Estée Lauder

Estée Lauder, née Josephine Esther Mentzer le [1] à New York et morte le à New York, est une personnalité du monde des affaires américaine et une pionnière de la cosmétique moderne. Elle est, avec son époux Joseph, la cofondatrice d'Estée Lauder Inc.[2].

Elle est la mère de Leonard Lauder (en) et de Ronald Lauder[3].

Carrière

Née dans le quartier de Corona, dans la circonscription new-yorkaise de Queens[4], elle est la fille d'immigrants juifs hongrois, Rose Schotz et Max Mentzer[5],[6]. Sa mère est originaire de Sátoraljaújhely et son père de Gelle (aujourd'hui Holice en Slovaquie)[7]. Ses parents avaient immigré dans les années 1890[5].

Elle étudie à la Newtown High School d'Elmhurst dans le quartier de Queens et travaille avec ses huit frères et sœurs dans la quincaillerie familiale[6]. Elle avouera plus tard qu'enfant, elle rêvait de devenir une actrice pour « avoir son nom en gros, recevoir des fleurs et rencontrer des beaux hommes »[6].

En 1930, elle épouse Joseph Lauder, avec qui elle crée son entreprise en 1946[3].

Son oncle, le docteur et chimiste John Schotz, fabrique des crèmes et des lotions dans son laboratoire. Un jour, elle décide de nommer l'une d'entre elles Super Rich All-Purpose Cream et commence à la vendre à ses amies[5], puis à des magasins de cosmétiques et des salons de beauté[8]. En 1948, elle parvient notamment à convaincre le magasin de luxe new-yorkais Saks Fifth Avenue de distribuer ses produits, ce qui lui permet ensuite d'intégrer d'autres réseaux du même type[3].

En 1953, elle sort sa première fragrance, Youth-Dew, une huile de bain doublé d'un parfum. Au lieu d'utiliser leur fragrance comme les parfums français, en les plaçant derrière leurs oreilles, les acheteuses commencent à l'utiliser dans l'eau de leur bain. La première année, elle vend 50 000 bouteilles et en 1984, le produit atteint les 150 millions de bouteilles vendues[2].

Elle innove aussi en distribuant des échantillons gratuits et en faisant poser des célébrités pour les publicités de ses produits[3].

Lauder est le sujet d'un documentaire télévisuel en 1985 appelé Estée Lauder: The Sweet Smell of Success. Pour expliquer son succès, elle dit : « Je n'ai jamais travaillé un jour dans ma vie sans vendre. Si je crois en quelque chose, je le vends, et je le vends bien. »[8].

Elle a contribué financièrement (5 millions de dollars), après la chute du communisme, à la restauration de la grande synagogue de Budapest (ou synagogue Dohány), deuxième plus grande synagogue du monde après le Temple Emanu-El de New York.

Elle meurt le à l'âge de 95 ans, d'un arrêt cardio-circulatoire dans son appartement de Manhattan[9].

Distinctions

Bibliographie

  • Estee Lauder: Beyond the Magic (1985) de Lee Israel[11].
  • Claudia Lanfranconi et Antonia Meiners, Femmes d’affaires mythiques : Veuve Clicquot, Coco Chanel, Florence Knoll, Estée Lauder, Miuccia Prada, Marie Tussaud et bien d’autres…, Dunod,

Notes et références

  1. (en) « Estée Lauder », sur Find a Grave.
  2. « Estee Lauder - Biography on Bio. », (version du sur Internet Archive).
  3. « Estée Lauder, fondatrice du dernier groupe indépendant de cosmétiques », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  4. (en) Richard Severo, « Estée Lauder, Pursuer of Beauty And Cosmetics Titan, Dies at 97 », The New York Times, (lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) Nancy Fowler Koehn, Brand New : How Entrepreneurs Earned Consumers' Trust from Wedgwood to Dell, Harvard Business School Press, , 469 p. (ISBN 978-1-57851-221-8, lire en ligne).
  6. « Evan Carmichael #Believe », sur www.evancarmichael.com (consulté le ).
  7. « Estée Lauder, Slovak Studies Program », sur www.pitt.edu (consulté le ).
  8. « Estee Lauder biography », (version du sur Internet Archive).
  9. (en) « Cosmetics Mogul Estee Lauder Dies », CBS, (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) « Estee Lauder was honored by the Government of France. She received... », Getty Images, (lire en ligne, consulté le ).
  11. goodreads.com.

Articles connexes

Liens externes

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