Jacquette Reboul

Jacquette Reboul, née à Valence le , morte en 2022, est une écrivaine française, poétesse et essayiste.

Conservatrice en chef à la bibliothèque de la Sorbonne, elle publie essentiellement des recueils de poésie, mais aussi des études sur la bibliographie et sur la critique littéraire.

Biographie

Jacquette Rebout naît le [1] à Valence, dans le département français de la Drôme[2]. Elle effectue des études de philosophie à la Sorbonne[3].

Bibliothécaire, elle est d'abord conservatrice de bibliothèque à l'université de Rennes[3]. Elle devient ensuite conservateur en chef à la bibliothèque de la Sorbonne[4].

Comme poétesse, pour Jean-Luc Maxence, elle est en recherche spirituelle, en quête d'espérance dans « ce monde absurde » selon elle[5]. Il la dit « poétesse trop discrète dans un siècle de tapages superficiels » et « jardinière d'étincelles qui sait deviner l'invisible »[5]. J.-L. Maxence incorpore deux de ses poèmes, S'il m'était donné et Cathédrales, dans son Anthologie de la poésie mystique contemporaine[6].

Dans son ouvrage Du bon usage des bibliographies, Jacquette Reboul présente en 1973 un travail qui va bien au-delà de ce qui existe alors sur le sujet dans le domaine de l'édition, selon Gilbert Nigay[7]. Pierre Langlois souhaite que ce livre soit très largement répandu et utilisé, mais le trouve un peu long pour les étudiants[7]. Jacquette Reboul annonce aussi l'usage inéluctable des ordinateurs en bibliographie, ce que Langlois considère comme une menace[7].

Elle publie en 1986 une étude sur la critique littéraire, intitulée Critique universitaire et critique créatrice, où elle décrit la « critique universitaire » comme nécessaire mais insuffisante, et vante ce qu'elle appelle la « critique créatrice » en présentant les exemples de Paul Valéry, André Breton, Gaston Bachelard et Roger Caillois[4]. Claude Bonnin juge ce débat dépassé, comportant de louables aspirations mais n'apportant rien de nouveau sur le sujet[4].

Jacquette Reboul meurt le à Montreuil en Seine-Saint-Denis[8].

Œuvres

  • Le Lever de l'aurore, 1969.
  • Le Vieux Roi, 1972.
  • À l'intérieur de la vue, petites proses, 1973.
  • Du Bon usage des bibliographies, 1973.
  • La Nuit scintille, 1975 — prix Antony-Valabrègue 1976.
  • La Visite, 1976.
  • Les Cathédrales du savoir ou les Bibliothèques universitaires de recherche aux États-Unis, 1982.
  • L'Apprentie sorcière, 1982.
  • La liberté pour l'ombre, 1984.
  • Critique universitaire et critique créatrice, 1986.
  • Face à face, 1986.
  • L'Œil du monde, 1989.
  • Raison ardente, 1992.
  • Cristal, 1996.
  • Psyché, 2001.
  • Ta solitude et le monde, 2002.
  • La mort en Inde, 2003.
  • Le chemin, 2007.
  • Énigme de l'oracle, 2010.

Notes et références

  1. (en) The International Who's Who of Women 2006, Routledge, (ISBN 978-1-85743-325-8).
  2. « Jacquette Reboul », dans Jean-Luc Maxence, Anthologie de la poésie mystique française, Paris, Presses de la Renaissance, (ISBN 2-85616-696-2), p. 402.
  3. « Jacquette Reboul », sur printempsdespoetes.com, Le Printemps des poètes (consulté le ).
  4. Claude Bonnin, « Jacquette Reboul, Critique universitaire et critique créatrice, Aux Amateurs de livres, collection des Mélanges de la Bibliothèque de la Sorbonne, Paris, 1986 », Littératures, no 18, , p. 194-197 (lire en ligne).
  5. Maxence 1999, p. 402.
  6. Maxence 1999, p. 263.
  7. Pierre Langlois, « Jacquette Reboul, Du bon usage des bibliographies, Paris-Bruxelles-Montréal, Gauthier-Villars, 1973, 240 p. », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, no 2, , p. 209-210 (lire en ligne).
  8. « Jacquette Reboul (1937-2022) », sur data.bnf.fr, Bibliothèque nationale de France (consulté le ).

Bibliographie

  • Jean-Luc Maxence, « Jacquette Reboul », dans Anthologie de la poésie mystique française, Paris, Presses de la Renaissance, (ISBN 2-85616-696-2), p. 263, 402.
  • (en) The International Who's Who of Women 2006, Routledge, (ISBN 978-1-85743-325-8).

Liens externes

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