Henri Marais

Henri Marais, né le à Rouen et mort le à Barnet, est un marin et résistant français, Compagnon de la Libération. Normalien vétéran de la Première Guerre mondiale, il se rallie à la France libre en juin 1940 mais meurt prématurément quelques mois plus tard.

Biographie

Jeunesse

Fils d'un bâtonnier, Henri Marais naît le 17 avril 1881 à Rouen[1], alors dans le département de Seine-Inférieure[2]. Après avoir obtenu son baccalauréat en 1897, il intègre l'école normale supérieure de Paris en 1901 puis devient agrégé de philosophie en 1904[3].

Première Guerre mondiale

Le 21 août 1914, Henri Marais s'engage volontairement pour la durée de la guerre et est affecté au 129e régiment d'infanterie avec lequel il participe à la bataille de Charleroi puis à la bataille de la Marne[4]. il est ensuite détaché à la mission militaire française attachée à l'armée britannique en qualité d'interprète[4]. En octobre 1915, il est muté au 19e escadron du train des équipages[4]. Promu maréchal des logis, il est envoyé en février 1916 au 32e régiment d'artillerie afin d'y suivre les cours d'élève-aspirant[4]. À l'issue de ces derniers, il est affecté au 81e régiment d'Artillerie lourde à tracteurs et promu aspirant le 12 juin 1916[4]. Vers la fin de la guerre, il est détaché au ministère de l'armement où il travaille avec son ami Albert Thomas, rencontré à l'école normale, puis au ministère des affaires étrangères où il est adjoint au chef de la section chargée des relations avec la Scandinavie[3].

Entre-deux-guerres

Démobilisé en 1919, Henri Marais réalise des recherches en cristallographie et publie plusieurs ouvrages dans le domaine des mathématiques[3]. En 1925, il est reçu à l'institut des actuaires français puis devient membre, en 1935, du conseil supérieur des assurances sociales ainsi que co-directeur de la compagnie des assurances générales sur la vie[3].

Seconde Guerre mondiale

Lors de la mobilisation de 1939, Henri Marais cherche à reprendre du service mais, déjà âgé de 58 ans, il n'est pas mobilisé[3]. Ayant entendu l'appel du 18 juin 1940, il démissionne le jour même de la compagnie des assurances générales et part pour l'Angleterre[3]. Arrivé à Londres le 23 juin, il s'engage dans les forces françaises libres et est affecté aux services civils de l'État-major dont il dirige le service financier sous le pseudonyme de La Faberie[2]. Parallèlement, il intervient dans l'émission Les Français parlent aux Français sur Radio Londres, adressant notamment à ses collègues normaliens qu'il exhorte à rejoindre la résistance[3].

Tombé malade, Henri Marais entre à l'hôpital militaire de Shenley, à Barnet, où il meurt le 7 novembre 1940[5]. D'abord inhumé en Angleterre, il est transféré le 4 mars 1949 au cimetière parisien de Thiais[2].

Décorations


Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération
Par décret du 1er février 1941
Croix du combattant volontaire de la Résistance

Publications

  • Henri Marais, Introduction géométrique à l'étude de la relativité : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Gauthier-Villars, .

Références

  1. Au no 27 rue Saint-Patrice.
  2. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  3. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
  4. « Registre matricule Henri Marais - 1R3101/674 », sur Archives départementales de la Seine-Maritime
  5. Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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