Potamopyrgus antipodarum
Hydrobie des antipodes
Potamopyrgus antipodarum, ou plus communément l'hydrobie des antipodes, est une espèce de mollusques gastéropodes dulcicole originaire de Nouvelle-Zélande.
Noms vernaculaires
Description
Potamopyrgus antipodarum est une espèce de gastéropodes d'eau douce à coquille univalve de couleur brun foncé ou grise. La hauteur de sa coquille est d'environ 6 mm. Elle présente 7 à 8 tours de spire de forme ovée[7].
Distribution
Potamopyrgus antipodarum est un mollusque natif de Nouvelle-Zélande et des îles avoisinantes. Il a été introduit en Australie, en Tasmanie et en Europe au cours des XIXe et XXe siècles. Aux États-Unis, l'hydrobie des antipodes est observée pour la première fois en 1987, dans les eaux du Snake, une rivière qui traverse l'État de l'Idaho[8]. Elle a été acclimatée dans les eaux canadiennes des Grands Lacs en 1991[7].
Espèce envahissante
L'hydrobie des antipodes est répertoriée espèce exotique envahissante en Australie, en Europe, au Canada[7], et en Amérique du Nord[9],[8]. Il en est de même au Japon, où l'espèce a été introduite au cours des années 1990, par inadvertance, lors d'importations de poissons d'élevage pour le réempoissonnement d'écosystèmes lentiques du pays[10]. La densité au mètre carré d'une population peut atteindre 300 000 organismes, disputant l'espace et la nourriture à d'autres espèces[7].
Reproduction
Les femelles de l'hydrobie des antipodes arrivent à la maturité sexuelle 3 à 6 mois après leur naissance[7]. L'espèce pratique aussi la reproduction parthénogénétique ; une colonie entière peut être engendrée par une seule femelle[9],[7].
Potamopyrgus antipodarum est parfois l'hôte de trématodes parasites du genre Microphallus (en) dont les larves, se développant au sein de ses gonades, entraînent son incapacité sexuelle[9]. Ainsi, l'infection parasitaire d'une population d'hydrobies des antipodes induit une sélection des femelles asexuées[9].
Liste des formes
Selon BioLib (14 août 2017)[3] :
- forme Potamopyrgus antipodarum (J. T. Marshall, 1889) ;
- forme Potamopyrgus antipodarum.
Notes et références
- World Register of Marine Species, consulté le 14 août 2017
- SeaLifeBase, consulté le 14 août 2017
- BioLib, consulté le 14 août 2017
- UICN, consulté le 14 août 2017
- SANDRE, « Appellation de taxons : Potamopyrgus antipodarum », sur www.sandre.eaufrance.fr, (consulté le ).
- MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 14 août 2017
- Pêches et Océans Canada, « Nasse de Nouvelle-Zélande : Potamopyrgus antipodarum », sur www.dfo-mpo.gc.ca, (consulté le ).
- EOL, consulté le 14 août 2017
- Samuel Alizon, C'est grave Dr. Darwin ? : l'évolution, les microbes et nous, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Science ouverte », , 240 p. (ISBN 978-2-02-130631-6, lire en ligne), p. 137
- (ja) Nippon Foundation, « プランクトン » [« Plancton »], sur nippon.zaidan.info, (consulté le ).
Liens externes
- (en) Référence BioLib : Potamopyrgus antipodarum (Gray, 1843) (consulté le ).
- (en) Référence Catalogue of Life : Potamopyrgus antipodarum (Gray, 1843) (consulté le ).
- (fr + en) Référence EOL : Potamopyrgus antipodarum (consulté le ).
- (fr) Référence SeaLifeBase : (consulté le ).
- (en) Référence UICN : espèce Potamopyrgus antipodarum (consulté le ).
- (en) Référence WoRMS : espèce Potamopyrgus antipodarum (Gray, 1843) (consulté le ).
- (fr) Référence DORIS : espèce Potamopyrgus antipodarum.
- (fr) Référence INPN : Potamopyrgus antipodarum (J. E. Gray, 1843) (TAXREF) (consulté le ).
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