Django (film, 2017)

Django est un film biographique français réalisé par Étienne Comar, sorti en 2017. Il s'agit de l'adaptation du roman Folles de Django d'Alexis Salatko, sur le guitariste de jazz Django Reinhardt.

Synopsis

En 1943, alors que la France est occupée, le guitariste de jazz Django Reinhardt souhaite échapper aux forces allemandes qui l'invitent à faire une tournée en Allemagne pour récupérer sa notoriété. Il tente de quitter la France en passant par la Suisse. Il séjourne un temps en Savoie et en Haute-Savoie, notamment à Thonon-les-Bains[1],[2],[3]. Là il découvre les dures conditions que les forces de l'ordre françaises et les Allemands font subir aux tsiganes, lui qui fut jusqu'ici un célèbre joueur de jazz insouciant.

Fiche technique

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Distribution

  • Reda Kateb : Django Reinhardt
  • Cécile de France : Louise de Klerk
  • Beáta Palya : Naguine, l'épouse de Django
  • Bimbam Merstein : Négros, la mère de Django
  • Gabriel Mirété : La Plume
  • Johnny Montreuil : Nin-Nin (Joseph Reinhardt)
  • Vincent Frade : Tamtam
  • Raphaël Dever : Louis Vola
  • Patrick Mille : Charles Delaunay
  • Àlex Brendemühl : Hans Biber
  • Ulrich Brandhoff : Hammerstein
  • Jan Henrik Stahlberg (de) : Dietrich/Doctor Jazz
  • Pierre-Marie Schneider : le chef de la Gestapo
  • Antoine Laurent : le chef de la Résistance
  • Hugues Jourdain : Rossignol
  • Hono Winterstein : Toto Hoffman
  • Aloïse Sauvage : la femme de la Résistance
  • Esther Comar : Stella
  • Maximilien Poullein : le soldat Billard
  • Rocky Gresset : l'ami de Django

Production

Genèse et développement

Cécile de France, Étienne Comar et Reda Kateb pour la présentation du film à la Berlinale 2017.

Le scénario est adapté du roman Folles de Django d'Alexis Salatko, paru en soit 60 ans après la mort de l'artiste[16]. Le scénario émane de l'auteur du roman ainsi que d'Étienne Comar. Habituellement producteur, ce dernier signe par ailleurs son premier long métrage comme réalisateur. Il a également collaboré étroitement avec David Reinhardt, le petit-fils de Django[17]. Le film a tout d'abord été intitulé Django Melodies[2] et Swing 44, avant d'être rebaptisé simplement Django[18].

Attribution des rôles

Reda Kateb est annoncé dans le rôle principal début 2016[1],[18]. À l'exception de Reda Kateb, tous les tsiganes qu'on voit dans le film sont interprétés par de véritables tsiganes, issus de la communauté manouche de Forbach[19].

Fidélité historique

Le personnage de Louise de Klerk incarné par Cécile de France est librement inspiré de la résistante Maggie Kuipers[20], redécouverte par Alexis Salatko. Assez librement pour que son rôle au côté de Django soit contesté.

Les séquences de Thonon-les-Bains fusionnent deux épisodes historiques : Django cherche sans succès à passer en Suisse par Thonon en 1939, puis fait une nouvelle tentative en 1943, également infructueuse : le film s'achève sur le passage de la frontière, laissant penser qu'il réussit, mais en réalité les garde-frontières suisses l'arrêtent et l'obligent à rentrer à Paris.

Tournage

Le tournage a eu lieu notamment à Aix-les-Bains en Savoie[21], mais aussi près du lac Léman à Thonon-les-Bains[1],[2].

Musique

Les parties musicales sont interprétées par le groupe de jazz manouche Rosenberg trio (les parties au violon sont jouées par Costel Nitescu, et l'harmonica chromatique par Laurent Maur). Les doublures du jeu de mains sont réalisées par Christophe Lartilleux.

Le film évoque comment Django Reinhardt, lors de son séjour à Thonon-les-Bains, fut initié par un curé à l'orgue. Il compose alors une messe funèbre sur cet instrument accompagné d'un chœur, qu'il dédie à la mémoire des tsiganes victimes des persécutions durant la guerre. Cette musique exceptionnelle car sortant de son répertoire habituel de jazz manouche, intitulée Requiem à mes frères tsiganes, ne fut jouée, comme l'explique le générique de fin du film, qu'une seule fois à la Libération à l’Institut des jeunes aveugles de Paris, puis la partition fut en grande partie perdue ; ne subsistent plus que quelques bribes totalisant une quarantaine de secondes[22]. Ce Dies iræ tombé depuis dans l'oubli, est pour les besoins du film reconstitué et parachevé[23] par Warren Ellis avec l’assistance de David Reinhardt (petit-fils de Django), et est joué comme générique de fin.

Distinctions

Entre 2017 et 2018, le film Django est sélectionné 14 fois dans diverses catégories et a remporté une récompense[24],[25].

Récompense

Nominations et sélections

Notes et références

  1. « Reda Kateb va incarner le guitariste Django Reinhardt sur grand écran ! », sur Allociné, (consulté le ).
  2. « Un millier de figurants au casting de Django Melodies à Aix-les-Bains, en Savoie », sur France 3 Rhône-Alpes, (consulté le ).
  3. « Tournage d'un long métrage avec Cécile de France sur les bords du Léman », sur Le Dauphiné libéré (consulté le ).
  4. « Casting du film Django », sur Allociné (consulté le ).
  5. « Django - Société de Production / Sociétés de distribution » ({(en) sociétés partenaires), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
  6. « Django - Société de Production / Sociétés de distribution », sur Unifrance (consulté le ).
  7. « Budget du film Django », sur JP box-office.com (consulté le ).
  8. « Django - Spécifications techniques » (spécifications techniques), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
  9. « Django - Dates de sortie » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
  10. « Django », sur cineman.ch (consulté le ).
  11. « Django », sur cinebel.dhnet.be (consulté le ).
  12. « Django », sur cinoche.com (consulté le ).
  13. « « Django - Guide Parental » » ((en) guide parental), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
  14. « Visa et Classification - Fiche œuvre Django », sur CNC (consulté le ).
  15. « Guide Parental suisse », sur filmrating.ch (consulté le ).
  16. « Folles de Django », sur Éditions Robert Laffont (consulté le ).
  17. Pascal Thibaut, « Ouverture de la 67e Berlinale qui dit « oui à la vie » », sur rfi.fr, (consulté le ).
  18. « Fontainebleau-Samois : Reda Kateb dans la peau de Django pour Swing 44 », sur Le Parisien, (consulté le ).
  19. « Django, un artiste au cœur d’une période tourmentée de l’Histoire », sur journalcinephilelyon.com (consulté le ).
  20. « Alexis Salatko - Folles de Django », (consulté le ).
  21. [vidéo] Tournage du film "Django Mélodies" à Aix-les-Bains sur YouTube.
  22. « Les secrets de la bande originale », sur L'Humanité, .
  23. « Cinéma. Django, hommage à un génie et à son peuple persécuté », sur Le Progrès, .
  24. « « Django - Distinctions » » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
  25. « Palmares du film Django », sur Allociné (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Nathalie Chifflet, Mélodie grave pour un doux fauve. Le portrait du musicien répare la mémoire des Tsiganes persécutés sous l'Ocuupation. La lumière de la musique dans la noirceur des années sombres, Le Républicain Lorrain no 1921, Groupe Crédit Mutuel, Woippy, , p.19
  • Nathalie Chifflet, Questions à Reda Kateb. « Il fallait rendre grâce à Django Reinhardt. », ibidem

Liens externes

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