Gagik Tsarukyan

Entrepreneur depuis les années 1980, il fonde Multi Group en 1995, qui regroupe aujourd'hui plus de 30 grandes entreprises dans différents secteurs économiques (élevage, produits laitiers, médias, boissons, meubles, chimie, pharmaceutique, ciment, immobilier, automobiles, etc.). En 2003, il s'associe à Versand Hakobyan pour fonder Air Armenia. Il est considéré comme l'un des hommes les plus riches d'Arménie[1].

En janvier 2022, il annonce son désir de faire construire une statue géante du Christ (77 mètres de hauteur avec le socle, la plus grande du monde). Malgré les critiques et les objections, le gouvernement l'autorise à mener son projet sur un site archéologique classé, le mont Hadis[2].

En 2003, il est élu député pour la 42^e circonscription. Siégeant d'abord à l'Assemblée nationale comme indépendant, il est membre des commissions de la Sécurité nationale, des Affaires intérieures et de la Défense. Peu de temps après, il fonde son propre parti, Arménie prospère, et en est élu président. Il est réélu député en 2007 et participe aux commissions des Droits de l'homme et des Affaires publiques[1].

Après avoir annoncé son retrait de la politique en 2015, il y revient en 2017 en formant l'Alliance Tsarukyan, regroupant les parlementaires d'Arménie prospère,le Parti de l'Alliance et le Parti de la Mission. Lors des élections législatives de 2018, Arménie prospère recueille 8,26 % des voix, devenant le principal parti d'opposition.

Diplômé de l'Institut national de culture physique en 1989, il est d'abord entraîneur et pratique à haut niveau la boxe, la lutte et le bras de fer (discipline dans laquelle il est sacré champion du monde en 1996 et champion d'Europe en 1998). Il préside le Comité national olympique arménien depuis 2004[1].

En octobre 1979, il est condamné, avec trois autres hommes, à sept ans d'emprisonnement pour un viol collectif. Il est blanchi par la justice en 2001[2].

En juin 2020, il est interrogé par le Service national de sécurité dans le cadre de trois affaires différentes: achat de 17000 votes lors des élections de 2017, irrégularités financières de ses entreprises, acquisition illégale de terres dans son village natal. Son immunité parlementaire est révoquée par l'Assemblée nationale le 15 juin et il est inculpé de corruption[3].

Le 11 novembre 2020, il est arrêté pour avoir organisé des manifestations illégales, alors que la loi martiale est en vigueur dans le pays. Il est relâché le 20 novembre[4].

En décembre 2023, les autorités arméniennes saisissent les entreprises de Tasrukyan pour s'approprier ses revenus et 90 propriétés qu'il possède. Une enquête pour fraude doit alors démontrer qu'il a acquis sa fortune illégalement[5].