonnateur des travaux du gouvernement (2011-2012).

Biographie

Jeunesse et formation

Jean-Jacques Bouya est né le à Mouembé, dans le district de Tchikapika (Cuvette)[1]. Issu de l'ethnie mbochi, il est le cousin du président Denis Sassou-Nguesso[1],[2].

De 1987 à 1989, il suit une formation de pilote d'avion en France et aux États-Unis (notamment à Miami, en Floride)[1].

Pilote d'avion

De retour au Congo, il devient de 1989 à 1992 le pilote du Boeing 727 personnel de Denis Sassou-Nguesso[1]. Lorsque ce dernier est battu aux élections présidentielles par Pascal Lissouba en 1992, Jean-Jacques Bouya part travailler pour la compagnie aérienne nationale Lina-Congo (en), où il sera longtemps aux commandes d'un Fokker 28[1].

Débuts

En 1997, à l'occasion du retour de Denis Sassou-Nguesso au pouvoir, il est nommé conseiller aux Transports auprès du président. En 2003, il devient également délégué général aux Grands Travaux, et gère ainsi « tous les projets de construction des infrastructures de base dont le coût de financement dépasse les 500 millions de FCFA »[1].

Lors de l'élection présidentielle de 2009, il est chargé de la logistique de la campagne du président sortant Denis Sassou-Nguesso, qui se fait réélire[1].

À partir de , il entre au bureau politique du Parti congolais du travail (PCT). En octobre de la même année, il est également nommé coordonnateur des travaux du gouvernement. Ce poste fait de Jean-Jacques Bouya un « premier ministre de fait » selon certains observateurs, comme La Lettre du Continent[1],[3].

Député

Lors des élections législatives de 2012, il est élu député de Tchikapika dès le premier tour avec 100 % des voix, à la suite du retrait de ses deux adversaires indépendants[4],[5], et entre en fonction à l'Assemblée nationale le [6]. Il succède à Fulbert Ekondi, qui devient cependant son suppléant[7].

En , des habitants de Tchikapika critiquent l'action de Jean-Jacques Bouya en tant que député lors de l'assemblée générale des « ressortissants des villages de la terre Tongo ». Ils dénoncent notamment le retard dans la construction de routes, le manque d'eau potable, les difficultés des « structures scolaires et sanitaires qui manquent de craies, de produits pharmaceutiques, et de personnel », et s'alarment de l'« état de pauvreté très avancé » de la population. Jean Didier Elongo, président de l'Association pour le développement de la terre Tongo (ADTT), prend la défense de Jean-Jacques Bouya, affirmant que « le district a beaucoup évolué » durant son mandat et rejetant toute faute sur son suppléant, Fulbert Ekondi[7].

Lors des élections législatives de 2017, Jean-Jacques Bouya est néanmoins réélu dans la circonscription de Tchikapika dès le premier tour avec 100 % des voix[8].

Ministre

Le , Jean-Jacques Bouya fait son entrée au gouvernement en devenant ministre à la présidence de la République, chargé de l'Aménagement du territoire et de la Délégation générale aux grands travaux[1] (qui deviendra simplement « aménagement du territoire et des grands travaux » en 2016). À ce poste, il assure « l'interface avec les hommes d'affaires à Brazzaville et joue le rôle de VRP à l'étranger [...] pour négocier d'importants contrats en Chine, au Qatar ou au Brésil »[2].

Lors du remaniement du , il est reconduit à son poste dans le gouvernement Mouamba II. Son portefeuille change légèrement de nom pour l'occasion, et il devient ministre de l'Aménagement, de l'Équipement du territoire et des Grands Travaux[9]. Lors de la nomination du gouvernement Makosso, le domaine des « grands travaux » est retiré de l'intitulé de son ministère, au profit du domaine de l'« entretien routier ». Il devient ainsi Ministre de l’Aménagement du territoire, des infrastructures et de l’entretien routier[10]. Lors du remaniement de septembre 2022, il obtient le statut de ministre d'État[11].

Vie privée

Jean-Jacques Bouya fut marié à Julia Bouya[12], décédée le 18 septembre 2021[13].

Controverse

Avec le ministre des Finances Gilbert Ondongo, il est mis en cause dans des contrats présumés de corruption par l'ONG Public Eye en [14].

Publications

  • Discours sur un Congo en chantier (préf. Denis Sassou-Nguesso), , 216 p.
    Compilation de 96 discours prononcés par Jean-Jacques Bouya entre 2002 et 2016 lors de l'inauguration de chantiers[15]

Références

  1. Ngouela Ngoussou, « Jean Jacques Bouya: nouveau ministre à la présidence », sur journaldebrazza.com,
  2. « Jean-Jacques Bouya, une gestion clanique des secteurs stratégiques », sur africaintelligence.fr,
  3. « Bouya, le premier des ministres », sur africaintelligence.fr,
  4. « Résultats du premier tour des élections législatives 2012 », sur lasemaineafricaine.net,
  5. « Écho de la campagne », sur lasemaineafricaine.net,
  6. Cyr Armel Yabbat-Ngo, « Session inaugurale de la 13e législature de l'assemblée nationale », sur lasemaineafricaine.net,
  7. Ernest Otsouanga, « Les langues se délient entre ressortissants de Tchikapika à Brazzaville », Le Patriote, no 424, , p. 7 (lire en ligne [PDF])
  8. Dina Ngouela, « Mboulou annonce 93 élus au premier tour des législatives », sur vox.cg,
  9. « Liste des membres du nouveau gouvernement congolais », sur apanews.net,
  10. « Exécutif: la composition du nouveau gouvernement », sur adiac-congo.com,
  11. Firmin Oyé, « Ministère de l’Aménagement du territoire : Jean Jacques Bouya redéfinit les priorités de son département », sur adiac-congo.com,
  12. « 5ème édition de la Coupe Jean-Jacques Bouya à Tongo : le sport et la culture pour unir la jeunesse congolaise », sur lasemaineafricaine.net,
  13. « Nécrologie : Le Ministre Jean Jacques Bouya informe du décès de son épouse Julia », sur lesechos-congobrazza.com,
  14. Joan Tilouine, « Les méthodes très spéciales des traders suisses et russes pour obtenir le pétrole des Sassou-Nguesso », sur lemonde.fr,
  15. Firmin Oyé, « Livres : Jean Jacques Bouya publie « Discours sur un Congo en chantier » », sur adiac-congo.com,
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