Guillaume Hanoteau

Biographie

Guillaume Hanoteau est né à Paris le . Il était le fils du commandant et historien Jean Hanoteau, petit-fils du général Adolphe Hanoteau et apparenté à Gabriel Hanotaux[2]. Il est le père du peintre Jean-William Hanoteau et du juge Claude Hanoteau, nés de son mariage avec Monique Hugot.

Après des études de droit, il devint avocat au barreau de Paris de novembre 1931 à décembre 1945. Durant la Seconde Guerre mondiale, il fut résistant sous le pseudonyme de « Lombard ». En 1944, à la Libération, il prévient l'une de ses relations, Alice Sapritch, alors éprise de Robert Brasillach, que « ce dernier n’avait rien à espérer de la Résistance, si ce n’est la mort aussitôt que la Libération serait acquise »[3].

En 1945, il est témoin de l'assassinat de l'éditeur Denoël[4]. Deux jours après le crime, Guillaume Hanoteau était jugé par défaut par le conseil de l’Ordre des avocats et radié à l’unanimité[5].

Après sa radiation, Guillaume Hanoteau s'oriente vers l'écriture et le journalisme. Il rédige pour Marie-Claire une chronique, « Le Paris des Parisiennes », où s'exprime tout son humour taquin[6], et des articles pour Télé 7 jours et surtout Paris Match, auquel il collabora de 1952 à 1975, et dont il fut l’un des responsables. Il sera également journaliste à Radio-Luxembourg.

Saint-Germain-des-Prés

Guillaume Hanoteau fréquente quotidiennement le quartier de Saint-Germain-des-Prés, et est un témoin oculaire de cette époque des boîtes de Jazz. Il fréquente avec Alice Sapritch, Boris Vian, Juliette Gréco, Moustache, Jean-Paul Sartre ou Simone de Beauvoir. Il rédige un ouvrage, L'Âge d'or de Saint-Germain-des-Prés, qui relate et restitue une autre image de cette époque-là. Il écrit un article à ce sujet dans Le Magazine littéraire no 39 d'. En 1950, il crée une comédie musicale jazzy, Les Nuits de Saint-Germain-des-Prés.

Le , il épouse la comédienne Alice Sapritch dont il divorce en 1971. Il fréquente également l’actrice Marie-Louise Chamarande dite Amarande.

Mort à Paris le , il est inhumé au cimetière de Decize le . Il repose à côté de son père, l’historien Jean Hanoteau.

Filmographie

Acteur

Scénariste, dialoguiste et adaptateur

Réalisateur

Théâtre

Dramaturge

Adaptateur

Publications

  • Le Voyage à Madère, éditions Arthème Fayard, Paris : 1948
  • La Tour Eiffel qui tue, éditions Arthème Fayard, Paris : 1949
  • Les Alpes que j'aime, présentées par Maurice Herzog, légendées par Max Aldebert, racontées par Guillaume Hanoteau, photographiées par Michael Serraillier, éditions Sun, Paris : 1962
  • L'Autriche que j'aime, présentée par Marcel Brion, légendée par Guillaume Hanoteau, racontée par Bernard George, photographiée par Michael Serraillier, éditions Sun, Paris : 1964
  • L'Âge d'or de Saint-Germain-des-Prés, éditions Denoël, Paris : 1965, réédition : 1981
  • Ces nuits qui ont fait Paris, éditions Fayard, Paris, éditions Tallandier, Paris (Le Cercle du nouveau livre d'histoire) : 1971
  • Il est des parfums, avec Françoise Sagan, éditions Jean Dullis, Paris : 1973. Roman conçu comme « une promenade à travers le jardin des parfums », ce livre fut écrit à deux[8].
  • Paris: anecdotes et portraits, éditions Fayard , Paris : 1974
  • Les Doigts du miracle: Lucien Vaimber, le chiropracteur de Sacha Distel, Françoise Hardy, Georges Moustaki, Édith Piaf..., éditions de la Table ronde, Paris : 1975
  • Tambour battant, propos de Moustache recueillis par Guillaume Hanoteau, éditions Julliard, Paris : 1975
  • La Fabuleuse aventure de Paris-Match, éditions Plon, Paris : 1976
  • Toute la lumière, éditions Jean-Jacques Pauvert, Paris : 1976
  • Le Producteur, avec Claude Heymann, éditions Fayard , Paris : 1977, réédition : éditions le Livre de Paris, Bagneux : 1978
  • Red Star, mémoire d'un club légendaire, éditions Seghers, Paris : 1983

Discographie

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Lien de parenté entre Hanoteau et Hanotaux
  3. Guillaume Hanoteau, Alice Sapritch et Brasillach
  4. Hanoteau et l'affaire Denoël
  5. « Témoins en relation avec l'assassinat de Robert Denoël : Guillaume Hanoteau », sur thyssens.com (consulté le ).
  6. Plusieurs de ces chroniques se terminent, après avoir relaté l'absurdité des conduites humaines, par un Et c'est ainsi qu'Allah est grand !
  7. Comédie musicale de Hanoteau
  8. Sagan et Hanoteau : Il est des parfums

Liens externes

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