Cordélia (film)

Cordélia est un film québécois réalisé par Jean Beaudin et sorti en 1980.

Synopsis

Au cours des années 1890, dans le village rural québécois de Saint-Canut, Cordélia Viau, organiste, et Samuel Parslow, homme à tout faire et amant présumé de Cordélia, sont accusés du meurtre de Isidore Poirier, le menuisier du village et mari de Cordélia. Cordélia et Samuel se retrouvent condamnés à être pendus après un procès remplis d'irrégularités par les autorités juridiques dont l'opinion de la population du village au sujet des accusés a influencé le verdict.

Autour du film

Cordélia est le quatrième long-métrage de Jean Beaudin. Le succès de J.A. Martin photographe, son film précédent, a permis à Beaudin d'asseoir sa réputation après des débuts un peu laborieux.

Le film adapte un livre de Pauline Cadieux, La Lampe dans la fenêtre. Publié en 1976, il relate un fait divers qui avait défrayé la chronique de la fin du XIXe siècle. Le livre, tout comme le film, soutient la thèse de l'erreur judiciaire et prend la défense des accusés.

Le rôle-titre du film est attribué à Louise Portal, qui obtient ainsi son premier rôle majeur au cinéma. Au Québec, Cordélia sort en février 1980 et est accueilli par une critique respectueuse, à défaut d'être pleinement enthousiaste. Lors de la première remise des prix Génie en 1980, le film récolte sept nominations, dont celles du meilleur film et de la meilleure actrice. Il repart avec un seul trophée, celui des meilleurs costumes, attribuée à Louise Jobin.

Quelques mois plus tard, un autre film québécois, L'Affaire Coffin, réalisé par Jean-Claude Labrecque, portera aussi sur une décision judiciaire très controversée : la condamnation de Wilbert Coffin au cours des années 1950.

Fiche technique

Distribution

Accueil critique

Dans La Presse, Luc Perreault offre un point de vue nettement favorable. Pour lui, « sur le plan formel, Cordélia est une splendeur » et il juge la performance de Louise Portal « éblouissante ». Il conclut en déclarant « il faut voir Cordélia ».

Louis-Guy Lemieux du Soleil, Léo Bonneville, de la revue Séquences et Richard Gay du Devoir sont plus réservés. « Trop d'esthétisme », déclare Louis-Guy Lemieux. Pour Léo Bonneville, c'est la seconde partie qui « laisse le spectateur insatisfait » tandis que, selon Richard Gay « l’ensemble de la réalisation manque de vie, de souffle, de relief et d’impact ». Tous reconnaissent cependant la qualité de la photographie et le soin apporté à la reconstitution d'époque.

Nominations et récompenses

  • Meilleurs costumes lors des Prix Génie 1980
  • Nommé à six reprises lors des Prix Génie[2]

Notes et références

  1. (en) « Collection ONF », sur onf-nfb.gc.ca (consulté le ).
  2. Awards sur IMdb

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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