Jacqueline Pery d'Alincourt
Jacqueline Pery d'Alincourt, née Jacqueline de La Rochebrochard, le à La Charrière et morte le [1], est une résistante française.
Biographie
    
Jacqueline de La Rochebrochard étudie au lycée Molière de Paris. À la veille de la guerre, elle épouse Joseph de Lorne d'Alincourt, officier d'active.
Résistance
    
En mars 1941, Jacqueline apprend la mort de son mari, Joseph d'Alincourt, prisonnier de guerre en Allemagne. Pendant l'été 1942, elle est présentée, par son amie Claire Chevrillon, à un certain Gautier (Jean Ayral du BCRA)[2]. À la mi-1943, elle devient l'un des courriers de Germain (Hugues Limonti).
Dans l'équipe parisienne de Daniel Cordier, Jacqueline d'Alincourt est Violaine[3]. Chargée de la logistique pour les agents secrets en provenance de Londres, elle leur procure notamment logement, faux papiers et couverture professionnelle[2].
Arrêtée le , Jacqueline est interrogée par la Gestapo de la rue des Saussaies, puis internée à Fresnes.
Déportation
    
Transférée à Romainville, elle est déportée en Allemagne par le transport du .
À Ravensbrück, elle rencontre Germaine Tillion, Suzanne Hiltermann, Geneviève de Gaulle, Maisie Renault, Anise Postel-Vinay et Marie Skobtsov.
Le , Jacqueline d'Alincourt est remise à la Croix-Rouge suédoise.
Après la guerre
    
Mariée à Pierre Pery, rescapé de Buchenwald, elle participe, dans les lycées et collèges notamment, à faire connaître la Résistance et la déportation.
Distinctions
    
 Commandeure de la Légion d'honneur Commandeure de la Légion d'honneur
 Grand-croix de l'ordre national du Mérite (remise le  par Geneviève de Gaulle-Anthonioz) Grand-croix de l'ordre national du Mérite (remise le  par Geneviève de Gaulle-Anthonioz)
_-_ribbon_bar.png.webp) Croix de guerre 1939-1945, palme de bronze Croix de guerre 1939-1945, palme de bronze
 Médaille de la Résistance française avec rosette (décret du  24 avril 1946)[4] Médaille de la Résistance française avec rosette (décret du  24 avril 1946)[4]
 Croix du combattant volontaire de la Résistance (1983)[5] Croix du combattant volontaire de la Résistance (1983)[5]
 Médaille de la déportation pour faits de Résistance (1951)[5] Médaille de la déportation pour faits de Résistance (1951)[5]
Hommage
    
    Exposition
    
Elle fait partie des 16 femmes dont le parcours est présenté dans le cadre de l'exposition temporaire « Déportées à Ravensbrück, 1942-1945 » organisée par les Archives nationales (site de Pierrefitte-sur-Seine) du au [6].
Bibliographie
    
- François Berriot, Témoignages sur la Résistance et la Déportation. Autour de Jacqueline Pery d'Alincourt, L'Harmattan, 2008.
- Claire Chevrillon, Une Résistance ordinaire, éditions du Félin, 1999.
- Daniel Cordier, Alias Caracalla, Gallimard, 2009.
Notes et références
    
- AFP, « Jacqueline Péry d'Alincourt est décédée » sur Le Point, 23 avril 2009
- Dominique Missika, Résistantes, 1940-1944, Gallimard, (ISBN 978-2-07-294029-3), p. 58-59.
- Béatrice Gurrey, « Martha Desrumaux, figure du Front populaire, syndicaliste, résistante et féministe », Le Monde, 28 août 2021, p. 18-19 [lire en ligne].
- Ordre de la Libération, « Médaille de la Résistance française avec rosette - fiche Jacqueline LORNE D'ALINCOURT (DE) » (consulté le )
- Archives nationales, « Guerre de 1939-1945. Archives de Jacqueline Péry d'Alincourt - Copies de billets du temps de guerre – Retour de Ravensbrück – Témoignages et publications – Reconnaissance des services et distinctions honorifiques – Amitiés liées à la Résistance et à la déportation – Documentation - cote 72AJ/3641 » (consulté le )
- Archives nationales, « Expositions » (consulté le ).
Liens externes
    
- Hommage sur le site de la Fondation Charles de Gaulle (2009).
- Témoignage de Jacqueline Péry d'Alincourt (juin 1999)
- Inventaire des archives de Jacqueline Péry d'Alincourt conservées aux Archives nationales
Articles connexes
    
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