Claude Bertaud de la Vaure

Claude Bertaud (né à Lyon le et mort dans cette ville le ) est un architecte français.

Biographie

Claude Bertaud naît et meurt à l’Hôtel de Ville de Lyon où il réside.

Son père, Paul Bertaud, est voyer de la Ville de Lyon. Sa mère, Louise Balley, veuve de Louis Blanchet, est la belle-sœur de Thomas Blanchet. Son acte de baptême est inscrit le 31 mai 1681[1] dans les registres de la paroisse Saint-Pierre Saint-Saturnin, à Lyon.

Claude est nommé voyer de la ville de Lyon, le 22 novembre 1708, il succède à son père Paul Bertaud qui démissionne le même jour.

Il exerce cette fonction de 1708 à 1748. Après sa mort, son fils Gaspard-Louis Bertaud, lui succède à son tour. Ayant obtenu la survivance de cette charge pour son fils, il l'a fait instruire en vue de cette emploi[2].

En 1708, il exerce comme "voyer de la ville de Lyon". Le 19 avril 1715, il ajoute à cette charge le titre d’« ingénieur et commis à la voirie ». Le 21 avril 1716, il est « ingénieur et architecte de la ville »[2].

Il est ingénieur et intendant des fortifications du Lyonnais et de Bresse.

Il est Conseiller à la Cour des monnaies.

La famille de Claude Bertaud possèda les seigneuries de Taluyers, la Vaure, Prapin et Rougefer.

Il est mort le 7 août 1748, à l'Hôtel de Ville de Lyon[3].

Ses réalisations

Grenier d'Abondance

En 1714 : Il présente le plan de la place Louis-Le-Grand, actuellement place Bellecour à Lyon[4]

En 1722 : Il conçoit les plans et devis du Grenier d’abondance qui sera achevé en 1728.

Lyon 2e - Hôtel de Villeroy, cour à l'arrière du bâtiment

En 1729 : Claude Bertaud achète un terrain sur le rempart d’Ainay. En 1730, il y construit un bel hôtel particulier,composé d'un bâtiment de trois étages, d'un jardin et d'une orangerie [5], pour en faire sa demeure. « On trouve à l’extrémité de la rue, au coin du Rempart, la Maison que Mr. Bertaud, Voyer de la Ville a fait élever dans une heureuse situation ; les dedans en sont mieux décorés que le dehors, & le Vestibule & le Salon sont deux pièces qui méritent d’être vues.» écrit André Clapasson, dans sa Description de la ville de Lyon, 1741[6].

Le bâtiment est réquisitionné par le Consulat en 1745. Il le loue au gouverneur de Lyon, Louis François Anne de Neufville de Villeroy. Il devient l’hôtel du Gouvernement ou « Hôtel de Villeroy » en 1746. Cette maison abrite actuellement le Musée des tissus au no 34, rue de la Charité[7].

En 1737 : Claude Bertaud dessine les plans du quai du Rhône, du bastion Saint-Clair au pont de la Guillotière.

Notes et références

  1. « Archinoë - Archives municipales de Lyon », sur www.fondsenligne.archives-lyon.fr (consulté le )
  2. « Revue d'histoire de Lyon : études, documents, bibliographie / publiée sous la direction de Sébastien Charléty,... », sur Gallica, (consulté le )
  3. « Archinoë - Archives municipales de Lyon », sur www.fondsenligne.archives-lyon.fr (consulté le )
  4. Gérard Corneloup, Dictionnaire historique de Lyon (ISBN 978-2-915266-65-8), p.145
  5. Dufieux et Stuccilli 2017, p. 240.
  6. André Clapasson, Description de la ville de Lyon : avec des recherches sur les hommes célèbres qu'elle a produits, Lyon : A. Delaroche, (lire en ligne)
  7. « L'hôtel de Villeroy », sur www.mtmad.fr (consulté le )

Bibliographie

  • Patrice Béghain, Bruno Benoit, Gérard Corneloup et Bruno Thévenon, Dictionnaire historique de Lyon, Lyon, Stéphane Bachès, , 1501 p. (ISBN 978-2-915266-65-8 et 2-915266-65-4, OCLC 470566006, BNF 42001687), p. 145. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • André Clapasson, Description de la ville de Lyon, 1741 : . Édition annotée et illustrée par Gilles Chômer et Marie-Félicie Pérez, Seyssel, Champ Vallon (diffusion : PUF), , 216 p..
  • Philippe Dufieux et Jean-Christophe Stuccilli, L'Art de Lyon, Paris, éditions Place des Victoires, , 419 p. (ISBN 9782809914382). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Nicolas Jacquet, Façades lyonnaises : 2000 ans de création architecturale et de confluence culturelle, Paris, Beaux jours, , 239 p. (ISBN 978-2-35179-026-7 et 235179026X, OCLC 257559926). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • E. Vial, « Les voyers de la ville de Lyon », Revue d'histoire de Lyon, A.Rey, ([cb328568670 lire en ligne] sur Gallica)
  • icône décorative Portail de l’architecture et de l’urbanisme
  • icône décorative Portail du XVIIIe siècle
  • icône décorative Portail de la métropole de Lyon
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons – Attribution – Partage à l’identique. Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.