Jane Poupelet
Jane Poupelet, née le à Clauzure, lieu-dit de Saint-Paul-Lizonne (Dordogne)[1] et morte le à Talence (Gironde), est une sculptrice et dessinatrice française[2].
Biographie
Après une enfance passée au château de la Gauterie à Clauzure[3], Marie Marcelle Jane Poupelet étudie à l'École des beaux-arts de Bordeaux puis à l'Académie Julian à Paris. Elle fréquente les cercles constitués autour d'Auguste Rodin et d'Antoine Bourdelle. Amie de Gaston Schnegg, elle côtoie les artistes américains et les groupes féministes anglo-saxons. Grande figure de la sculpture du début du XXe siècle, Jane Poupelet se distingue, à partir de 1918, en modelant avec l'Américaine Anna Ladd des masques pour les gueules cassées de la Première Guerre mondiale[4]. Entre 1917 et 1920, elles ont leur atelier, le Studio for Portrait Masks, au 86, rue Notre-Dame-des-Champs à Paris.
Elle excelle aussi dans la sculpture animalière et sculpte des nus féminins[5].
Vice-présidente du Salon des indépendants, elle encourage de nombreux artistes comme Aristide Maillol, René Iché ou Mateo Hernandez (1884-1949)[6].
Elle est inhumée à Saint-Paul-Lizonne.
Œuvres dans les collections publiques
- Boston, musée Isabella Stewart Gardner[7].
- Chicago, Art Institute of Chicago[8].
- Cleveland, Cleveland Museum of Art[9].
- New York :
- Boulogne-Billancourt, musée des Années Trente.
- Calais, musée des Beaux-Arts :
- Lapin couché, 1905, bronze[12] ;
- Lapin à l'oreille dressée, 1905, bronze.
- Cambrai, musée de Cambrai.
- Paris :
- musée d'Orsay :
- Lucien Schnegg, 1897, marbre[13] ;
- Lucien Schnegg, 1901, plâtre ;
- Anon, vers 1907, bronze.
- musée national d'Art moderne :
- Canard s'épluchant, 1904, bronze doré et verni[14] ;
- Chien couché, 1902, encre sur papier ;
- Chat couché, 1902, encre sur papier ;
- Mouton couché, 1902, sépia sur papier ;
- Truie couchée, 1902, sépia sur papier ;
- Âne et ânon broutant, 1904, encre de Chine sur papier gris ;
- Trois vaches, 1904, encre de Chine et sépia sur papier ;
- Deux vaches, 1904, sépia sur papier ;
- Veau, 1904, sépia et sanguine sur papier gris ;
- Vache couchée, 1904, encre de Chine sur papier ;
- Femme à sa toilette, 1906[15].
- musée d'Orsay :
- Périgueux, musée d'Art et d'Archéologie du Périgord :
- Reims, musée des Beaux-Arts : Le Veau, crayon graphite, encre brune et lavis d'encre sur papier contrecollé sur carton.
- Roubaix, La Piscine : Chèvre couchée, 1902, bronze doré.
- Vire, musée de Vire : Vache, 1905, bronze doré.
- Œuvres de Jane Poupelet
Chat dormant, entre 1900 et 1932, Cleveland Museum of Art.
Femme à sa toilette, 1909, New York, Metropolitan Museum of Art.
Coqs, vers 1925, New York, Metropolitan Museum of Art.
Torse de femme, bronze, localisation inconnue.
Décoration
Hommages
Plusieurs voies portent le nom de la sculptrice et dessinatrice :
- en Dordogne :
- à Chassaignes, la route Jane-Poupelet[19],
- l'impasse Jane-Poupelet dans la commune d'Eyraud-Crempse-Maurens[20],
- à Périgueux, la place située derrière le musée d'Art et d'Archéologie du Périgord, à l'angle des rues Fénelon, Judaïque et Saint-Joseph est nommée place Jane-Poupelet[16]. Lors de son discours d'inauguration, le , la maire Delphine Labails déclare que Jane Poupelet est « une immense artiste et périgourdine mais son nom a été progressivement éclipsé » et qu'elle est « heureuse et fière qu'il soit remis à l'honneur et inscrit à jamais sur les murs de notre ville »,
- à Saint-Paul-Lizonne la rue Jane-Poupelet[21] ;
- dans la Sarthe, au Mans, l'impasse Jane-Poupelet[22].
Notes et références
- Acte de naissance no 8 du même jour.
- (en)Dictionnaire Bénézit.
- (en) « Château La Gauterie : history », sur chateaulagauterie (consulté le ).
- « Jane Poupelet, la sculptrice qui réparait les « gueules cassées » de 14-18 », sur rue89bordeaux.com, (consulté le ).
- A.H. Martinie, « Jane Poupelet », L'Art vivant, revue bimensuelle des amateurs et des artistes, , p. 2-3 (lire en ligne)
- Galerie Malaquais.
- « Isabella Stewart Gardner Museum »
- Chicago Art Institute.
- « Jane Poupelet (French, 1878-1932) ».
- Metmuseum.
- Moma.
- Base Joconde.
- Base Joconde.
- Base Joconde.
- Guy Penaud, Dictionnaire biographique du Périgord, Éditions Fanlac, 1999, (ISBN 2-86577-214-4), p. 767.
- Chantal Gibert, « Jane Poupelet, « une artiste engagée, féministe, pleine d'humour » », Sud Ouest édition Dordogne, , p. 16.
- [PDF] Exposition Sculptrices en Périgord, musée d'Art et d'Archéologie du Périgord, consulté le , p. 6/12.
- « Ministère de l'instruction publique et des beaux-arts : Légion d'honneur », Journal officiel de la République française, no 184, , p. 8943 (lire en ligne).
- « route Jane Poupelet » sur Géoportail (consulté le 10 mars 2024).. Pour visualiser le nom de la voie, faire un clic droit sur la route oblique qui passe au sud et à l'ouest de la Coutancie, puis cliquer sur « Adresse/coordonnées du lieu ».
- « impasse Jane Poupelet » sur Géoportail (consulté le 10 mars 2024)..
- « rue Jane Poupelet » sur Géoportail (consulté le 10 mars 2024)..
- « impasse Jane Poupelet » sur Géoportail (consulté le 10 mars 2024)..
Annexes
Bibliographie
- Charles Kunstler, Jane Poupelet, G.Crès et Cie, 1930.
- Anne Rivière, Jane Poupelet, Gallimard, 2005. — Catalogue de l'exposition présentée à Roubaix, La Piscine, Bordeaux, musée des Beaux-Arts et Mont-de-Marsan, musée Despiau-Wlérick.
- Marie-France Lavalade, Artistes européens dans la Grande Guerre - (Trans)figurations, Éditions L'Harmattan, , p. 157-162 (ISBN 9782343162294).
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Portail de la sculpture
- Portail de la Dordogne