Charles Deas

Charles Deas est un peintre américain né le à Philadelphie et mort le à New York. Il est principalement connu pour ses peintures d'Amérindiens et de la vie sur la Frontière.

Biographie

Charles Deas naît à Philadelphie, en Pennsylvanie, le . Son grand-père maternel est Ralph Izard, homme politique de Caroline du Sud[1]. Jeune, il essaie, en vain, d'obtenir un entretien à l'Académie militaire de West Point, à New York[2]. Il étudie alors sous l'égide de John Sanderson (en), avant de se tourner vers une carrière de peintre[3]. L'Académie américaine des beaux-arts reconnaît bientôt son travail et le désigne membre associé en 1939[4].

En 1940, Deas choisit d'imiter l'une de ses influences, George Catlin, en parcourant les États-Unis vers l'ouest. Pendant sa traversée du Wisconsin, il se fait connaître pour ses représentations de trappeurs et d'autochtones d'Amérique. En 1841, le peintre choisit de s'établir à Saint-Louis, dans le Missouri. Il va alors passer, chaque année, « quelques mois parmi les tribus Indiennes, en se familiarisant avec leurs us et coutumes »[5].

Deas était surtout connu de son vivant. Une critique, datant de 1947, déclare considérer le peintre comme ayant « joui d'une plus grande réputation de son vivant » qu'à ce moment-là[6]. Entre 1841 et 1848, l'artiste expose régulièrement son travail aux expositions de Saint-Louis. De plus, il propose de nombreuses œuvres à la vente, aussi bien à la Pennsylvania Academy of the Fine Arts qu'à l'American Art-Union (en)[7]. Deas retourne à New York en 1848, éprouvant le désir d'ouvrir une galerie d'art amérindien. Toutefois, il est déclaré légalement fou avant de pouvoir concrétiser son idée[8].

Le , Deas est interné à l'asile psychiatrique de Bloomingdale (en), à New York, où il passera le restant de ses jours[9]. Durant cette période, ses peintures sont décrites comme particulièrement intenses. En 1867, Henry Theodore écrit : « L'une de ces oeuvres, représentant une mer noire, au-dessus de laquelle une forme est suspendue à un anneau, pendant qu'un monstre surgit des vagues, est tellement horrible qu'un artiste sensible s'est évanoui à sa vue[10]. » L'artiste meurt d'apoplexie dans l'asile psychiatrique de Bloomingdale le [9].

Galerie

Notes et références

Crédits

Références

  1. (en) James Grant Wilson, Appletons' cyclopædia of American biography, vol. 2, , 810 p. (lire en ligne), p. 118.
  2. (en) Carol Clark, « Deas, Charles », The Dictionary of Art, vol. 8, .
  3. (en) Clara Erskine Clement et Laurence Hutton, Artists of the Nineteenth Century and Their Works, Osgood and Company, , p. 187.
  4. (en) Marquis Who was Who in America 1607-1984, vol. 17, Marquis Who's Who, (lire en ligne).
  5. Charles Lanman, A summer in the wilderness; embracing a canoe voyage up the Mississippi and around Lake Superior, New York : D. Appleton and Co., , 216 p. (lire en ligne), p. 15.
  6. (en) John I. H. Baur, « Unknown American Painters of the 19th Century », College Art Journal, vol. 6, no 4, .
  7. (en) Beth Rubin, Dictionary of Missouri Biography, Columbia, MO : University of Missouri Press, , 839 p. (ISBN 0-8262-1222-0, lire en ligne), p. 235.
  8. (en) Brian Dippie, Catlin and his contemporaries : the politics of patronage, Lincoln : University of Nebraska Press, , 594 p. (ISBN 0-8032-1683-1, lire en ligne), p. 495.
  9. (en) Carol Clark, Charles Deas and 1840s America, University of Oklahoma Press, (ISBN 978-0-8061-4030-8), p. 35-45.
  10. (en) Henry T. Tuckerman, Book of the Artists: American Artistic Life, G.B. Putnam and Son, , 658 p. (lire en ligne), p. 429.

Annexes

Bibliographie

  • (en) Carol Clark, « Deas, Charles », dans Joan Marter, The Grove Encyclopedia of American Art, vol. 1, New York, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-973926-4, lire en ligne), p. 37.
  • (en) Beth Rubin, « Deas, Charles (1818-1867) », dans Lawrence O. Christensen, William E. Foley, Gary R. Kremer et Kenneth H. Winn, Dictionary of Missouri Biography, Columbia, University of Missouri Press, , 832 p. (ISBN 978-0-8262-1222-1, OCLC 928431309, lire en ligne), p. 235-236.

Liens externes

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