Édouard J. Maunick

Édouard Joseph Marc Maunick est un homme de lettres et diplomate mauricien né le dans le district de Flacq et mort le à Paris.

Biographie

Édouard Maunick est né à Flacq sur l'île Maurice en 1931[1] dans une famille métisse. Il travaille brièvement comme bibliothécaire à Port-Louis[1], puis s’installe à Paris fin 1960[1], où il travaille à la Coopération radiophonique. Il publie également des articles pour Présence africaine, proche du panafricanisme, et d’autres journaux. Il entre à l'UNESCO en 1982[1], où il devient le directeur des échanges culturels et de la Collection Unesco d'œuvres représentatives fondée par Roger Caillois. De 1985 à 2001, il est membre du Haut Conseil de la francophonie. De 1994[1] à 1995, il est ambassadeur de Maurice en Afrique du Sud. En 2003, l’Académie Française le distingue à deux reprises, pour avoir contribué au « rayonnement de la langue et de la littérature française » en 1990, et en 2003 du Grand Prix de la francophonie pour l’ensemble de son œuvre[1],[2].

Il meurt en avril 2021 à 89 ans à Paris[2],[3].

Édouard Maunick est le père du musicien et producteur Jean-Paul 'Bluey' Maunick, fondateur du groupe Incognito[4].

Poésie

Il écrit des poésies où il transmet son sentiment d’isolement et rappelle la persécution dont ses ancêtres africains ont fait l’objet (Les Oiseaux du sang en 1954 ; Les Manèges de la mer en 1964 ; Mascaret ou le livre de la mer et de la mort en 1966). Il écrit Fusillez-moi en 1970 pour protester contre la guerre du Biafra, où des Noirs tuent des Noirs.

D’autres œuvres suivent, comme Africaines du temps jadis en 1976 ; En mémoire de mémorable suivi de Jusqu’en terre Yoruba en 1979.

Œuvres

Poésie

  • 1954 : Ces oiseaux du sang ;
  • 1964 : Les manèges de la mer ;
  • 1965 : Jusqu'en terre Yoruba ;
  • 1966 : Mascaret ou le livre de la mer et de la mort ;
  • 1970 : Fusillez-moi ;
  • 1977 : Ensoleillé vif ;
  • 1979 : En mémoire du mémorable suivi de Jusqu'en terre Yoruba ;
  • 1982 : Désert archipel suivi de Cantate païenne pour Jésus Fleuve ;
  • 1983 : Nja Mahdaoui Préface et poèmes ;
  • 1985 : Saut dans l'arc en ciel ;
  • 1987 : Le cap de désespérance, Soweto ;
  • 1987 : Un arbre en est la cause ;
  • 1987 : Mandela mort et vif ;
  • 1988 : Paroles pour solder la mer ;
  • 1988 : Anthologie personnelle ;
  • 1989 : Pays de permission ;
  • 1990 : Toi laminaire (Italiques pour Aimé Césaire) ;
  • 1996 : De sable et de cendre ;
  • 2000 : Seul le poème ;
  • 2001 : Mandela mort et vif/Mandela dead and alive ;
  • 2001 : Elle et île de la même passion ;
  • 2004 : Brûler à vivre/Brûler à survivre ;
  • 2005 : 50 quatrains pour narguer la mort (Bartoldi, Maurice) ;
  • 2006 : 50 quatrains pour narguer la mort suivi de Contre silence (Seghers).
  • 2019 : Manière de dire non à la mort. Anthologie personnelle. 50 ans de poésie (Immédia, Maurice)

Prose

  • Africaines du temps jadis
  • Kala who dreams to go to the sea
  • Kan to per ki mo la
  • Tango
  • La mer prodigue de solitude
  • Sarah la déblessure
  • Je ne connais pas de nudité plus nue
  • L'avion suivant
  • Pli sega ki sa gaté!

Discographie

  • Édouard Maunick dit Édouard Maunick (Production Decca, Société Française du Son, 1972
  • Édouard Maunick (Archives sonores de la littérature noire de l'océan indien, 1981)
  • Les grandes voix du Sud- II Insularité et poésie (Frémeaux & associés)

Cinéma

  • Ki koté la mer: film écrit et raconté par l'auteur, réalisation Sandro Agénor, Antenne 2

Distinctions

Décorations

Notes et références

  1. Thomas C. Spear, « Édouard J. Maunick », sur île en île,
  2. « Le poète et diplomate mauricien Edouard Maunick est mort », Le Monde, (lire en ligne)
  3. « Le poète mauricien Édouard Maunick meurt à 89 ans », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le )
  4. Patrick Bivort, « Séquence spéciale : Bluey, leader du groupe Incognito », sur Classic 21, (consulté le )
  5. Dodik Jégou et Christophe Penot, La Maison internationale des poètes et des écrivains, Éditions Cristel, Saint-Malo, 2002, 57 p. (ISBN 2-84421-023-6)

Annexes

Bibliographie

  • Jean-Louis Joubert, Édouard J. Maunick : poète métis insulaire, Paris, Présence africaine, 2009, 94 p. (ISBN 978-2-7087-0801-3)
  • Lilyan Kesteloot, « Édouard Maunick », in Anthologie négro-africaine. Histoire et textes de 1918 à nos jours, Vanves, EDICEF, 2001 (nouvelle éd.), p. 324-326
  • Martine Mathieu-Job , « Édouard J. Maunick », dans Christiane Chaulet Achour, avec la collaboration de Corinne Blanchaud, (dir.), Dictionnaire des écrivains francophones classiques : Afrique subsaharienne, Caraïbe, Maghreb, Machrek, Océan Indien, éd. Honoré Champion, Paris, 2010, p. 299-303 (ISBN 978-2-7453-2126-8)
  • Jasmina Šopova et Jean-Louis Joubert (dir.), Edouard J. Maunick : hommage (anthologie), Paris, L'Harmattan, 1992, 207 p. (ISBN 2-7384-1476-1)

Liens externes

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