Hôtel de Saint-Jory
L’hôtel de Saint-Jory est un ancien hôtel particulier qui se situait à l'emplacement du no 10 rue Croix-Baragnon, dans le centre historique de Toulouse. Il est construit dans la deuxième moitié du XVe siècle pour Gatien Du Faur, président au parlement de Toulouse, puis remanié vers 1545 par Nicolas Bachelier pour son petit-fils, le juge-mage Michel Du Faur de Saint-Jory. L'hôtel est finalement démoli vers 1771 afin de permettre la construction de l'hôtel d'Andrieu de Montcalvel.
Histoire
Le premier hôtel gothique
La famille Du Faur possède déjà, au XVe siècle un hôtel particulier, doté d'une tour capitulaire. On connaît un Gatien Du Faur, juge ordinaire de Vic-Fezensac en 1462, chancelier du comte d'Armagnac en 1468 et troisième président au parlement de Toulouse en 1473. Il devient par achat co-seigneur de Saint-Jory en 1485, pour le prix de 2 000 écus. Après sa mort en 1495, ses biens passent à son fils, Arnaud Du Faur, procureur général en 1483. De son troisième mariage avec Bourguine de Bouzaine, ce dernier a comme fils Michel Du Faur, qui hérite de l'hôtel de la rue Croix-Baragnon en 1509.
Les transformations Renaissance
Michel Du Faur est un membre éminent de l'élite parlementaire toulousaine. Seigneur du Pujol, de Saint-Jory (il acheta l'entièreté de la seigneurie en 1560), de Montlaur, de La Serre et de Deyme, il assume successivement les charges de juge au présidial en 1531, juge-mage de 1535 à 1547, conseiller au Grand conseil en 1556, président au parlement en 1565, et enfin président honoraire en 1573. Il avait épousé en 1531 Éléonore de Bernuy, fille de Jean de Bernuy, qui avait lui-même épousé Marguerite Du Faur. C'est dans son hôtel que descendit, le , Anne de Montmorency, maréchal de France et gouverneur du Languedoc. Homme de lettres et de science, il est mainteneur de la gaye-science en 1535 et chancelier des Jeux Floraux en 1558. Vers 1545, il fait réaménager l'hôtel de ses ancêtres et en confie la réalisation à Nicolas Bachelier.
La démolition
Après la mort de Michel Du Faur, entre 1574 et 1575, l'hôtel reste la propriété de sa famille. On connaît un Jacques Du Faur, seigneur de Saint-Jory, qui occupe l'hôtel en 1679. Vers 1770, l'hôtel est cependant acheté par François-Joseph d’Andrieu qui fait démolir entièrement le vieil hôtel des Du Faur et construire une nouvelle demeure.
Description
Il ne reste plus rien de l'hôtel de Saint-Jory, si ce n'est l'encadrement d'une fenêtre, déposé en 1835 au musée des Augustins.


Atlante engainé (Musée des Augustins, milieu du XVIe siècle).
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse », Mémoires de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Toulouse, 11e série, tome VIII, Toulouse, 1922, p. 145-148.
Articles connexes
Lien externe
- Louise-Emmanuelle Friquart, Annie Noé-Dufour, Nathalie Prat et Karyn Zimmermann, « Fiche d'information détaillée Patrimoine Architectural: IA31116135 », Inventaire général Région Occitanie, Ville de Toulouse, sur le site Urban-Hist, Archives municipales de Toulouse, 1996 et 2010 (consulté le ).
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